Quatrième de couverture :
« Tu dois me promettre de ne pas t’approcher du lac, ni de la forêt. Si c’est défendu d’y aller, c’est qu’il y a une raison. Beaucoup s’y sont aventurés sans jamais revenir. »
Alors qu’elle a grandi à Lagos, au Nigeria, Simi est envoyée chez sa grand-mère dans un petit village où règnent les superstitions. Mais le plus étrange, c’est peut-être sa grand-mère elle-même, avec ses airs de sorcière et les remèdes à base de plantes qu’elle distribue à tout le village. Est-ce à cause de cela que la mère de Simi refuse de la voir ? Ou y a-t-il derrière ce silence un secret plus sombre ?
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Mon avis :
Aujourd’hui, je vous parle du roman jeunesse Les enfants des sables mouvants d’Efua Traoré. L’autrice a pioché dans ses souvenirs d’enfance et dans des légendes nigérianes pour écrire cette histoire. Celle-ci prend donc place au Nigeria. Simi, 13 ans, est envoyée en vacances chez sa grand-mère, Iyanla. Deux problèmes se posent à l’adolescente : elle ne l’a jamais rencontrée, et il n’y a aucun réseau dans le trou paumé où vit la vieille femme – le cauchemar ! Deux mois à passer là-bas et aucun moyen d’évasion… D’autant que sa mère a été très claire : elle ne doit surtout pas s’approcher du lac, ni de la forêt. Or, quand Simi arrive à Ajao (c’est le nom du village où vit Iyanla), elle se sent étrangement attirée par le lac.
J’ai bien aimé Les enfants des sables mouvants, et nul doute que, jeune ado, je l’aurais encore plus apprécié. En premier lieu, il faut parler des personnages : Simi est une héroïne que l’on prend plaisir à suivre, à laquelle il est facile de s’identifier. Je me suis imaginée moi-même ayant 13 ans, si je vivais maintenant : me trouver dans un village où je ne connais personne et où il n’y a aucun moyen de communiquer avec mes ami·es, ça aurait été une sacrée tannée ! Pourtant, elle finit par accepter tout cela, et apprécie même d’aider sa grand-mère dans des tâches domestiques ou dans la concoction de remèdes. Mais elle ne fait pas que cela puisqu’elle rencontre d’autres enfants, qui ont plus ou moins son âge, et ça aide aussi. Après tout, qui ne s’attache pas à Bubu et ses superstitions ? Qui refuserait l’amitié de Jay, une fois qu’on le connaît un peu ? Grâce à ses trois personnages, Simi s’ouvre petit à petit à ce qui l’entoure et elle se rend compte qu’il y a malgré tout plein de choses à faire et à découvrir à Ajao.
De mon côté, j’ai aussi découvert pas mal de choses, étant assez ignorante des peuples africains, de leur culture et de leurs croyances. Il faut dire que ce n’est pas quelque chose que l’on apprend à l’école (en tout cas, quand j’y étais). C’est donc la première fois que j’entendais parler des Yorubas, qui semblent pourtant avoir une culture riche (si vous avez des conseils bibliographiques ou autres, je prends), ainsi que des déesses Oshun et Oya. En terminant ce livre, j’ai simplement souhaité qu’il y en ait plus de ce genre, qui nous fassent voyager et découvrir d’autres cultures, et ce dès l’enfance.
Pour en revenir à l’histoire des Enfants des sables mouvants, je l’ai trouvée franchement prenante. Tout comme Simi, on débarque en lieu dont nous sommes prévenu·es de son hostilité, puisqu’il faut éviter certains endroits, que l’on nous informe rapidement qu’il y a des disparitions et que ce n’est pas normal qu’il y en ait autant (comment ça, « autant » ? Parce que c’est normal qu’il y en ait ?), etc. Mais, comme l’héroïne, on se met rapidement à apprécier le village d’Ajao. On sent qu’une menace plane malgré les bons moments ; Efua Traoré a su bien retranscrire ce mélange d’insouciance et de danger. Le rythme est assez bon ; sans qu’il y ait des rebondissements extraordinaires, il se passe suffisamment de choses, ou l’on en découvre assez, pour ne jamais s’ennuyer.
Inutile d’y aller par quatre chemins, Les enfants des sables mouvants est une bonne découverte et j’espère que plein d’enfants auront l’occasion de découvrir ce roman et, par la même occasion, de s’ouvrir un peu plus au monde.
Bonne lecture à vous.
Les enfants des sables mouvants, Efua Traoré • Titre VO : Children of the Quicksand • Traduction : Anna Souillac • Michel Lafon • 2022 (2021 VO) • 256 pages • 14,95€ • Genre : fantastique, déesses, disparitions • ISBN : 9782749947723
Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.
Merci pour cette jolie découverte, je ne l’avais pas vu passer mais ton avis me donne envie de le découvrir 🙂
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Je me le note absolument, pour moi ainsi que pour ma médiathèque, il a l’air vraiment intéressant ! Je suis assez curieuse d’en découvrir l’histoire à mon tour 🙂
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C’est un voyage à part entière, qui me fait particulièrement envie et j’aime tellement cette couverture !
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Tu me donnes super envie de le lire, je me le note ! Merci beaucoup pour la découverte ^^
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Avec plaisir =)
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