J’ai eu la chance de découvrir Les Dames du lac en lecture commune avec Idées Livres.
Quatrième de couverture :
La légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde n’avait, depuis longtemps, inspiré un roman d’une telle envergure, d’un pareil souffle.
Merlin l’Enchanteur, Arthur et son invincible épée, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Dame du Lac, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d’Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la fée, sœur et amante du grand roi…
Cette épopée envoûtante relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au cœur de la Grande-Bretagne avant qu’elle ne devienne l’Angleterre.
Mon avis :
Il y a quelques mois, une copine postait sur Facebook une photo de sa (re)lecture en cours : Les Dames du lac. Je ne connaissais pas du tout ce livre, et je me suis alors interrogée sur ce qu’il racontait. J’ai ainsi découvert que Marion Zimmer Bradley y reprenait la légende arthurienne, en la racontant du point de vue des femmes. De plus, ce roman a remporté le prix du Grand Roman d’Evasion 1986.
Le récit commence avec Ygerne, qui deviendra la mère d’Arthur, et petit à petit, nous découvrons les autres personnages, nous suivons Morgane, Viviane, Guenièvre… nous revenons toujours vers l’une ou l’autre des héroïnes, et découvrons les destinés de ces femmes. Ici, les hommes ne sont que des personnages assez secondaires du roman.
Ce qui m’a premièrement marquée dans Les Dames du lac, c’est l’écriture de Marion Zimmer Bradley : très agréable, avec de belles descriptions ; on passe d’un personnage à un autre sans aucune difficulté, c’est très fluide. De ce fait, le roman se lit assez vite.
Bien sûr, suivre et apprendre à connaître ces femmes, si différentes les unes des autres, est très intéressant, très prenant. Plus le lecteur/la lectrice avance, plus certaines protagonistes gagnent ses préférences. Si j’ai beaucoup aimé Morgane, cela n’a guère été le cas avec Guenièvre : elle m’a été sympathique au cours des premières pages où je faisais sa rencontre, mais j’ai fini par l’apprécier de moins en moins ; l’auteure faisant bien les choses, même en n’aimant guère l’épouse d’Arthur, je suis toutefois restée accrochée au livre. C’est d’après moi un véritable tour de force ! Vouloir connaître la destinée d’une héroïne que je n’aime pas, cela n’arrive pas souvent, voire jamais, habituellement.
Cela dit, je ne vous est pas encore parlé de ce qui m’a agacée avec cette gente dame : son rapport à la religion, sujet traité plutôt à la fin du roman. Guenièvre est une fervente croyante, et elle ne supporte pas que quiconque remette en cause son Dieu, ou simplement soit païen, croit en d’autres divinités. L’auteure ne se prononce pas le sujet, mais laisse ses protagonistes s’exprimer, et le débat est très intéressant. Il y a d’ailleurs des échanges passionnés et passionnants au sujet de la religion. J’ai noté deux citations, que je vais partager avec vous, une fois n’est pas coutume :
• Merlin rappelle à Guenièvre que
[…] des chrétiens sont morts plutôt que de se prosterner devant des idoles.
• et Morgane dit à la reine
[…] contrairement aux chrétiens qui imposent leurs lois, je ne vous oblige pas à partager mes croyances.
Je ne m’y connais pas parfaitement en histoire chrétienne, mais je sais que lors de l’expansion du christianisme, cela ne s’est pas fait avec beaucoup de douceur, et cette dualité acceptation/soumission était bien réelle : alors que certaines religions acceptaient les autres et les incluaient à leurs croyances, à leurs rites, la religion chrétienne souhaitait convertir tout le monde. C’est un fait que Marion Zimmer Bradley transmet bien au travers des pages de son roman, sans en faire pour autant le sujet principal, ni condamner qui que ce soit.
Ce qui est central dans ce roman, ce sont les héroïnes de la légende arthurienne : leur vie, leurs choix et les conséquences. L’auteure nous écrit tout cela avec brio, nous décrivant les rudes hivers, les passions… sans oublier pour autant de nous faire voyager dans un univers enchanteur. Déesse, chevaliers, magiciens, fée, épée magique, etc., tout est réuni dans Les Dames du lac pour en faire un roman de fantasy incontournable.
Tantôt mères, tantôt instigatrices, les dames de ce romans se battent pour préserver ce qui leur est cher, que ce soit la famille, le pouvoir, la religion. Si elles ne peuvent se battre à cheval aux côtés des hommes, elles ne sont néanmoins pas dépourvues de ressources. Que je les ai aimées ou non, je me suis attachée aux héroïnes de Zimmer Bradley, et il me tarde de découvrir la suite de leurs aventures.
Pour retrouver la chronique de Idées Livres, c’est par ici.
A noter que je possède le roman dans sa première parution française, au format poche, sortie en 1986, et dont voici l’illustration, assez répandue elle aussi, me semble-t-il :
Les Dames du lac – Le Cycle d’Avalon, t.1, Marion Zimmer Bradley • Titre VO : The Mists of Avalon • traduction : Brigitte Chabrol • Le Livre de poche • 1982 (VO), 1986 (VF), 2007 (édition récente) • 416 pages • 6,90€ • Genre : fantasy, légende arthurienne • EAN : 9782253044918
Ce livre participe au challenge Littérature de l’Imaginaire.
