Premières lignes #352

Pour ces dernières premières lignes de l’année, j’ai opté pour l’une de mes dernières lectures : Un chant de Noël de Charles Dickens – un livre qui tombe à pic.
Bonnes fêtes à vous 🎄

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

Premier couplet

LE SPECTRE DE MARLEY

Marley était mort, pour commencer. Là-dessus, pas l’ombre d’un doute. Le registre mortuaire était signé par le ministre, le clerc, l’entrepreneur des pompes funèbres et celui qui avait mené le deuil. Scrooge l’avait signé, et le nom de Scrooge était bon à la Bourse, quel que fût le papier il lui plût d’apposer sa signature.
Le vieux Marley était aussi mort qu’un clou de porte.
Attention ! je ne veux pas dire que je sache par moi-même ce qu’il a de particulièrement mort dans un clou de porte. J’aurais pu, quant à moi, me sentir porté plutôt à regarder un clou de cercueil comme le morceau de fer le plus mort qui soit dans le commerce ; mais la sagesse de nos ancêtres éclate dans les similitudes, et mes mains profanes n’iront pas toucher l’arche sainte ; autrement le pays est perdu. Vous me permettrez donc de répéter avec énergie que Marley était aussi mort qu’un clou de porte.
Scrooge savait-il qu’il fût mort ? Sans contredit. Comment aurait-il pu en être autrement ? Scrooge et lui étaient associés depuis je ne sais combien d’années. Scrooge était son seul exécuteur testamentaire, le seul administrateur de son bien, son seul ayant cause, son seul légataire universel, son unique ami, le seul qui eût suivi son convoi. Quoique, à vrai dire, il ne fût pas si terriblement bouleversé par ce triste événement qu’il ne se montrât un habile homme d’affaires le jour même des funérailles et qu’il ne l’eût solennisé par un marché des plus avantageux.
La mention des funérailles de Marley me ramène à mon point de départ. Il n’y a pas de doute que Marley mort : ceci doit être parfaitement compris, autrement l’histoire que je vais vous raconter ne pourrait rien avoir de merveilleux. 

Un chant de Noël, Charles Dickens, 1843.

Un chant de Noël

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