Quatrième de couverture :
Depuis des siècles, les souvenirs de la Compagnie noire sont consignés dans les présentes annales. Depuis des siècles, la troupe se loue au plus offrant et les batailles qu’elle a livré ont déjà rempli maints volumes. Jamais pourtant elle n’aura traversé de période aussi trouble. Entrée au service de la Dame et de ses sorciers, la Compagnie participe à l’une des plus sanglantes campagnes de son histoire. Les combats incessants, la magie noire qui empuantit l’air… bientôt les hommes tombent comme des mouches, et ceux qui restent debout se demandent s’ils ont choisi le bon camp. Ce sont des mercenaires dépravés, violents et ignares, sans foi ni loi, mais même aux peuvent avoir peur, très peur…
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Mon avis :
Les annales de la Compagnie noire suit le parcours d’une troupe de mercenaires. Le narrateur s’appelle Toubib et, tout comme d’autres l’ont fait avant lui, il rédige l’histoire de la Compagnie, les annales. Au début du roman, alors que la Compagnie est employée dans la ville de Béryl, un navire noir y accoste. Son commandant, Volesprit, souhaite engager la Compagnie. Et c’est ainsi que la troupe de mercenaires va se retrouver dans le Nord, à servir la Dame par le biais de Volesprit. La Dame est une femme redoutable et mystérieuse qui souhaite asservir les terres du nord. Les batailles, consignées par Toubib, s’enchaînent ; l’historien partage avec nous aussi bien ses doutes que les complots qui se trament, la vie de la Compagnie, etc. Il ne nous cache rien.
Et ce que j’ai aimé, pour commencer, c’est que la Compagnie s’offre aux plus offrants et il s’avère alors qu’elle se retrouve, et nous avec, du côté des « méchants » – en tout cas c’est ainsi que la Dame et ses Asservis nous sont présenté·es. Cela donne une certaine ambivalence au récit : le narrateur nous parle de choses effroyables, on a envie de se ranger du côté des rebelles, mais on ne veut pas qu’il arrive du mal à nos héros. Déjà parce que Toubib nous est sympathique, que Qu’un-Œil, Gobelin, Corbeau, le Capitaine, et plein d’autres encore sont attachants à leur façon, mais aussi parce que même des Asservis comme Volesprit nous montrent une part d’humanité. Bien sûr, Toubib étant le seul rédacteur de ce tome des annales de la Compagnie, se sont souvent les mêmes individus qui ressortent de son récit.
En parlant du travail d’historien de Toubib, je me rend compte qu’il y a une chose importante dans ce livre : la narration, que j’ai d’ailleurs beaucoup aimé. Les événements suivent une chronologie somme toute classique, on sait quel personnage est sorcier, lequel est soldat, médecin, etc. En revanche, Toubib ayant vraisemblablement écrit d’autres tomes des annales auparavant, nous n’avons pas de précisions, de descriptions, sur ses compagnons d’armes si ce n’est parfois un détail par-ci, par-là. Cela a de quoi laisser perplexe, dit comme ça, mais il s’avère que c’est en fait efficace ; Glen Cook a fait un très bon travail là-dessus car, bien que nous soyons plongé·es directement au cœur de l’histoire, nous assimilons rapidement qui est qui, qui fait quoi, quelles sont les relations des uns avec les autres… Et, très vite, nous voulons voir l’évolution de la Compagnie noire, nous voulons connaître son futur.
En fin de compte, une seule chose m’a gênée au début du livre : où étaient donc les femmes, exceptées celles travaillant dans des bordels ? Ça me titillait mais j’aimais ma lecture alors j’ai poursuivi. Et je n’en ai que plus aimé ce bouquin : il y a bien des femmes, et pas seulement la Dame, et elles sont franchement balèzes. J’ai donc encore plus envie de lire la suite !
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Avec La Compagnie noire, nous avons-là un classique de la dark fantasy menée tambour battant par une troupe de mercenaires sans foi ni loi mais attachants. Une narration concise et efficace avec Toubib qui nous raconte l’histoire de la Compagnie, des complots à foison, voilà de quoi satisfaire de nombreux lecteurs et lectrices !
Je vous recommande fortement de découvrir cette saga par le biais des intégrales, cela vous évitera quelques frustrations une fois la lecture du premier tome terminée.
Les annales de la Compagnie noire, t.1 : La Compagnie noire, Glen Cook • Titre VO : The Black Company • Traduction : Patrick Couton • J’ai lu • 1984 • 380 pages • 7,80€ • Genre : dark fantasy • ISBN : 9782290330586
Ce livre participe au challenge Littérature de l’Imaginaire.
J’ai beau avoir énormément aimé les deux premiers tomes de cette saga, j’ai du mal à la continuer depuis un bon moment car je trouve que le récit a tendance à traîner en longueur dans le deuxième tome. Mais, comme toi, j’aime beaucoup l’ambivalence affichée des personnages, loin du manichéisme très courant en fantasy, et me suis laissée happer par l’intrigue semée de complots de toutes parts !
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Ah c’est bon à savoir 😉 Je découvrirai ça d’ici la fin du mois (quelques livres à lire avant ^^).
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Je me souviens avoir essayé de le lire il y a des années mais j’étais sûrement trop jeune parce que je suis passée à côté. Ton avis me donne envie de retenter 🙂
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En effet, ce n’est parfois pas le bon moment pour découvrir une oeuvre. J’espère que tu aimeras cette nouvelle tentative 😉
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Ah! je suis si ravie que tu aies aimé ce bouquin!! Je l’ai trouvé superbe et novateur, on se laisse vraiemnt emporté par leurs aventures, et le côté mercenaire est chouette!
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J’espère pouvoir lire le tome deux le mois prochain (puisqu’on est déjà fin avril!) 😉
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peut-être pas aussi bon, mais il vaut le détour. Et ensuite, tu as La dame Blanche qui envoie du lourd. 🙂
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C’est ce que j’ai cru comprendre et ça me donne encore plus envie de lire la suite ! J’imagine bien que dans toutes sagas, tous les tomes ne se valent pas. Mais bon, paraît que cette saga est globalement très bonne ^^ Tu as tout lu ?
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Glen Cook est un immense auteur c’est très juste. J’ai les Intégrales à la maison 😉 Belle semaine en lecture à toi 🙂
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