Quatrième de couverture :
L’androïde Nexus 6 n’est pas un simple robot. Son intelligence est bien supérieur à celle de certains êtres humains, et parce qu’ils ne supportaient plus l’âpreté de la vie sur Mars, huit d’entre eux ont assassiné leurs gardiens avant de s’enfuir sur Terre.
La brigade spéciale des blade runners a mis Rick Deckard, son meilleur chasseur d’androïdes, sur l’affaire. Les renégats seront difficile à coincer, même avec le test standard… Mais la paie proposée devrait lui permettre de concrétiser son rêve : remplacer son simulacre électrique de mouton par un vrai !
Cependant, quand surgit face à lui la belle Rachel, toutes ses certitudes sont remises en cause…
Mon avis :
Le résumé de ce roman, présenté sur la quatrième de couverture, ne me plaît pas trop : déjà parce que Rick n’est pas considéré comme le meilleur, mais surtout parce que Blade Runner, c’est plus qu’une histoire de chasse aux robots.
S’il est vrai que huit Nexus 6 sont recherchés pour être réformés – comprenez « tués » – et que la mission est confiée à Rick Deckard, Philip K. Dick nous propose aussi une réflexion quant à ce qui fait de nous des êtres humains. Il pose donc le décor sur Terre, à la fin du XXème siècle, dans un monde ravagé par la guerre. Au fil des pages, nous venons à nous interroger : qui est véritablement humain ? Qui s’avère être un androïde ? Qu’est-ce qui fait la différence, outre la colonne vertébrale ? L’auteur propose une différence : les robots n’ont pas d’empathie.
Rick et les autres blade runners ont pour mission de détecter des robots désobéissants, toujours plus ressemblants aux êtres humains. Pour ce faire, ils sont aidés de divers tests, notamment Voigt-Kampff ; ce test consiste à poser des questions et étudier le temps de réaction, en plus de la réaction elle-même (je vous passe les détails). La question que l’on peut toutefois se poser, c’est l’infaillibilité du test. Arrive un moment dans le livre où je n’avais plus aucune certitude quant à qui était un humain ou non, et les protagonistes eux-mêmes n’étaient plus sûrs de rien. Excepté à la fin où le comportement de certains andros envers des animaux m’a moi-même mise très mal à l’aise, presque horrifiée !
Cette histoire, qui porte à réflexion, nous présente divers individus, que ce soit Rick, sa femme dépressive, Isidore qui est un spécial (comprenez qu’il n’a pas assez de QI pour être considéré comme « normal »), la troublante Rachel, etc. Bien que je ne les ai pas tous autant apprécié les uns que les autres, j’ai aimé la variété de personnages – il n’y en a pourtant pas tant que ça – et les relations, les capacités… qui menaient à des interrogations.
Alors voilà, j’ai beaucoup aimé Blade Runner, j’ai aimé que le récit ne soit pas concentré sur l’action mais sur la réflexion. Toutefois, si vous comptez lire ce roman, pensez bien à remettre les choses dans leur contexte : Philip K. Dick l’a écrit en 1966, et l’histoire se déroule en 1992, vous n’y retrouverez donc pas la technologie actuelle, soit parce qu’elle est dépassée, soit parce qu’elle n’existe toujours pas. Curieux mélange à la fois moderne et désuet, mais qui fait le charme des anciennes œuvres de science-fiction.
Blade Runner, Philip K. Dick • Titre VO : Do Androids Dream of Electric Sheep ? • traduction : Serge Quadruppani • J’ai lu • 1966 (VO), 2002 pour mon édition VF • 251 pages • 6,00€ • Genre : science-fiction • EAN : 9782290094495
Ce livre participe au challenge Littérature de l’Imaginaire.
Pas lu, mais le film, lui, est très bon…
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Merci pour cet article très intéressant. D’ailleurs détail amusant, à l’origine le titre français de ce roman était « Robot Blues » (qui a été changé une fois que le film fut sorti).
Je partage pas mal de points de ton avis, toute la réflexion amenée par l’oeuvre est vraiment son point fort. Et Rick Deckard n’est absolument pas le meilleur Blade Runner, il est simplement un flic qui tente de faire son travail au mieux avec les contraintes qui lui sont imposées, ça donne un personnage que j’ai vraiment apprécié.
Pour moi c’était l’une des meilleures histoires de Philp K. Dick.
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Et après « Robot Blues », mais avant la sortie du film, le titre en VF a aussi été « Les androïdes rêvent-il de mouton électrique ». Je trouve très intéressant de voir comment les traductions ont évolué au fil du temps, mais j’ai parfois du mal à saisir le pourquoi du comment – excepté quand il y a eu une adaptation cinématographique.
As-tu lu les tomes suivants ? Ils sont sortis bien plus tard apparemment, et je ne sais pas trop ce qu’ils valent. J’ai beaucoup aimé ce tome, et j’ai peur de gâcher cette lecture avec les deux autres volumes de cette trilogie.
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Non, je n’avais pas lu les livres suivants, notamment parce qu’ils ne sont pas écrits par Philip K. Dick. Du coup, je t’avoue que je ne sais pas ce qu’ils valent.
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Ah, je ne savais pas ! C’est encore moins tentant du coup. Meri pour ces renseignements.
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J’ai bien aimé le film mais je ne pense pas lire le roman.
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Je n’ai pas vu le film – je voulais d’abord lire le roman – et j’ai du coup très envie de le découvrir.
