Quatrième de couverture :
En 1964, Claire et Héloïse achèvent leurs études secondaires. Leur amitié ne s’interrompt pas pour autant, et leurs lettres vont nous rendre témoins de leur vie.
À Vienne, Héloïse rencontre Erika, qui lui révèle l’amour homosexuel. Bientôt, d’autres femmes, jeunes ou moins jeunes, sages épouses ou amazones, apparaissent dans ce livre à plusieurs voix.
Si l’amour entre femmes, évoqué librement et simplement avec ses joies, ses drames, ses plaisirs, est le thème dominant de ces pages, c’est aussi le roman de l’amitié, des passions, de la liberté, de la vie comme elle va. Et du monde qui change, de la décolonisation aux lendemains de Mai 68.
Une chronique impertinente et brillante, pleine de personnages singulièrement attachants, couronnée en 1990 par le prix Goncourt du premier roman.
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Mon avis :
Contrairement à ce que suggère le résumé, les amours saphiques ne sont pas l’essentiel du roman. C’est une part importante, c’est indéniable, mais il est aussi beaucoup questions d’amitié et de famille. Les amies d’Héloïse est un roman épistolaire se déroulant sur une dizaine d’années, de 1964 à 1980 ; au début, Héloïse est une adolescente et, à la fin, elle est une femme que l’on pourrait qualifier d’accomplie. Au cours de l’été de ses quinze ans, la jeune fille tombe sous le charme d’une femme qui a le double de son âge. Mais ce n’est pas cela qui va l’arrêter et elle découvre les plaisirs charnels avec la dénommée Erika. De son côté, Claire, l’amie d’Héloïse, découvre aussi l’amour mais auprès de garçons de son âge. Eh oui, ce roman est un parfait exemple de diversité concernant ses protagonistes ! Si Héloïse et Claire s’écrivent régulièrement des lettres, c’est aussi le cas de Suzanne, Anne, Manuela, et nous découvrons aussi des pages du journal intime tenu par Erika, etc. Cette profusion de personnages, leurs différences (d’âge, de sexualité, de milieu quoiqu’il reste toujours assez aisé…), les supports (lettres ou journal), etc., permettent d’avoir un récit dynamique d’autant plus qu’il se passe beaucoup de choses dans Les amies d’Héloïse. Je me suis beaucoup attachée aux héroïnes d’Hélène de Monferrand, j’ai aimé suivre leurs parcours, les voir grandir et évoluer.
L’écriture m’a presque envoûtée ; oui, il n’est ici question que de vie quotidienne, de ses joies, de ses aléas, d’amour et d’amitié, mais la plume de l’autrice m’a clairement aidé à tomber sous le charme de ce roman. Sa plume dénote un certain milieu, riche, éduqué, qui correspond parfaitement aux femmes de son récit, mais elle a aussi quelque chose de chaleureux, qui crée une proximité avec les lecteurs et les lectrices. Cela fait que, même lorsqu’il y avait des passages difficiles, j’étais heureuse de lire ce livre. Bien sûr qu’apprécier les personnages ça aide mais, pour le coup, je pense sincèrement que c’est un ensemble – les personnages, l’écriture, l’histoire.
Pourquoi m’étendre plus sur ce roman ? C’est presque un coup de cœur ; j’ai suivi avec passion la vie d’Héloïse et de ses amies, j’ai aimé les voir évoluer, j’ai aimé que plein de sujets tels que l’amour, les amours libres, la famille, l’émancipation…, soient traités. Je me suis vraiment attachée aux héroïnes, j’ai partagé leurs joies et leurs malheurs, et j’ai aimé la fin. Je ne peux que vous conseiller ce roman, il est génial.
Les amies d’Héloïse, Hélène de Monferrand • Le Livre de poche • 1990 • 476 pages • 7,90€ • Genre : littérature française, roman épistolaire, femmes, amours, LGBTQI+ • ISBN : 9782253057932
Ce livre participe au Feminibooks Challenge.
Un super roman 😍
Tu as lu « Journal de Suzanne » si je me souviens bien c’est une sorte de suite.
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D’après ce que j’ai vu, c’est sur internet, mais je n’ai pas encore acheté la suite. J’hésite, j’ai tellement aimé « Les amies d’Héloïse », qui ne nécessite pas forcément de suite, alors voilà… Et puis il y a un troisième et dernier tome de ce que j’ai compris mais Le Livre de Poche ne l’a pas publié ce qui me démotive un peu ;( « Journal de Suzanne » est aussi bien que le premier tome ?
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Je l’avais trouvé encore meilleur que le premier. Ce n’est pas vraiment une suite, mais plus un Journal, qui va se concentrer sur la vie de Suzanne.
J’en avais fait une petite chronique à l’époque sur Babelio, je te donne le lien si tu veux : https://www.babelio.com/livres/Monferrand-Journal-de-Suzanne/34297#critiques
Le dernier, par contre, jamais lu non plus, car pas trouvable…
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Ah oui, il a l’air très bien ! Mais du coup je vais attendre un peu car, après « Le Signal », j’ai envie de plus de légèreté 😉
C’est vraiment dommage que Le Livre de Poche ne publie pas le dernier tome quand même…
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Haha, oui, j’imagine, les Chattam c’est toujours chaud 😁
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prix Goncourt du premier roman.. ta critique donne très envie de découvrir ce livre. Belle semaine en lecture 🙂
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amour, romance?…. le lutin ne répond plus présent? Un court circuit est à déploré entre deux synapse.
aparté : un commentaire d’un intérêt majeur que voilà!
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