Lieu : Musée des Beaux-Arts de Rennes (Rennes)
Date : du 29 juin au 29 septembre 2019
Tarif plein : 6€
Tarif réduit : 4€
De passage à Rennes, j’en ai profité pour aller voir une expo qui m’avait tapé dans l’œil et que l’on m’avait conseillé. J’étais très enthousiaste à l’idée de la découvrir enfin, mais j’étais un peu réticente aussi : et si je ne l’appréciais pas ? Je vous donne d’ores-et-déjà un indice quant à mon ressenti : je suis repartie avec le catalogue de l’expo.
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« Comment se libérer de sa condition féminine en bravant les interdits,
ainsi que l’ont fait par exemple Camille Claudel et ORLAN ? »
ainsi que l’ont fait par exemple Camille Claudel et ORLAN ? »
.Ainsi commence l’exposition Créatrices – L’émancipation par l’art. Mais quelle est donc cette condition féminine dont il est question ? Sujet vaste que voici, à dire vrai ! Alors, pour faire court, je vais vous faire une réponse simple : la femme cloisonnée à la maison, à s’occuper du ménage et des enfants, la femme en tant que mère (telle la Vierge à l’enfant) ou putain (telle Marie-Madeleine), la femme qui doit se taire, garder ses opinions (voire ne pas en avoir), etc. Les exemples ne manquent pas. Mais, au fil des siècles, certaines femmes ont toutefois bravé ces interdits pour s’exprimer à travers l’art, s’imposant ainsi dans l’un des nombreux domaines réservés aux hommes.
L’exposition, composée de 80 œuvres, se découpe en cinq thématiques qui prennent chacune place dans un espace différent. La première salle, intitulée « Interdites », introduit l’exposition avec des artistes assez actuelles ; il y a par exemple Camille Claudel avec sa sculpture de marbre Persée et la Gorgone, la Gorgone étant en fait un autoportrait de l’artiste, symbolisant l’image du héros qui détruit la figure féminine. Il y a également une œuvre de Zoulikha Bouabdellah, Silence bleu, dans laquelle l’artiste mêle la religion et le profane, ainsi que les femmes. Je ne vais pas vous citer toutes les œuvres exposées car il y en a un certain nombre et cela ne serait pas très intéressant.
La deuxième salle s’axe sur les portraits et autoportraits ; Cindy Sherman côtoie Élisabeth Vigée Le Brun, peintresse notamment célèbre pour avoir portraitisé Marie-Antoinette. Vient la salle « Textures » ; les artistes détournent des activités considérées comme féminines afin de s’en réapproprier le sens et le modifier. Je pense notamment à Annette Messager et ses mouchoirs brodés aux phrases percutantes tels que « Les femmes sont pleines de sagesse, et folles quand elles réfléchissent » ou « L’eau pour les bêtes, le vin pour les hommes, le bâton pour les femmes ». C’est une véritable dénonciation des stéréotypes et elle ne fait pas dans la dentelle.
La quatrième salle, « Visionnaires », est celle qui m’a le moins parlé. Pour autant, j’ai apprécié les œuvres et j’en ai trouvé certaines vraiment superbes. Enfin, « Violences / Renaissances » clôt l’exposition. On y découvre le travail à la fois symbolique et intime des artistes pour renaître, mortes en tant que victimes, revenues en tant que créatrices. Il y a là surtout des photos nous montrant du land art, du body art ou encore une installation. On y trouve des artistes telles que Gina Pane.
L’exposition, composée de 80 œuvres, se découpe en cinq thématiques qui prennent chacune place dans un espace différent. La première salle, intitulée « Interdites », introduit l’exposition avec des artistes assez actuelles ; il y a par exemple Camille Claudel avec sa sculpture de marbre Persée et la Gorgone, la Gorgone étant en fait un autoportrait de l’artiste, symbolisant l’image du héros qui détruit la figure féminine. Il y a également une œuvre de Zoulikha Bouabdellah, Silence bleu, dans laquelle l’artiste mêle la religion et le profane, ainsi que les femmes. Je ne vais pas vous citer toutes les œuvres exposées car il y en a un certain nombre et cela ne serait pas très intéressant.
