Quatrième de couverture :
Hilary écrit à Donna, dont elle est follement amoureuse. Donna reçoit-elle ses mails ? Hilary a-t-elle toute sa tête ? Les feux de l’amour prennent peu à peu la forme d’un lance-flammes.
Miloutine, alias Anthracite, ex-ministre, désormais revendeur itinérant de raticide, écrit lui aussi, mais des testaments — passion qui l’anime depuis son adolescence. À qui, agonisant dans la neige, lèguera-t-il finalement ses biens terrestres ?
Georges Vérité, lui, écrit des ouvrages de vulgarisation théologique. Pour survivre. Mais, pour vivre, il expie un crime dont on n’est pas certain qu’il l’ait commis : l’autodafé d’Iouliana, son amour de jeunesse, toujours ardent, toujours incendiaire.
Triptyque crépusculaire où il ne reste qu’un rien de lumière, provenant de divers feux qui dévorent les restes, encore séduisants, du monde.
Après Les aventures de Minette Accentiévitch et Le Baisespoir du jeune Arnold, Un rien de lumière est le troisième roman de Vladan Matijević publié en français. Vladan Matijević est considéré comme un auteur serbe contemporain majeur.
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Mon avis :
Le roman commence avec Hilary, une femme qui envoie des mails à son ex, Donna. J’ai pensé que j’aurai de l’affection pour Hilary mais ça n’a pas été le cas. Déjà cette femme se présente comme féministe et veut l’éradication des hommes ; ce n’est même pas être féministe extrême, c’est être misandre. Et en plus de cela, Hilary est d’une naïveté confondante et elle est dérangée. Bref, je n’ai pas du tout adhéré à ce personnage, je ne m’y suis pas identifiée et je ne me suis pas non plus attachée à elle. Toutefois, c’est le seul récit qui ne m’a pas laissée indifférente : j’étais énervée par sa vision du « féminisme » (je mets sciemment des guillemets) et en même temps j’étais intéressée car elle parlait souvent de Andy Warhol qu’elle appelle le Démon du plastique, et Valerie (Valerie Solanas, féministe radicale connue pour avoir rédigé le pamphlet SCUM Manifesto et pour avoir tenté de tuer Warhol). J’étais donc intriguée mais, finalement, bien que Hilary en parle souvent dans ses mails à Donna, cela ne mène à rien, surtout pas à une réflexion autour de Solanas, de l’art, du féminisme… Dommage car ça me semblait prometteur ; il en va de même avec sa relation avec Donna : ça aurait pu être intéressant mais je cherche encore.
J’ai bien failli abandonner la lecture de Un rien de lumière une fois la première partie terminée. Mais voilà, je me suis dit que j’aurais peut-être plus de chance avec Miloutine. Eh bien, pour résumer, c’est un alcoolique homophobe et paranoïaque. J’avais toutefois envie de connaître la fin de son récit qui, pour lui, se présente sous la forme de rédaction de testaments. Malheureusement, la fin m’a laissé encore une fois indifférente, et c’est aussi le cas avec la troisième et dernière partie du livre dans laquelle nous suivons Georges Vérité qui nous raconte ses rêves. Pas de révélation, pas de final extraordinaire… Je ne pensais pas que je pouvais être aussi désintéressée par ce qui pouvait arriver à des personnages.
Le point positif, parce qu’il y en a un, c’est que j’ai apprécié l’écriture de Vladan Matijević. Malheureusement, si ça peut aider à apprécier un roman, ce n’est toutefois pas suffisant.
Un rien de lumière, Vladan Matijević • Titre VO : Vrlo malo svetlosti • Traduction : Gojko Lukić • Les éditions Noir sur Blanc • 2010 (VF 2019) • 416 pages • 20€ • Genre : roman, littérature serbe • ISBN : 9782882505477
J’aime leurs couvertures chez cet éditeur. J’ai reçu un livre de chez eux que j’avais aimé « Etat d’ivresse » de Denis Michelis. On sent que ce livre ne t’as pas plu.. ta prochaine lecture sera plus chouette ! je te le souhaite 🙂
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Leurs couvertures sont toujours très réussies et reconnaissables, j’adore !
Mes nouvelles lectures me plaisent bien plus, heureusement, sinon je les aurais abandonnées d’emblée ! Merci =)
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bon, ce ne sera pas pour moi….
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Je crois que j’aurai fait la même erreur que toi en attendant de ce recueil ce qu’il ne contient pas… merci de me l’éviter xD
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La couverture était jolie, mais je comprends ta déception. Dommage. Comme toi, je n’avais encore rien lu en littérature serbe.^^
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