La petite dernière

La petite dernière

Quatrième de couverture :

Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée. J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.

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Mon avis :

La petite dernière est le premier roman de Fatima Daas et il sort ce 20 août pour la rentrée littéraire. Fiction ou autobiographie, on ne sait pas et la jeune écrivaine ne tranche pas vraiment – c’est une auto-fiction, semble-t-il.
Chacun des chapitres commence avec la même accroche : « Je m’appelle Fatima Daas » qui, occasionnellement, s’ampute du nom pour devenir simplement « Je m’appelle Fatima ». C’est comme une rengaine qui vient nous percuter à chaque début de chapitre, ceux-ci étant comme des anecdotes de la jeune femme, comme des réflexions. Des pensées, elle en a plein, et pour cause : elle passe sa vie dans les transports en commun, ça lui laisse le temps de s’interroger sur le monde qui l’entoure mais aussi sur elle-même, sur qui elle est. Fatima Daas est musulmane et lesbienne. Comment concilier les deux ? Parfois, c’est difficile, surtout quand elle rencontre une femme qui lui laisse la plus forte impression qu’elle n’ait jamais eu – est-ce l’amour ? En tout cas, elle ne cesse de penser à elle.
Au détour de ses introspections, des touches de tendresse, de sensualité, même. Pourtant, le reste du roman est presque froid, comme si Fatima Daas avait jeté ses mots – il fallait qu’ils sortent. En quelques courtes phrases, l’écrivaine sait pourtant transmettre beaucoup de choses ; c’est toutefois la fin qui m’a le plus submergée.
La petite dernière parle de religion, de sexualité, d’identité. C’est toute une histoire de vie, c’est intéressant, c’est touchant, c’est humain et ça se lit très bien.

Avec La petite dernière, Fatima Daas signe un premier roman à la fois percutant et plaisant à découvrir. Je vous souhaite d’avoir l’occasion de le lire.

La petite dernière, Fatima Daas Editions noir sur blanc • 2020 • 187 pages • 16€ • Genre : rentrée littéraire, religion, homosexualité • ISBN : 9782882506504

13 réflexions sur “La petite dernière

  1. Adlyn dit :

    Je n’en avais pas entendu parler, mais il est très tentant après la description que tu en fais ! Ne pas savoir quelle part est la fiction, quelle part est réalité peut être frustrant de mon point de vue mais finalement, si ça paraît si vrai, peut-être que peu importe !

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