- Tokyo Tarareba Girls, tome 1
- Tokyo Tarareba Girls, tome 2
- Tokyo Tarareba Girls, tome 3
- Tokyo Tarareba Girls, tome 4
- Tokyo Tarareba Girls, tome 5
Résumé :
Mon avis :
Des manga d’Akiko Higashimura, j’en ai lu plusieurs : Princess Jellyfish quand j’étais à la fac, puis Le tigre des neiges, Trait pour trait et, enfin, Tokyo Tarareba Girls. Ce sont les quatre de ses séries qui sont publiées en France à l’heure actuelle. Ce qui me plaît chez cette mangaka, c’est son trait mais aussi ses histoires, toujours si différentes ! Il n’y a pas à dire, Higashimura sait se renouveler. Dans Tokyo Tarareba Girls dont je vous parle aujourd’hui, nous suivons trois amies trentenaires et célibataires. Il y a Rinko, l’héroïne principale, qui est scénariste pour des séries web ; elle mène une belle carrière et s’y épanouie. Kaori est manucure et a son salon ; elle vit chez sa mère. Koyuki travaille dans le bistrot de son père, où elle sert les clients en boisson et en nourriture, qu’elle prépare quand ce n’est pas son paternel qui s’y colle. A chaque situation de crise (j’ai l’impression que cela arrive souvent), elles se retrouvent là où bosse Koyuki afin de parler et d’analyser la situation. Ce qui consiste essentiellement à boire, manger, dire qu’elles auraient dû faire ceci ou cela, et se plaindre (notamment des hommes). Mais voilà qu’un soir de débriefing assez arrosé, un jeune homme les tacle avec son franc-parler et les appelle les « Y-a-qu’à-faut-connes » (« il n’y a qu’à faire ceci », « faut qu’on fasse ça »…). Rinko se met alors en tête de trouver l’homme de sa vie avant les Jeux Olympiques de Tokyo qui auront lieu dans sept ans (le manga se déroule en 2013) et de se marier avec lui. Elle et ses amies ont en effet peur de finir leur vie seules, plus précisément célibataires.
S’il y a des points où je suis un peu mi-figue, mi-raisin au sujet de Tokyo Tarareba Girls, j’ai en revanche beaucoup apprécié que la mangaka aborde les normes édictées par la société, à savoir que, pour être heureuse, une femme doit être en couple. En effet, nous assistons au désespoir de Rinko, Kaori et Koyuki face à des femmes plus jeunes, nous les voyons s’échiner à entrer dans un moule et à paniquer quand ce n’est pas ce que l’on attend d’elles… Aussi, justement parce qu’elles sont des femmes, elles doivent toujours se battre : pour sortir avec un homme, pour se marier avec lui, pour le garder, pour garder la famille solide, etc. Sans le dire, Akiko Higashimura parle de cette double journée de travail que vivent beaucoup de femmes. En somme, il y a des sujets intéressants qui sont abordés dans ce manga. Je pense aussi au fait de subir une relation, par exemple, où l’une des personnes du couple tache de se conformer aux attentes de l’autre ; il y a également les rêves de jeunesse, l’adultère, etc. Les sujets peuvent parfois sembler lourds ou délicats, mais il y a toujours une touche d’humour qui vient alléger l’ensemble. Aussi, que ce soit dans les moments forts ou par des situations comiques, l’ensemble tend à nous faire apprécier d’autant plus les héroïnes.
Si l’on suit essentiellement Rinko, l’on se rend bien compte que, les hauts comme les bas, c’est pour elle mais aussi pour ses amies. Parfois, elles semblent sombrer mais, comme elles sont toujours là les unes pour les autres, elles ont l’air de toujours relever. Jusqu’à quand ? Peut-il y avoir un point de rupture ? J’aime la façon dont on nous montre cette course au conformisme (car il s’agit bien de cela, entrer dans le moule de la femme qui ne s’épanouie que dans son couple), comment les héroïnes de Tokyo Tarareba Girls remettent parfois tout cela en question… Mais là où j’ai du mal, c’est que, malgré toutes les prises de conscience, malgré toutes les questionnements, et bien que la mangaka elle-même dit ne pas adhérer à l’idée de la femme heureuse uniquement si elle est en couple (bonus s’il y a des enfants), ce manga semble finalement y adhérer. Certes, je n’en suis qu’au cinquième tome et peut-être les suivants me donneront-ils tort à ce sujet (je l’espère), mais on en est là pour l’instant. Ajoutons à cela les petits personnages que Rinko voit quand elle est bourrée ; c’est un duo de donneurs de leçon et ils semblent tout dire et tout faire pour que l’héroïne rentre dans le moule, tout en étant très jugeants et régulièrement odieux. Ils sont censés être drôles mais ils me font rarement sourire. Heureusement, il ne faut pas compter que sur ces étranges protagonistes pour s’amuser ; comme je vous le disais plus haut, il y a bien de l’humour dans ce manga !
