Hunger Games

Hunger Games

Quatrième de couverture :

Dans un futur sombre, sur les ruines des États-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur.
Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l’arène : survivre, à tout prix.
Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n’hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature…

Mon avis :

Tout comme Millenium de Stieg Larsson, il s’agit d’une relecture. Ayant enchaîné les trois tomes, j’ai décidé de vous en parler dans une seule et unique chronique : je vais tout d’abord vous donner mon ressenti global avant de parler de chacun des tomes (avec donc quelques spoils ; si vous n’avez pas encore lu la trilogie, contentez-vous du premier roman!).
Hunger Games, c’est l’histoire de Katniss qui prend la place de sa petite sœur, Prim, pour participer aux Hunger Games, jeux télévisés au cours desquels un.e seul.e des participant.e.s survivra. Si certains tributs (celleux tiré.e.s au sort pour participer au jeu) sont préparés à affronter les affres de l’arène, notre héroïne a tout de même ses chances. En effet, c’est une très bonne chasseuse et, au tir à l’arc, c’est la meilleure. De plus, lors de la présentation des tributs et lors d’une interview, Katniss et Peeta (l’autre tribut du douzième District) sont présentés comme des amants maudits et cela plaît beaucoup au public et aux sponsors. Cela peut offrir quelques avantages dans l’arène.
Mais Hunger Games, ce n’est pas que l’histoire d’une jeune fille qui doit survivre à des jeux sanglants ; c’est surtout le récit d’une jeune femme qui devient l’emblème d’une révolte. Car les Districts en ont marre d’être les esclaves du Capitole et, alors que l’héroïne agit parfois sans réfléchir, la rébellion interprète ses gestes pour mieux soulever les foules. Hunger Games, c’est une histoire de propagande, à commencer dans le premier tome (comment présenter les tributs pour attirer les faveurs des sponsors? Comment se montrer à la caméra pour faire plaisir aux téléspectateurs et ainsi bénéficier d’aide?). Une guerre des ondes redoutable a d’ailleurs lieu dans le dernier tome de cette trilogie. Les histoires de survie, les enjeux des romans sont très prenants, mais ce sont surtout les personnages qui ont su capter mon attention.
Le récit est raconté à la première personne et nous en savons donc beaucoup sur Katniss ; nous savons quand et pourquoi elle hésite, quand et pourquoi elle agit de telle façon, etc. Mais surtout, nous découvrons les proches de l’héroïne par son biais et il faut bien avouer que, Peeta vu par les yeux de Katniss, c’est quelque chose. Quand ils étaient plus jeunes, alors que Katniss et sa famille mourraient de faim, Peeta lui a offert du pain. Dans un monde où il est difficile de vivre, voire même de survivre, c’est un sacré cadeau, et Katniss en a bien conscience. De plus, nous découvrons avec elle un jeune homme très gentil, qui a du bagou, et il nous apparaît donc très sympathique. Si j’apprécie beaucoup Katniss bien que des lecteur.rices lui reprochent sa froideur – je l’ai personnellement trouvée censée et authentique -, c’est toutefois Peeta qui l’emporte haut la main : j’adore ce personnage. Nos deux comparses traversent de sacrées épreuves au fil du temps et, malgré les coups et les blessures, m’impressionnent toujours.

Hunger Games, t.1

Ce premier tome, bien qu’il soit introductif, ne manque clairement pas de dynamisme. Nous faisons la connaissance de Katniss, de sa famille, de son ami Gale et de pas mal de personnes qu’elle fréquente. Nous apprenons que les conditions de vie dans le District Douze sont difficiles et c’est déjà une chance pour Katniss d’avoir survécu jusqu’à présent. La jeune femme a une superbe volonté et elle veut survivre à tout prix, mais très vite elle n’hésite pas à prendre la place de sa petite sœur dans les Hunger Games ; Katniss accepte de se sacrifier afin de protéger Prim qui est à ses yeux la personne la plus importante au monde.
Les événements s’enchaînent : l’arrivée au Capitole, la découverte de l’arène, la survie… Suzanne Collins a su très bien gérer le rythme du roman, ce qui est moins le cas dans le deuxième tome.