La deuxième salle s’axe sur les portraits et autoportraits ; Cindy Sherman côtoie Élisabeth Vigée Le Brun, peintresse notamment célèbre pour avoir portraitisé Marie-Antoinette. Vient la salle « Textures » ; les artistes détournent des activités considérées comme féminines afin de s’en réapproprier le sens et le modifier. Je pense notamment à Annette Messager et ses mouchoirs brodés aux phrases percutantes tels que « Les femmes sont pleines de sagesse, et folles quand elles réfléchissent » ou « L’eau pour les bêtes, le vin pour les hommes, le bâton pour les femmes ». C’est une véritable dénonciation des stéréotypes et elle ne fait pas dans la dentelle.
La quatrième salle, « Visionnaires », est celle qui m’a le moins parlé. Pour autant, j’ai apprécié les œuvres et j’en ai trouvé certaines vraiment superbes. Enfin, « Violences / Renaissances » clôt l’exposition. On y découvre le travail à la fois symbolique et intime des artistes pour renaître, mortes en tant que victimes, revenues en tant que créatrices. Il y a là surtout des photos nous montrant du land art, du body art ou encore une installation. On y trouve des artistes telles que Gina Pane.
À travers l’art, ces femmes se sont révélées, démontrant ainsi que la créativité peut permettre de se libérer des carcans, que l’art peut avoir une fonction émancipatrice.
Finalement, ma déception vient du fait qu’il n’y ait pas de cartes postales ou marques-pages à la boutique du Musée des Beaux-Arts (ni nulle part, en fait). Il y a juste le catalogue de l’exposition, que j’ai bien sûr acheté (je suis faible…) et qui semble prolonger la réflexion.
Finalement, ma déception vient du fait qu’il n’y ait pas de cartes postales ou marques-pages à la boutique du Musée des Beaux-Arts (ni nulle part, en fait). Il y a juste le catalogue de l’exposition, que j’ai bien sûr acheté (je suis faible…) et qui semble prolonger la réflexion.
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Créatrices est une exposition passionnante, avec de belles pièces, d’autres qui le sont peut-être moins, tout est subjectif, mais elles sont toujours parlantes et elles nous questionnent toujours. Si vous en avez l’occasion, allez-y avant qu’elle ne se termine car elle vaut vraiment le coup d’être vue.
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Il y a des oeuvres semblent très intéressantes, surtout les premières images (qui me parlent un peu plus que les séries de photos ou la sphère coupée). ^^ J’aime bien celle de Niki de Saint Phalle, une artiste qui me plait beaucoup pour ses « grosses dames » et autres créatures imaginaires.
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qui semblent*
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Cool que ça t’ai plu ! J’ai vu une très belle exposition à Landerneau sur les « cabinets de curiosités » et j’ai beaucoup aimé. J’ai craqué du coup sur le catalogue d’exposition ^^ J’aime bien avoir un souvenir 😉
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Ma soeur y est allée aussi et elle a également bien aimé =) J’ai hâte de voir ses photos, comme je ne pourrai pas y aller.
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Ah cool ! c’est vraiment un beau lieu d’exposition et en plus il y a de très bons restaurants ce qui ne gâche rien ^^ 😉 Excellent weekend à toi 😊
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C’est étrange mais autant les mots me touchent, autant je peux me perdre dans la contemplation de la nature ou de beaux endroits, autant certaines forme d’art (peinture, sculpture) me laissent totalement indifférente ! Je ne me l’explique pas !
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Eh bien c’est comme le camembert : il y en a qui aiment, d’autres pas. C’est ce qu’on appelle la subjectivité 😉
Après, ce qu’il y a de bien avec l’art, c’est qu’il arrive de trouver une oeuvre « moche » mais elle nous parle tellement qu’on l’apprécie malgré nos a priori. Mais bon, pour cela, il faut déjà aller vers l’oeuvre.
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