Le bureau des chats

Le Bureau des chats

Quatrième de couverture :

Un recueil de contes par l’une des plus grandes figures littéraires du Japon, dont l’humour et le merveilleux ont toujours, comme chez Andersen, une résonance intime et douloureuse. Dans un univers de fantaisie et de mystère, ces histoires ont parfois la saveur des fables et ce sont souvent de vrais drames qui ont lieu, dont les protagonistes sont des enfants, des animaux, des plantes ou même des étoiles.
Ce n’est pas dans l’intention de divertir les enfants qu’il les écrivit : il portait en lui la nécessité d’écrire ces contes destinés à un âge universel.

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Mon avis :

Le bureau des chats est un recueil de cinq contes rédigés par Kenji Miyazawa, un poète et romancier japonais du début du XXe siècle.
Dans Les jumeaux du ciel (Futago no hoshi), nous suivons Chun et Pō, deux enfants étoiles. Ils leur arrive diverses aventures et finissent par être sauvés grâce à leur bonté. C’est une histoire intéressante au niveau des croyances, et que j’ai trouvé très sympathique à lire.
Dites adieu à la bonté dans L’Araignée, la Limace et le Blaireau (Kumo to namekuji to tanuki) ! Le récit est aussi terrible que ses trois personnages principaux ; un chat indique au narrateur que ces trois-là sont morts l’un après l’autre, à une année d’écart à chaque fois. Nous revenons sur la vie de l’Araignée puis de la Limace et enfin du Blaireau pour découvrir ce qui leur est arrivé (et pourquoi personne ne les regrettera).
Il me tardait de lire le conte qui donne son titre au recueil, Le bureau des chats – Fantaisie autour d’une petite mairie (Neko no jimusho). Il est question ici d’un chat, le quatrième secrétaire, un peu différent de ses autres comparses. Et parce qu’il est différent, des haines et des jalousies vont se cristalliser autour de lui. L’histoire est sympathique mais la conclusion me semble vaine.
Avec La vigne sauvage et l’arc-en-ciel (Mekura budō to niji), nous faisons la connaissance d’une vigne qui aimerait voir l’arc-en-ciel et de cet arc-en-ciel qui aimerait voir la vigne. Le conte parle d’art et d’éphémère et mon souvenir de celui-ci s’avère peu mémorable, à dire vrai (si ce n’est que, comme l’ensemble du livre, c’est bien écrit).
Enfin, le recueil se conclut avec Le faucon de nuit devenu étoile (Yodaka no hoshi). Il s’agit là encore d’une histoire de discrimination. La fin était à la fois triste et belle.

Le bureau des chats est un recueil plaisant à lire, quoique certains contes soient terribles (voire horribles). Toutefois, je ne suis pas certaine qu’il me restera longtemps en mémoire.

Le bureau des chats, Kenji Miyazawa • Traduction : Elisabeth Suetsugu Editions Picquier • 1997 (première édition française) • 102 pages • 6,20€ • Genre : contes japonais • ISBN : 9782809701180

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