Queerothèque

Vous trouverez ici toutes mes lectures LGBTQI+ (lesbiennes, gays, bi·es, trans, queers, intersexué·es…).
Vos suggestions sont les bienvenues ; vous pouvez m’envoyer un mail ou utiliser le hashtag #queerotheque sur Twitter. Si je n’ai pas lu le livre, vous pouvez m’envoyer un court texte pour le présenter, et le lien de votre chronique.
En cliquant sur le titre, vous trouverez ma chronique complète.

 

Romans et nouvelles

Adieu ma concubine, Lilian Lee :
Début du XXè siècle en Chine. Nous suivons Dieyi et Xiaolou, deux acteurs de l’Opéra de Pékin, de leur enfance à leur vieillesse. Leur vie est rythmée au fil des changements politiques, de leurs rencontrent. Les deux héros de ce roman sont le fil conducteur qui nous permet de découvrir une société alors en constante évolution.

Amours, Léonor de Recondo :
Celeste, une jeune bonne, est abusée sexuellement par Anselme, le maître des lieux. Son épouse, Victoire, le découvre. Les deux femmes vont alors tisser des liens et découvrir différentes formes d’amour.
L’histoire, qui débute de façon terrible, évolue vers de beaux sentiments.

Annabel, Kathleen Winter :
1968. Quand Wayne naît, il est à la fois garçon et fille. Mais son père a choisi : ce sera un garçon. Seulement, à l’adolescence, Wayne se rend compte qu’il est aussi Annabel.
Un beau roman sur l’hermaphrodisme. Le personnage principal s’interroge, et nous avec.

Aristote et Dante découvrent l’univers, Benjamin Allire Saenz :
Un magnifique roman sur le premier amour d’Aristote, jeune adolescent mexico-américain dans les années 70. La preuve que l’amour peut aussi être beau et simple. Un livre rempli de douceur mais pas mièvre pour autant qui traite de la difficulté de comprendre ses propres désirs quand on est adolescent.
[la chronique de La Tête en Claire]

Boudicca, Jean-Laurent Del Socorro :
Avec une touche de fantasy, des rêves, l’auteur nous présente la biographie (romancée) d’une femme qui était amante, reine, mère et guerrière. Une histoire de liberté à découvrir.

Caresser le velours, Sarah Waters :
L’un de mes romans préférés ; l’intrigue se déroule durant l’époque victorienne et l’on y suit Nancy, une jeune femme qui va tomber amoureuse d’une autre femme. Raconté à la première personne, on ne peut que ce sentir proche de l’héroïne, comme si nous étions sa ou son confident.e. Ses aventures nous touchent, son récit nous transporte.
Un incontournable de la littérature lesbienne.

Carmilla, Joseph Sheridan Le Fanu :
Un classique de la littérature vampirique qui a su passer outre la censure de l’époque. Dans se roman, nous avons affaire à une vampire lesbienne à la fois séduisante et repoussante. Un récit sous forme de témoignage qui ne laissera pas de marbre.

Claudine à l’école, Colette :
A l’école, la jeune Claudine tombe sous le charme de Mademoiselle Aimée. Un roman qui aurait pu être banale s’il n’avait été si bien écrit et passionnant ! Je vous conseille vivement cette lecture (et la suite est encore mieux!).

Des mensonges dans nos têtes, Robin Talley :
L’histoire se déroule en 1959 en Virginie, et elle nous raconte l’intégration d’élèves noirs dans un lycée de blancs.
Linda, qui a lutté avec ses parents pour la ségrégation, voit d’un très mauvais œil l’arrivée de ces nouveaux élèves. Sarah, quant à elle, fait front commun avec ses camarades pour pouvoir trouver leur place au sein de l’établissement, se faire accepter.
Si le roman traite essentiellement du racisme, des sentiments naissants vont toutefois bouleverser les certitudes des deux jeunes filles.