Je trouve que ta chronique fait bien le tour du roman ^^ ah guenievre. . . Elle m’a parfois donné envie de lui tordre le coup XD j’ai la même édition que toi elle doit être dans toutes les bouquineries ^^
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Merci !
Oui, lui tordre le cou, j’y ai aussi songé ^^ »
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J’ai gardé un très bon souvenir de ce livre. Je le relirais avec plaisir.
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J’aimerai beaucoup me plonger dans cette série, j’en entends beaucoup de bien =)
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J’ai vu que quelques rares personnes n’avaient pas vraiment aimé, mais elles sont clairement minoritaires. Pour ma part, je ne peux que te conseiller cette série n.n
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Hello !
Je vais vérifier mais il me semble que j’ai ça sur ma liseuse :). En tout cas, j’ai bcp aimé ta revue et étant une fan de la légende arthurienne, je pense qu’il va être vite dans les livres à lire :).
Plein de bises
Johanna
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Salut Johanna !
Effectivement, si c’est déjà un univers que tu apprécies, je pense que tu aimeras cette série 🙂
Passe une très bonne soirée, des bises
Aurélia
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Un roman qui fait partie de ma wishlist depuis un bail! Il faut que je me le procure!
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L’idée de donner la parole aux femmes est vraiment géniale, et cela fait revivre la légende autrement. J’ai hâte de découvrir ce livre à mon tour. J’en avais un peu entendu parler mais je l’avais complètement oublier. Merci pour ta chronique qui me rappelle que cet ouvrage doit absolument finir dans ma PAL !
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De rien 🙂
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J’avais beaucoup apprécié ce roman moi aussi! J’ai le tome 2 dans ma PAL mais je ne sais pas pourquoi je ne l’ai toujours pas lu… Maintenant que le temps a passé j’ai peur de ne plus me repérer…
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Tu m’as lu il y a combien de temps ? Peut-être y a-t-il un résumé pour rappeler les événements du premier tome ?
Les avis sur le deuxième tome sont un moins enthousiastes me semble-t-il, mais je n’ai rien vu quant aux derniers livres. Dès que je le vois chez un bouquiniste, je l’achète, comme ça je me ferai mon propre avis 🙂
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Je l’ai lu il y a plus d’un an… il faudrait que j’essaye 🙂
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J’ai cru que tu allais écrire « Je l’ai lu il y a trois-quatre ans désormais » !
Un an, ça va, en lisant un résumé, l’histoire devrait te revenir en mémoire assez facilement 😉
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Ohoh, tu me donnes envie de découvrir ce roman !
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Si tu aimes la fantasy et/ou la légende arthurienne et/ou avoir des héroïnes dans les romans et/ou les faits historiques/religieux… (en gros, il y a plein de sujets possibles), je ne peux que te le conseiller 🙂
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J’aime tout ça donc je devrais apprécier ! 😀
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En effet ^^
Je te souhaite donc en avance une très bonne lecture !
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Merci 🙂
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Mon chouchou ❤
Ravie que cette lecture t'ait plu ! 🙂
Effectivement, Guenièvre, je ne la portais pas dans mon coeur non plus. Mais quand j'ai relu l'an dernier le livre, je la comprenais un peu mieux – je pense qu'elle devient de plus en plus amère et aigrie du fait qu'elle ne parvient pas à avoir d'enfants. Ce qui n'empêche pas que je la trouve toujours aussi antipathique – c'est Morgane qui a toute mon affection, l'auteur en a fait un si beau portrait ! Quand je pense qu'ailleurs, Morgane est juste décrite comme une antagoniste sans aucune autre nuance… heureusement que Marion Zimmer Bradley est passée par là!
J'en profite pour te recommander Troie ou la trahison des dieux, qui revisite l'Iliade d'un point de vue féminin également (celui de Cassandre, celle qui prédit l'avenir mais que personne ne croit), du même auteur 😉 Univers différent, mais toujours ce point de vue féminin qui apporte une autre vision d'un mythe ultra connu.
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Je préfère la couverture récente 😉
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Elle est plus mystérieuse, plus belle, mais j’aime bien quand même l’ancienne, qui a un certain charme 🙂
En fait, l’ancienne est plus éloquente, mais du coup le mystère n’est pas au rendez-vous.
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L’ancienne est ancienne c’est cela qui me dérange lol
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Ah oui, alors ça, c’est encore autre chose 😉
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pour ma part, j’ai eu du mal à accrocher à la plume de l’auteur, mais j’ai aimé le contraste entre les croyances païennes et les débuts du catholicisme 🙂
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Je voulais commenter ton article, mais c’est impossible est-ce normal ?
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euh… non ^^’ je viens d’avoir un commentaire de quelqu’un d’autre donc ça marche visiblement…
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J’essaierai depuis mon ordinateur tout à l’heure alors, car là je suis sur téléphone.
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