La liste de Schindler

La liste de Schindler

Quatrième de couverture :

Cracovie 1943, Oskar Schindler, industriel allemand, est venu en Pologne sur les pas de l’armée nazie et a vite fait de prospérer grâce à ses amis S.S., en fabriquant de la vaisselle émaillée. Il sort chaque soir, croix gammée au revers du smoking, pour ripailler le plus souvent chez Amon Goeth, commandant du camp de travaux forcés de Plaszow, près de Cracovie. Buveur, sadique, amateur de poules de luxe, Goeth lui fournit, contre cadeaux, la main-d’œuvre de ses ateliers, juive, bon marché.
Mais ce qui est bon marché, en 1943, c’est la vie des juifs. En les gardant à travailler chez lui, Schindler les sauve de l’extermination. Car Auschwitz-Birkenau est tout près. Au cœur de l’enfer concentrationnaire. Une « liste » de juifs échappe ainsi à la mort. Ils témoigneront après la guerre. Aujourd’hui, un arbre à Jérusalem se nomme O. Schindler.

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Mon avis :

La première chose à savoir sur ce roman, c’est qu’il raconte un moment charnière de l’Histoire, et clairement pas le plus marrant puisqu’il est question du travail des Juifs dans les camps pendant la Seconde Guerre mondiale. La deuxième chose à savoir, c’est que je n’ai jamais vu l’adaptation cinématographique de Steven Spielberg. Les conclusions de tout cela ? D’une part, vous devez être dans un état d’esprit assez bon pour vous lancer dans une telle lecture et, d’autre part, je ne pourrais pas vous faire de comparaisons entre les deux œuvres.
Oskar Schindler était un industriel allemand et, sous couvert de profiter d’une main-d’œuvre peu coûteuse, il a sauvé un peu plus d’un millier de Juifs et de Juives. Thomas Keneally, l’auteur de ce roman, a retrouvé des survivants qui faisaient partie des « Juifs de Schindler » ; ces derniers lui ont fourni des documents témoignant des faits, ont apporté des corrections sur l’ouvrage… C’est donc un livre globalement très précis – « globalement » car certains événements n’ont eu pour témoins que Schindler et Goeth, par exemple, et il est donc difficile de savoir ce qui s’est déroulé à ce moment-là ; seules les choses qui en ont découlé sont connues.
Il y a une chose, en plus du sujet, qu’il est bon de savoir en commençant la lecture d’un roman tel que La liste de Schindler, c’est qu’il y a beaucoup de termes en allemand, de même que des noms de rues, des noms de famille… Pour moi qui n’ai jamais fait allemand, ça a été assez complexe de lire le premier chapitre. Mais je m’y suis faite, ce n’est pas insurmontable. De plus, à la toute fin, il y a un petit glossaire avec les grades de l’armée nazie, ce qui est pratique quand on veut être sûr·e de bien comprendre qui a l’ascendant sur qui.
D’une façon général, chaque chapitre nous conte un événement, une anecdote, et l’on peut ainsi suivre quelques Juifs et Juives au sein des camps, que ce soit des travailleurs dans l’usine Emalia (l’usine de Schindler) ou encore dans le salon d’Amon Goeth. Toutefois, il y a parfois de sacrées digressions, ayant toujours un rapport avec le propos tenu mais qui peuvent nous perdre si on décide de faire une pause en plein milieu du chapitre… Mon conseil est donc de toujours terminer le chapitre en cours !
En fait, s’il y a bien sûr des anecdotes où l’on suit Schindler de près, il y en a tout autant où il n’est là que comme une présence, en arrière-plan ; une sorte de protecteur dans l’ombre de l’Histoire.
Dans La liste de Schindler, s’il est vrai que nous connaissons l’Histoire et ce qui se passait dans les camps (prisonnier·es affamé·es, violenté·es, tué·es…), on découvre ici encore plus de choses, et on nous fait savoir quelques crimes et tortures – raison pour laquelle je vous conseillais plus haut d’être dans un bon état d’esprit pour lire ce roman, même si les descriptions ne sont pas détaillées ; penser que des personnes soient capable de telles atrocités au quotidien, c’est assez épouvantable. Ainsi, j’ai découvert la vie quotidienne dans le ghetto de Cracovie, comment les Juifs et les Juives ont ensuite été déplacé·es dans un camp de travail aux conditions de vie plus qu’insalubres, les coups qu’iels se prenaient, le typhus faisant pas mal de ravages aussi ; il est également question de la résistance juive, etc. Même si le propos est sombre de par les faits qu’il raconte, on constate toujours une touche d’espoir grâce à ces gens qui ont lutté, chacun à leur façon, pour rendre la vie des travailleur·euses des camps moins difficile avec, par exemple, de la nourriture venant du marché noir. Et surtout, qui ont lutté pour en sauver.

La liste de Schindler est à lire absolument pour ne pas oublier l’Histoire, pour découvrir un homme, et pour en apprendre plus. S’il est vrai que ce roman est un hommage à Oskar Schindler – hommage qui n’oublie pas les déboires de l’industriel et qui n’oublie pas sa femme, Emilie, qui a elle aussi joué un rôle primordial vers la fin de la guerre -, c’est avant tout une compilation de témoignages importants.
C’est dur à lire, mais il en vaut la peine.

Je vous laisse enfin avec la bande-annonce du film de Spielberg, qui semble bourré d’émotions :

La liste de Schindler, Thomas Keneally • Titre VO : Schindler’s List Traduction : François Dupuis J’ai lu • 1988 (1982 pour la VO) • 637 pages • Genre : Histoire, témoignage, Seconde Guerre mondiale • ISBN : 9782290307755

16 réflexions sur “La liste de Schindler

  1. à la page des livres dit :

    Je suis très touchée par l’adaptation et certainement traumatisée car des images me viennent souvent lors de tâches diverses… je n’ai pas encore osé lire le livre. Le pourrais-je ? Je ne sais pas…
    En témoignage, je dirai que c’est une période vraiment tragique que je ne souhaite pas vivre. Horrible.

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  2. vinushka64 dit :

    Jai découvert le film il n’y a pas si longtemps que ça, il est également très fort. Je n’ai pas passé l’après-midi la plus amusante de ma vie en le visionnant, c’est sûr, mais il vaut le détour. Comme tu dis, il ne faut pas oublier l’histoire. Il est vraiment marquant. Amon Goeth, interprété par Ralph Fiennes, est vraiment détestable. Il y a toute l’horreur de l’histoire mais c’est également une petite lumière dans l’obscurité de voir que des personnes comme Schindler ont existé et ont fait ce qu’ils ont pu malgré tout.

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  3. Nath - Mes Lectures du Dimanche dit :

    Je n’ai jamais lu le livre mais j’ai vu le film à sa sortie quand j’étais jeune ado. C’était une sortie scolaire et je me rappelle qu’à l’aller, dans le car scolaire, on se plaignait tous de nos vies : nos parents, l’école, les amis… on avait tellement de problèmes ridicules ! Mais au retour, après avoir vu ce film, plus un mot dans le car… depuis, j’ai revu ce film de nombreuses fois et l’ai fait découvrir à mes enfants, beaux-enfants, amis des enfants… il ne faut jamais oublier…

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