Druide

Druide

Quatrième de couverture :

Les druides règnent sur une forêt primordiale et sacrée sise au cœur du monde. Détenteurs d’une sagesse millénaire, ils sont les gardiens du Pacte Ancien, dont le respect garantit la paix entre les peuples. Mais un crime de sang d’une violence inouïe met en péril le fragile échiquier politique des royaumes du Nord. Le druide Obrigan, aidé de ses deux apprentis, ne dispose que de vingt et un jours, pas un de plus, pour élucider les circonstances du drame, faute de quoi une guerre totale éclatera. Et tandis que le compte à rebours tourne, chaque lune apporte son lot de nouveaux cadavres, l’entraînant toujours plus loin dans l’horreur…

Mon avis :

J’avais très envie de lire et d’aimer ce roman. J’avais d’ailleurs voté pour celui-ci pour le Club de lecture du Petit Pingouin vert, et je l’ai lu avec Ju du blog Plumes de lune.
Oui, on m’en avait dit du bien, mais surtout cela se présentait comme étant une histoire avec des druides (les Celtes, tout ça, tout ça) et qui promettait d’être un thriller haletant. Sauf que les druides n’ont rien de celte (mais ce n’est pas grave du tout) et que, si le début commençait du tonnerre, avec une super intrigue, l’histoire de Peru m’a finalement laissée plutôt mitigée.

J’ai globalement apprécié ma lecture car, il faut le dire, c’est bien écrit, la plume est agréable, et l’intrigue principale est intéressante. En revanche, la construction m’a moyennement plu : j’adore en apprendre plus sur un univers, sur l’histoire des personnages, mais je préfère quand c’est distillé au fur et à mesure, pas quand on nous balance tout d’un coup. Mais le pire dans la narration, ce sont ces personnages dont on se sépare et qu’on retrouve un peu plus tard, et qui racontent absolument tout dans les moindres détails. Alors que, bon, honnêtement, je m’en fiche de savoir de quelle façon s’est battu untel pour échapper aux méchants, qu’il a fait un salto de folie et qu’ensuite il a tranché l’adversaire mais, oups, son épée est restée coincée alors il a dû en prendre une sur un cadavre ; bien qu’elle était lourde, il a tout de même réussi à s’en sortir, etc. Bon, c’est pas tout à fait ça, mais vous voyez le genre ? Eh bien je n’aime pas, je ne vois pas l’intérêt d’en raconter autant, d’entrer à ce point dans les détails. S’il m’arrive un truc, je vais à l’essentiel, surtout si on n’a pas trop de temps à perdre. Or, vous l’aurez compris, en 21 jours, Obrigan et ses acolytes n’ont pas vraiment le temps de traîner.
Aussi j’avoue avoir été un peu déçue parce que le résumé promettait un thriller, que ça commençait comme tel, mais finalement c’étaient des batailles héroïques, et un gros bloc d’Histoire de l’univers – intéressant mais un peu indigeste. On en revient à ce que je disais plus haut.
Côté personnages, j’ai apprécié Obrigan jusqu’à ce qu’il devienne le héros leader du bouquin, alors qu’un autre druide avait vraiment les capacités stratégiques, les compétences pour diriger une armée : il était fait pour ce rôle. Quant aux disciples d’Obrigan, Tobias et Kesher, ils m’ont paru assez sympathiques mais ils disparaissent assez vite de la narration finalement, afin que l’on se concentre sur le maître. Et puis il y a les femmes. Et là vient le point vraiment épineux pour moi. Je ne m’attendais pas à un roman avec plein de femmes, mais je m’attendais à ce que les rares à apparaître aient un rôle moins inutile. A la place, nous avons un love interest qui ne sert absolument à rien (je ne me suis pas inquiétée pour elle une seule seconde), une femme qui perd d’elle-même et se retrouve finalement comme une sorte de vecteur pour un homme, une autre qui ne sert à rien même après sa mort (personne ne veut la venger par exemple), et enfin une jeune fille qui est là juste pour montrer au lecteur que l’un des apprentis a plus de succès que l’autre auprès de la gente féminine. Pour moi, elles n’ont donc pas grand intérêt. Et dans ce cas, autant ne pas mettre de personnages féminins.