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J’ai aussi beaucoup aimé ce roman, j’avais été étonnée que ce livre fasse réfléchir et ça avait été une bonne surprise!
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Idem, en lisant le résumé de la quatrième de couverture, je pensais que ce serait bourré d’action, une véritable course-poursuite du début à la fin. Une très agréable surprise pour moi aussi !
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Merci pour cet article, c’est toujours agréable de lire une chronique sur P K Dick. Le doute est en effet un thème récurrent chez cet auteur, qui aimait construire des univers paranoïaques : les personnages (et bien sûr avec eux, les lecteurs) sont presque toujours dans l’incertitude, voire la perte complète de repères quant à l’authenticité de ce qu’ils voient ou expérimentent. Ce qu’on lit est-il la réalité ? Dès lors qu’on commence à s’y pencher, ses récits proposent toujours (peut-être même de manière trop systématique) une remise en question du réel. Je te conseille son roman le plus vertigineux en la matière : Ubik. Une histoire de SF qui commence assez classiquement (des télépathes, un voyage vers la lune, des luttes d’influence entre grandes entreprises), puis très vite, le récit bascule à tel point que le lecteur est pris dans un récit franchement déroutant (et passionnant). Un classique du genre.
Au fait, et pour revenir sur ta chronique, il existe une théorie selon laquelle Rick Deckard ( qui se prononce « Descartes », le philosophe ayant théorisé les « animaux-machines »), serait lui-même… un robot. Avec PK Dick, il faut toujours remettre en question ce que l’on lit.
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Merci, je note « Ubik » dans ma wishlist alors.
J’avoue avoir terminé le roman en ayant toujours un doute, concernant la femme de Rick aussi, à cause de la « programmation » d’humeurs. Il y a toujours une part de mystère, et j’aime beaucoup !
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J’ai lu Mensonges et Cie de Philip K. Dick que je n’ai absolument pas compris et qui m’a même clairement ennuyé. La première partie était pourtant génial mais au milieu du livre l’auteur par dans un trip qu’à mon avis lui seul comprend. Ensuite j’ai lu la vérité avant dernière qui m’a déjà un peu plus plu mais sans être un coup de coeur. Encore une fois, j’ai trouvé l’intrigue et l’histoire intéressante mais ai été déçue de l’évolution du récit. Si je lis un autre livre de cet auteur, ce sera très certainement Blade Runner.
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La différence doit être que « Blade Runner » est probablement plus grand public, puisqu’il a été adapté en film. Enfin, ça ne veut pas forcément dire grand chose, c’est juste l’impression que ça me donne.
J’espère que tu apprécieras.
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Je n’ai jamais lu ce livre et je ne crois pas avoir vu le film non plus… Mais tu me donnes bien envie de le découvrir ! 🙂
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Je te souhaite alors une bonne découverte 🙂
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Belle chronique sur ce roman qui a pris, c’est vrai, un coup de vieux. Cependant, il aborde l’un des pricipaux sujets de la SF ; qu’est ce qui fait un être humain ?
Je ne peux pas penser à ce livre sans revoir les magnifiques images du film de Ridley Scott.
Bravo
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Bonjour,
Merci pour ce petit topo. Je n’ai pas vu le film, ni lu le livre … et je me dis que je suis passée à côté de quelque chose. J’aime bcp les histoires de science fiction, surtout les adaptations TV du genre. Va falloir que je remédie à çà rapidement !
A bientôt
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Un classique du genre qu’il me faut lire !
Merci pour ton avis. 🙂
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Ca doit être intéressant de voir comment, dans les années 60, ils s’imaginaient les années 90 !! Rien que pour ça je serai capable de le lire ^^ Comme j’aime regarder Retour vers le futur 2 ^^
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Oui, c’est très sympa de découvrir cette vision ancienne vision du futur 🙂
Rah, « Retour vers le futur » ! Tous les ans, je regarde la trilogie (même si tous ne se valent pas, c’est vrai ^^)
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J’ai eu du mal avec le roman. Vraiment du mal. C’était sûrement plus du à l’écriture de K. Dick qu’au récit en lui-même. Je l’ai terminé, sans pour autant être vraiment rentré dedans. Les questions posées dans le récit sont pourtant intéressantes et le décor dépeint l’est tout autant, mais … le style ne me convenait pas.
J’ai tenté, après la lecture du roman, de me plonger dans d’autres K. Dick, pour voir. Pas réussi à dépasser la dixième page à chaque fois. Je l’ai donc un peu mis de côté pour le moment. Peut-être qu’il me conviendra un peu plus tard !
Je voulais aussi lire le roman avant de voir le film et si j’ai eu beaucoup de mal avec le roman, j’ai vraiment adoré le film de Ridley Scott qui est superbe ! ( et très beau en plus, j’ai été surprise de voir qu’il était si vieux ! le film a plus de vingt ans et il n’a pas pris une ride ) Je te conseille d’y jeter un coup d’œil, si tu as le temps. Ça vaut le coup.
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Je ne sais pas si c’est l’écriture de Philip K. Dick, sa traduction, ou juste le roman qui a mal vieilli, mais il est vrai que certains passages usaient d’un vocabulaire semblant dater d’un autre âge. Je ne sais pas si c’est cela, mais j’ai au début été un peu rebutée par l’écriture, mais après quelques pages, j’ai mieux appréhender le roman, et j’ai fini par apprécier.
Le film est sur ma liste des films à voir 😉
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