Hunger Games, t.2 : L’embrasement

Présenter les baies mortelles à la fin des Hunger Games, pour que Peeta survive à ses côtés, n’était pas la meilleure idée de Katniss. En effet, le président Snow n’a guère apprécié son geste et intime donc à la jeune femme de jouer la comédie une nouvelle fois : les Districts ne doivent pas se rebeller. Si tel venait à être le cas, ce serait sa famille et ses ami.e.s qui en pâtiraient. Le problème est que Katniss agit avec impulsivité, sans prévoir les conséquences de ses actes. Alors, pour la 75ème édition des Hunger Games, ce seront les vainqueurs des précédents jeux qui participeront.
Comme je le disais ci-dessus, j’ai trouvé le rythme moins bien géré que dans le premier tome. Je comprends toutefois le manque de rythme car il y a le retour à la normale, puis la menace de Snow, tout un jeu d’apparences, la rencontre avec les anciens vainqueurs, etc. Cela fait beaucoup de choses à mettre en place, et c’est essentiel. Toutefois, même si j’ai aimé L’embrasement, ce tome est celui que j’apprécie le moins de la trilogie.

Hunger Games, t.3 : La révolte

J’ai trouvé le dernier tome plus difficile car Katniss est ravagée, de même pour Finnick, et Peeta encore plus. J’ai beaucoup apprécié la guerre des ondes mise en place par les rebelles et, même s’il est vrai que Katniss se laisse beaucoup portée par les événements, on distingue quand même une sacrée évolution du personnage. Elle devient un emblème (le geai moqueur) de la révolte, passant d’une sorte de Diane chasseresse à ce qui serait presque Minerve (Athéna chez les Grecs), devenant finalement une personne que l’on écoute, usant de stratégies diverses, bien qu’elle soit aidée (notamment au Capitole qui ne lui est pas du tout familier). Les jeux de pouvoirs qui se dévoilent (assez peu à mon goût) m’ont également plu.
La fin est loin du happy end auquel nous sommes en droit de nous attendre, mais je l’ai beaucoup aimée ; après les jeux, après la révolte, nul.le ne peut en sortir indemne.

Au final, Hunger Games est une trilogie bien écrite, aux personnages attachants, et pleine d’action. Le principe d’arène dans laquelle de jeunes gens se battent pour leur survie n’est pas sans rappeler Battle Royal (dont je n’ai vu que les films) mais réussi finalement à se démarquer. Si cela reste des romans jeunesse, les livres sont toutefois assez violents et les plus sensibles pourraient bien laisser couler quelques larmes.

Hunger Games, t.1, Suzanne Collins • Pocket Jeunesse • 2009 • The Hunger Games • Guillaume Fournier • 432 pages • 7,90€ (format poche) • Genre : dystopie • ISBN : 9782266260770

Hunger Games, t.2 : L’embrasement, Suzanne Collins • Pocket Jeunesse • 2010 • Catching Fire • Guillaume Fournier • 432 pages • 7,90€ • Genre : dystopie • ISBN : 9782266260787

Hunger Games, t.3 : La révolte, Suzanne Collins • Pocket Jeunesse • Mockingjay • Guillaume Fournier • 2011 • 464 pages • 7,90€ • Genre : dystopie • ISBN : 9782266260794

#MarsAuFeminin

Ce livre participe au challenge Littérature de l’Imaginaire.

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Ce livre participe au challenge Coupe des 4 maisons – 2017-2018.
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19 réflexions sur “Hunger Games

  1. Ninon dit :

    C’est uke série que j’avais enormément aimé la premiere fois que je l’ai lue. J’avoue que le tome 2 est un petit poil en baisse. Mais le tout est est vraiment genial avec l’evolution des personnages et tout.
    Tu m’as donné envie de les relire du coup haha

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    • malecturotheque dit :

      J’avais eu un peu ce genre de ressenti à ma première lecture : le premier tome était super, et les autres étaient sympas. Mais à la relecture (4-5 ans plus tard), j’ai pu apprécier chacun des romans avec un œil neuf, et surtout un rapport différent à l’héroïne – je comprends mieux ce qu’elle peut ressentir au cours du récit.

      Aimé par 1 personne

    • malecturotheque dit :

      Au contraire, en relisant le troisième tome, certes il y a pas mal de psychologique et donc moins d’action, et en même temps il se passe tellement de choses ! Et je trouve que le début du tome 2 met du temps à se mettre en place.

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