Donc voilà, pour moi, bien que l’histoire soit sympa, il y a quand même des défauts dont je n’ai pas réussi à passer outre. Et Ju non plus (lien vers sa chronique). Cela dit, Druide a de très bonnes moyennes sur les sites Livraddict et Babelio. A vous de vous faire votre avis.

Prix des Futuriales 2011, meilleur roman.

Druide, Oliver Peru • J’ai lu • 2012 • 602 pages • 8,90€ • Genre : fantasy • ISBN : 9782290054048

Ce livre participe au challenge Littérature de l’Imaginaire.

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49 réflexions sur “Druide

  1. Audrey dit :

    Le roman me tentait bien mais je n’en suis plus aussi sûre… Je le lirai peut-être un jour mais après lecture de ta chronique, on va dire que je ne suis pas tres pressée de m’y mettre.

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  2. MahaultMots dit :

    Pour une fois qu’un article ne l’enscence pas, je me sens moins seule. Je ne l’ai pas non plus apprécié plus que cela, pour toutes les raisons que tu cites. J’ai également essayé Martyrs du même auteur mais pareil, une déception (alors qu’il a aussi une excellente moyenne).

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  3. lespagesquitournent dit :

    Je fais partie de ceux qui ont aimé, mais c’est vrai que je n’avais pas pris assez de recul concernant la seule femme du récit.^^ » Vos deux avis m’ont permis de me rendre compte de cette erreur.
    Pour Tobias et Kesher, je suis d’accord : ils disparaissent trop vite alors que j’avais de l’espoir les concernant…
    Malgré quelques longueurs, je garde un bon souvenir de ce one-shot… Même si, oui, la seule femme n’en est plus vraiment une… :/

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  4. LulaPapote dit :

    Cela fait un moment que je l’ai dans ma PAL et je n’ose pas franchir le pas et avec ton avis, j’ai encore moins envie de le découvrir ou en tout cas pas pour l’instant. ^^ la fantasy n’est pas trop mon truc en plus ^^

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  5. Long Live Idols dit :

    j’ai l’impression d’avoir envie de lire ce bouquin depuis la nuit des temps mais il y a toujours quelque chose qui m’en empêche (à savoir, d’autres livres qui entrent en ligne de mire). J’adore le foisonnement de détails alors je suppose que ça devrait me plaire, par contre l’absence de personnages féminins centraux… bon, on va pas se voiler la face, dans ce genre-là, c’est assez commun… ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il faut le banaliser et ne pas s’en offusquer
    du coup, on va encore attendre un peu, j’ai pas mal de livres à lire qui ont une femme assez cool pour héroïne

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  6. Tanuki no Monogatari dit :

    Je l’ai fini il y a quelques jours et comme vous deux : quelle déception !

    Je te rejoins sur tous les points, de l’écriture vraiment trop descriptive au manque flagrant de perso féminin intéressant (ceci dit les perso masculins aussi sont au final franchement transparents)

    Bref, pas mal de pages sautées pour moi. Je vais vite l’oublier ^^;

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  7. Petit Pingouin Vert dit :

    Dommage qu’il t’ai autant déçu, en plus c’était chouette que ce soit ton livre qui soit choisi ^^ Je comprend tes points négatifs mais je ne sais pas pourquoi je ne les ai pas vus au moment de ma lecture, je suis sans doute trop bon public ^^

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    • malecturotheque dit :

      Pour moi, niveau longueurs, ça a été. Mais pas quand les personnages racontent par le menu tout ce qui leur est arrivé ! C’est limite s’ils ne nous racontent pas quand est-ce qu’ils sont allés aux toilettes, si l’eau de la douche était bonne… Ca, c’est vraiment long.
      Je l’espère ; son problème est de se défaire de sa narration BD et d’adopter une narration plus proche de celle des romans.

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