Quatrième de couverture :
Trente-cinq ans dans le futur : le satellite l’Œil devenu indépendant a mis sous sa coupe la quasi-totalité des super-héros, modifiés en cyborgs implacables. Les derniers justiciers encore libres mènent une résistance désormais futile et succombent les uns après les autres. Le dernier espoir réside dans le jeune Terry McGinnis, le successeur de Bruce Wayne en tant que Batman, téléporté dans le passé pour empêcher l’émergence de cette menace. Mais ce dernier arrive cinq ans trop tard…
Mon avis :
Dès les premières cases, je n’ai pas pu m’empêcher de penser aux X-Men avec l’épisode Futur antérieur (adapté au cinéma sous le titre de X-Men: Days of Future Past, 2014) ainsi qu’à la série de comics publiée entre 2006 et 2007 : Civil War. Oui, à la base, je suis plutôt Marvel que DC.
Dans Futures End, on a donc un futur apocalyptique, un héros (Terry, successeur de Batman) qui retourne dans le temps pour empêcher tout cela d’avoir lieu, mais aussi la mort et les funérailles d’un héros.
Le gros problème dans ce comics, c’est que je l’ai trouvé très décousu : on est avec Terry, puis la page suivant on retrouve Grifter, ensuite on suit Mr. Terrific avant de nous retrouver avec Frankenstein… OK, c’est cool de mettre plein de super-héros, mais la narration est à revoir. Ça se sent qu’ils sont quatre au scénario. J’ai donc l’impression qu’ils ont surtout voulu se faire plaisir, ainsi qu’aux fans, mais à trop vouloir contenter tout le monde, ça devient le bordel. Heureusement, plus on avance dans l’histoire, et plus les pièces du puzzle se mettent en place et on commence à comprendre les rôles à venir des uns et des autres – et pour ceux dont ce n’est pas le cas, on le saura au prochain tome, j’imagine.
Quant au dessin, ils sont nombreux à coucher nos super-héros sur papier ! Je ne vous fais pas la liste exhaustive, mais sachez qu’il y a Ethan Van Sciver, Jesus Merino, Dan Jurgens, Aaron Lopresti, etc. Même s’ils ont un style similaires, on remarque au fil des chapitres des différences assez notables. Pour vous donner un exemple, Patrick Zircher dessine Frankenstein avec une crête assez fournie, alors que Lopresti la fait beaucoup moins épaisse. Mais cela n’est que de l’ordre du détail, et je pense que vous préférez savoir si les dessins sont beaux ou non. Mon verdict : ils sont bien, mais ce n’est pas du tout le coup de foudre. De plus, j’ai trouvé que l’ensemble manquait de dynamisme, exceptées quelques scènes de bagarre.
Un récit qui part dans tous les sens, des dessins sympathiques mais pas magnifiques ; heureusement que la partie de l’histoire vue et revue n’est que le tout début et que le reste part sur tout autre chose.
J’attends la suite, mais si elle ne me satisfait pas plus que ça, alors je m’arrêterai là.
Futures End, t.1, Brian Azzarello, Jeff Lemire, Dan Jurgens et Keith Giffen (scénario) • Titre VO : Futures End, Vol. 1 • traduction : Edmond Tourriol • Urban Comics • 2015 • 296 pages • 22,50€ • Genre : super-héros, action, DC Comics • EAN : 9782365776455