L’homme-dragon

L’homme-dragon

Quatrième de couverture :

Au Royaume d’Organd, la Guerre Éternelle oppose les hommes aux dragons depuis plus de cent ans.
Le jeune Nocturne a été envoyé par son père dans la capitale du Royaume pour représenter son village lors de la cérémonie des chasseurs de dragons… Mais Nocturne, animé par d’autres desseins, n’a pas la volonté de suivre la volonté du chef de village…
Il préfère défier le Comte Lerith, le meneur des chasseurs. Ce que Nocturne n’avait pas prévu, c’est sa rencontre avec Aurore, une jeune femme bien mystérieuse, qui ressemble étrangement à la princesse du Royaume…
De l’homme ou du dragon, qui aura le dessus ?

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Mon avis :

Lorsque j’ai commencé ce roman de fantasy jeunesse, jamais je n’aurais penser dire que je ne le conseille pas.
L’univers proposé par l’auteur, Éric Sanvoisin, est vraiment chouette : dans le monde d’Organd, les dragons vivaient tranquillement avec les autres animaux mais, un jour, est arrivée une bien étrange créature qui, le temps passant, est devenue de plus en plus agressive envers les dragons. Cette créature, c’est l’être humain et cela fait plus de cent ans que les hommes se battent contre les dragons – c’est la Guerre Éternelle. L’histoire commence une centaine d’années après le début de cette Guerre. On peut bien sûr se demander ce qu’elle a d’éternelle mais, en ce mettant à la place des êtres peuplant l’univers d’Organd, en repensant à des guerres telle que la Guerre de Cent Ans, on peut aisément imaginer que pour les individus vivant ces événements, cela paraisse sans fin. Nous y suivons un jeune homme, Nocturne, en route pour la capitale du Royaume où sont célébrer des festivités durant lesquels les chasseurs de dragons comptent bien recruter de nouveaux membres. Durant le récit, deux personnages vont accompagner le héros à différents moments : le nain Ficelle et la mystérieuse Aurore, rencontrée lors d’un bal.
Bon, maintenant, venons-en fait : pourquoi est-ce que je ne conseille pas ce roman ? Les raisons sont multiples, à commencer par les clichés. En soit, ça ne me dérange pas qu’il y en ait, un cliché permet généralement que l’on s’y retrouve facilement. Mais quand il y en a trop, comme c’est le cas dans L’homme-dragon, ça en devient indigeste et, surtout, on voit arriver les événements à des kilomètres à la ronde. Certes, ce sera probablement moins évident pour de jeunes lecteurs et lectrices – espérons-le en tout cas. Et puis il y a les personnages. Outre Nocturne qui tombe amoureux en un éclair (je ne vous parle même pas de sa relation avec Aurore…), ce qui m’a surtout dérangée était le manque de profondeur, ils étaient tous très manichéens. Ainsi je reste encore perplexe devant le roi qui, du jour au lendemain semble-t-il, change radicalement de comportement envers sa fille, pour vous donner un exemple.
Et puis il y a les illustrations. Elles sont jolies, je n’ai rien à redire là-dessus et j’aime même beaucoup le dragon ! Mais elles manquaient de pertinence par rapport au texte. Deux exemples qui ne dévoilent pas l’intrigue : dans le premier, on a la princesse, toute fière dans sa jolie robe, sauf que cette illustration accompagne un passage où ce n’est franchement pas la joie pour elle. Et pour le deuxième exemple, je pense à ce dragon, volant joyeusement dans les cieux alors que, dans le texte, il est dans un lieu clos. Donc c’est très chouette d’avoir de beaux dessins, mais c’est quand même beaucoup mieux s’ils sont cohérents avec l’histoire.

C’est donc parce que les personnages ne m’ont pas convaincue, parce que les illustrations n’ont pas de rapport avec le récit, parce que l’ensemble est tellement prévisible… que je n’ai pas aimé. C’est mon propre ressenti mais voilà, j’ai eu l’impression qu’il fallait faire vite, en un minimum de pages, tout en respectant le cahier des charges (du type un compagnon pour le héros, une romance, des méchants très méchants… ne surtout rien oublier).

L’homme-dragon, Éric Sanvoisin Auzou • 2019 • 174 pages • 12,95€ • Genre : littérature jeunesse, fantasy, dragons • ISBN : 9782733874301

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

15 réflexions sur “L’homme-dragon

  1. Light And Smell dit :

    J’étais curieuse de découvrir ce qui t’avait déplu dans ce roman et me voilà fixée 🙂
    Si je pense que je pourrais faire l’impasse sur les clichés en me disant que je ne suis pas le public visé même si l’agacement risque d’être au rendez-vous, je reste perplexe devant le décalage récit/dessins. C’est quand même étrange et fou d’être à côté de la plaque comme ça !

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    • Ma Lecturothèque dit :

      De ce que j’ai compris, c’est un préquel à « L’enfant-dragon » qui est une trilogie et j’imagine donc qu’il y a plus le temps de développer les choses mais bon, n’ayant pas accroché à celui-ci… Mais j’espère me rattraper bientôt avec un autre titre ^^

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