Papa est une licorne

Papa est une licorne

Quatrième de couverture :

Issei ne l’avait pas vu venir. Quand sa mère lui annonce qu’elle va se remarier, il s’imagine le pire. Et il faut avouer qu’il avait bien raison ! Car même dans ses plus sombres cauchemars, il n’aurait jamais pu imagine une chose : Masaru, son beau-père, n’est autre… qu’un(e) licorne ?!! Ce dernier est bien décidé à être le mari au foyer parfait ainsi qu’un super papa. Un nouveau quotidien magique (ou pas ?) commence alors pour Issei…

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Mon avis :

Papa est une licorne est un manga de Monaka Suzuki sorti récemment aux éditions Akata. Ce titre est dans leur collection WTF ?!, dont certains manga me font envie depuis quelques temps, or je n’avais jamais sauté le pas. Jusqu’à Papa est une licorne, donc. Cette collection propose des titres qualifiés de « what the fuck », c’est à dire qu’ils ont un côté déjanté, voire complètement barré. Ainsi on y trouve l’histoire d’un ado qui devient père d’une sorte de saumon batracien, un jeune homme qui se transforme en magical girl, etc. A côté de certains de ces titres, Papa est une licorne semble vraiment soft.
Nous suivons dans ce manga un adolescent nommé Issei. Sa mère s’est remariée avec Masaru, un très bel homme à la longue chevelure blonde ; mais ça, c’est la forme humaine que prend ce dernier car, en vérité, il est une licorne ! Déjà qu’Issei ne s’attendait pas à ce que sa mère se trouve un époux du jour au lendemain, mais il doit en plus s’habituer à cette nouvelle présence chevaline…
Pour tout vous dire, j’ai franchement bien aimé Papa est une licorne. Si j’ai trouvé un peu étrange qu’une femme tombe amoureuse d’une licorne, j’ai été rassurée par Issei qui, lui-même, ne comprend pas, trouve cela très incongru. Surtout, la mangaka a fait des recherches sur l’animal mythique, se basant sur la licorne telle que représentée entre le Moyen Âge et la Renaissance ; ainsi, il n’est pas surprenant d’apprendre qu’une jeune femme tombe amoureuse d’une telle créature. Oui, ça reste étrange, mais c’est cohérent vis-à-vis du mythe. Par ailleurs, Monaka Suzuki joue justement avec la légende pour nous proposer des situations parfois très cocasses pour nos personnages – personnellement, j’en redemande !
Issei et son beau-père forment un bon duo, comique malgré eux, mais aussi avec des moments de tension, de tristesse ou encore de tendresse. Leurs interactions avec le voisinage ou les camarades de classe d’Issei ne sont pas en reste et, si ce manga ne fait qu’un tome, il nous permet toutefois d’approfondir assez bien les diverses relations. Bon, après, pour être honnête, j’aurais bien aimé que ce soit encore un peu plus poussé avec un ou deux chapitres supplémentaires voire un tome (pas plus), qui nous aurait permis de les voir évoluer sur une durée un peu plus longue (cela dit, si j’écris ça, c’est bien parce que j’ai aimé l’histoire loufoque et les deux personnages principaux). Pour en revenir à Issei, il s’agit vraiment d’un adolescent japonais typique comme on en trouve dans d’autres manga : il pourrait être n’importe qui de cet âge-là, avec un côté un peu blasé, la peur que les parents lui foutent la honte, une amie d’enfance… Quant à Masaru la licorne, il m’a un peu fait penser à Desperate Housewives, à gérer seul le foyer, à tenter de créer des liens avec son beau-fils, à faire connaissance avec les voisines, etc. Et en même temps, on en était loin puisqu’il apprend à vivre comme les humain·es, entre autres choses. Et puis, c’est une licorne et ça, ce ne c’est franchement pas commun !
Alors oui, il y a un aspect très décalé dans ce manga, puisque le papa est, comme l’indique le titre, une licorne. Mais c’est justement l’occasion de parler avec humour de changements dans la vie de famille – ici, l’arrivée d’un père, un inconnu pour l’adolescent. Au passage, Monaka Suzuki bouscule la structure familiale classique en donnant le rôle de l’adulte salarié à la mère d’Issei, tandis que Masaru se retrouve homme/licorne au foyer. Le but premier est de faire avancer l’histoire, ainsi père et fils passent plus de temps ensemble et c’est grâce à cela que leur relation évolue. Toutefois, je pense également que c’est par des modèles comme dans Papa est une licorne que les mentalités peuvent changer petit à petit.
Parlons maintenant de ce qui fait le visuel de ce manga, à savoir les dessins et sa couverture. Tout d’abord, la jaquette avec ses paillettes est juste sublime. C’est sobre, avec des couleurs douces, rien de clinquant même avec les paillettes (elles sont là, ça brille au soleil, mais par un temps nuageux, elles prennent des couleurs pastels) – je suis fan. Et quand on enlève la jaquette, on trouve sur la couverture un coloriage ! Il est très sympa, il va falloir que je le photocopie pour m’y mettre – j’aime beaucoup les coloriages même si j’en fais peu. Quant aux dessins, ils sont vraiment sympa et on ne peut que constater le travail de Monaka Suzuki sur l’équidé que je trouve franchement réussi. De plus, elle lui donne parfois des expressions vraiment drôles !

Eh bien, je ne pensais pas parler aussi longuement de ce manga ! Pour résumer simplement, j’ai passé un très bon moment en compagnie d’Issei et Masaru. Mon seul regret est de ne pas pouvoir prolonger cette lecture. Quoiqu’il en soit, je vous recommande chaudement Papa est une licorne de Monaka Suzuki.

Papa est une licorne, Monaka Suzuki • Titre VO : Unicorn otousan Traduction : Aline Kukor Akata • 2021 (VO 2018) • 144 pages • 7,95€ • Genre : manga, licorne, fantastique • ISBN : 9782369748982

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

15 réflexions sur “Papa est une licorne

  1. L'Apprenti Otaku dit :

    Du coup je suis aussi passer lire la chronique complète, et le fait que tu mentionnes Tu Seras un Saumon mon fils me fait plaisir car j’avais beaucoup aimé cette série courte ! C’était pas si barré que ça finalement mais juste ce qu’il faut avec un discours sur la famille vraiment bienvenu.

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  2. Julie (Artemissia) dit :

    Ce titre est dans ma liste d’envie depuis un moment. Ton billet me donne envie de succomber. Le coup de la licorne qui est en fait un beau jeune homme blond me rappelle un peu les Kirin (Les Douze Royaumes / Jūni Kokuki). enfin bref… je l’ajoute à mes futurs achats ^^

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