Pour conclure, Tokyo Tarareba Girls est une série sympathique malgré ses quelques failles. J’attends que la suite me surprenne (en bien, cela s’entend). De fait, pour l’instant, je vous conseille ce manga, mais sans plus. Si vous souhaitez découvrir le travail d’Akiko Higashimura, je vous conseille notamment Trait pour trait, un manga autobiographique que j’ai beaucoup apprécié.
Bonne lecture à vous et n’oubliez pas de faire fi des normes qui ne vous correspondent pas !
Tokyo Tarareba Girls, tomes 1 à 5, Akiko Higashimura • Titre VO : Tokyo Tarareba Musume • Traduction : Miyako Slocombe • Le Lézard noir • 2020 (2014 au Japon) • 174 pages/tome en moyenne • 11€/tome • Genre : manga, trentenaires, amours
Pour le coup, le résumé ne m’attirait pas plus que ça et du coup, j’attends de voir ce que tu penses de la suite !
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Effectivement la série n’est pas parfaite mais qu’est-ce qu’elle m’amuse. J’adore le ton et l’humour grinçant de l’autre qui n’épargne personne. Il y a quelque chose d’universel dans les déboires de Fès femmes et la proximité que l’autrice installé avec elles les rend très attachantes.
Je le régale vraiment avec cette série qui est un josei working girl / copine à la sex in the city, actuel comme j’aime ❤️
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Ah, on m’a conseillé « Working Girl » récemment, ça tombe bien que tu en parles 😉
C’est vrai que « Tokyo Tarareba Girls » fait parfois bien rire ! C’est une série qui se lit très bien, y a pas à dire.
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OMG je ne connaissais pas du tout mais ça me donne grave envie ! Totalement le genre que je lis en ce moment, merci pour la découverte !!! Et chouette article. ♥
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Je suis contente que mon retour t’ait plu et que ça te donne envie de découvrir ce manga 🥰
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C’est quoi les failles de ce manga ? (la fille qui gratte sous le vernis)
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C’est vraiment ce que je dis, que parfois je trouve l’autrice un peu trop jugeante alors qu’elle-même nous informe (dans le premier tome) que ne pas rentrer dans le moule ne l’aurait pas du tout dérangée ^^’
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Ah d’accord, ça ! Je croyais qu’il y avait autre chose que tu nous disais pas. Tu conseillerais quoi en premier de cette autrice ? J’hésite à faire « Trait pour trait ».
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J’adore « Trait pour trait » ; la série est courte (5 tomes), autobiographique et très émouvante (prépare tes mouchoirs) 💜
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En gros, je dois commencer par celle-là, c’est ça ? x) (c’est vrai qu’en 5 tomes, j’aurais un avant-goût sans me ruiner)
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Ca dépend un peu de ce que tu aimes et de ce que tu cherches mais, comme c’est ma préférée, j’ai assez envie de te dire oui ^^
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Je cherche une série courte pour découvrir. (j’avais vu Princess Jellyfish en animé il y a quelques années)
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Ca dépend de ce que tu entends par « courte » : « Tokyo Tarareba Girls » est en neuf tomes 😉
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Ah, je trouve que ça commence à dépasser ce que j’espère xD
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Alors je te conseille « Trait pour trait » qui est super émouvante et en cinq tomes 😉 (il y a un TW, je ne sais pas si tu veux le connaître? ça risque de spoiler un peu)
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Euh non, je préfère pas TT
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Ca marche 😉
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