Le Tombeau scellé, tome 1 : Gideon la Neuvième

Le tombeau scellé, tome 1 : Gideon la neuvième

Résumé de l’éditeur :

Harrowhark Nonagesimus, héritière de la Neuvième Maison et Nécromancienne hors pair, doit passer à l’action. L’Empereur a invité les héritiers de chacune de ses loyales maisons pour un grand tournoi. Si elle l’emporte, elle deviendra la servante immortelle et tout e-puissante de la Résurrection, mais chaque nécromancien doit être accompagné de son cavalier. Sans le glaive de Gideon, Harrowhark échouera, et la Neuvième Maison périra… Couronné du Locus Award 2020, Gideon la Neuvième ouvre avec brio la tétralogie de la Tombe scellée.

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Mon avis :

Dans Gideon la Neuvième, nous découvrons un empire qui se compose de neuf planètes, chacune étant dirigée par une famille (une Maison) de nécromanciens et nécromanciennes. Harrowhark (Harrow) est l’héritière de la neuvième Maison ; Gideon est sa cavalière (une garde du corps, en quelque sorte). Au début du roman, chaque héritier·e des huit maisons est invité·e à se rendre sur la première planète, celle de l’Empereur ; ce dernier cherche de nouveaux Lycteurs, de puissant·es nécromancien·nes qui seront à son service, le conseilleront et deviendront immortel·les. Mais ce n’est pas parce que Harrow est invitée au sein de la première Maison que c’est gagné : tout comme les autres, elle devra réussir des épreuves avec sa cavalière afin d’espérer obtenir le titre de Lycteur.
J’ai beaucoup aimé ce premier tome. L’univers, oscillant entre science-fiction et fantasy, entre sciences et nécromancie, m’a plu, de même que le récit qui passe d’une sorte de quête avec les épreuves à accomplir à une ambiance plus sombre, parfois angoissante, se rapprochant alors fortement du thriller. Mais c’est aussi que les personnages ont su s’accaparer ma sympathie à leur égard, que ce soit nos deux héroïnes ou les héritier·es et cavalier·es des autres Maisons. Honnêtement, au début, je me suis dit que ça allait être une trame bien classique de « on se déteste puis, d’un coup, on s’aime » et, sans m’être forcément trompée, j’étais en même temps loin du compte. Parce que, ce que nous propose Gideon la Neuvième dans les relations entre ses personnages, qui sont une petite vingtaine en tout, ce sont certes des inimitiés flagrantes, de l’affection évidente, mais aussi des évolutions subtiles, bien amenées et cohérentes. Le récit va vite, pourtant l’ensemble prend son temps ; c’est parce que le roman se dévore, on a du mal à le lâcher, pourtant on ne peut que constater qu’il se passe plusieurs jours, que ça avance parfois bien trop lentement au goût de certain·es protagonistes tandis que, pour nous, l’action avance sans difficulté. Parce que oui, c’est aussi ça le premier tome du Tombeau scellé : ça se lit bien.
Je vous ai parlé d’une vingtaine de personnages. Dit comme ça, je ne doute pas que ça puisse faire peur mais je vous rassure : non seulement, on saisit vite qui est qui, on arrive à identifier chaque famille, chaque protagoniste, mais en plus l’autrice, Tamsyn Muir, a prévu une rapide présentation au début du livre (facile d’y revenir si l’on se sent un peu perdu) ainsi qu’un glossaire à la fin du roman. Quant à l’écriture, ce n’est pas une belle plume mais c’est une plume efficace, qui défouraille parfois mais sait également avoir de la retenue pour des moments d’émotions et qui, tout comme le récit et les personnages, se révèle prenante.

Gideon la Neuvième est un premier tome plein de mystère, d’étrangeté, il se pare d’humour, de sentiments et d’action et l’ensemble est vraiment sympa à découvrir. Je recommande chaudement ce roman ! Le deuxième tome devrait sortir en 2023, autant vous dire que j’ai hâte.

Le Tombeau scellé, tome 1 : Gideon la Neuvième, Tamsyn Muir • Titre VO : Gideon the Ninth • Traduction : Stéphanie Lux • Actes Sud • 2022 (VO 2019) • 528 pages • 24€ • Genre : SFFF, thriller • ISBN : 9782330164096

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.