Enfants de Mars et de Vénus, Lizzie Crowdagger :
Au cours d’une manifestation, Lev fait la rencontre d’Alys. Depuis, elle fait d’étranges rêves… Et s’il n’y avait que cela ! Mais non : des disparitions, des meurtres, peut-être même des sacrifices rituels… Il va falloir mener l’enquête !
Un roman fantastique qui se déroule dans notre monde à nous, avec une gouine, une femme trans mystérieuse, un fantôme enjoué, mais aussi des bagarres, une enquête, de l’amour et un peu de sorcellerie, voilà le combo gagnant de ce roman !

Fille des deux rives, Ophélie Bruneau :
Bodmaëlle, exorciste promise à un grand avenir, se retrouve dans les geôles de l’inquisition à cause d’un homme ivre. Afin de pouvoir prouver son innocence, et comprendre cette histoire, la jeune femme va s’enfuir et partir en quête de vérité.
Il y a peu d’action dans ce roman de fantasy, mais la part belle est faite à l’évolution de ses personnages.

Frede, Denis Cosnard :
Lesbienne assumée, Frede a été une reine des nuits parisiennes pendant de nombreuses années. Cette biographie nous permet d’en faire la connaissance et de plonger dans la première moitié du XXe siècle : soirées jazz, célébrités, amours et conquêtes… Vous tenez là une lecture passionnante !

George, Alex Gino :
George, élève de CM1, est une fille mais tout le monde la voit comme un garçon. Elle a fait des recherches : elle est transgenre. Comment le dire à sa mère, à son entourage ? En incarnant le premier rôle féminin de la pièce de théâtre de l’école !
Un roman jeunesse qui n’est pas exempt de défauts, mais qui reste agréable à lire.

Girlhood, Cat Clarke :
Harper a perdu sa sœur jumelle qui souffrait d’anorexie. Depuis, elle va à l’école dans un pensionnat où elle retrouve ses amies. A la rentrée, une nouvelle élève débarque. Un récit plutôt classique, sans surprise, mais qui nous offre un personnage lesbien et un personnage bisexuel ; pas d’enjeu sur ces orientations, l’amitié restant le fer de lance de ce roman.

Grim Lovelies, Megan Shepherd :
C’est un roman jeunesse construit comme une véritable course-poursuite contre le temps : notre héroïne, Anouk, est un Bestion, un animal transformé en être humain, or sa maîtresse a été tué. Afin de ne pas redevenir un animal, Anouk et les autres Bestions doivent trouver le sortilège qui leur permettra de garder forme humaine. Mais le danger et les ennemi·es ne sont pas loin…
L’univers est super mais les personnages sont plutôt fades, dommage. En tout cas, on y trouve de la diversité avec un personnage trans, un autre homosexuel, il y a également une part de handicap (qui n’influe toutefois pas du tout sur les capacité dudit personnage)… Mais ce n’est pas cela qui les rend forcément plus intéressants.

J’ai avalé un arc-en-ciel, Erwan Ji :
C’est l’histoire d’une ado, surnommée Puce, qui fait la rencontre d’une nouvelle élève, Aiden. C’est une histoire d’amour qui nous met des papillons dans le ventre, mais qui recèle quand même d’éléments racistes, classistes, et le mot « bisexuelatié » n’est jamais prononcé.

Janet, Michèle Fitoussi :
Janet Flanner était une grande journaliste américaine du XXe siècle, correspondante pour le New Yorker à Paris, cette ville lui a finalement permis de vivre librement son amour avec la journaliste et écrivaine Solita Solano.
[la chronique de Chronicroqueuse]

La chair et le sang, Lizzie Crowdagger [5 épisodes] :
Les romans d’urban fantasy, ça court les rues. Mais pas ceux avec une héroïne lesbienne.
Jessica, qui vient d’emménager, a eu un crush pour sa voisine louve-garou. Mais ce n’est pas toujours simple d’aborder les gens, surtout quand le soir-même on va bosser pour une vampire ! Soirée qui ne va pas très bien tourner…
De l’action, un peu de sexe, de bons dialogues, une intrigue réussie : tout est réuni pour un bon moment de lecture.

La Dame à la louve, Renée Vivien :
La Dame à la louve est un recueil de nouvelles à la fois sombres et poétiques. Que les histoires soient racontées par des hommes ou des femmes, on y trouve toujours des femmes très fortes, vivant pour leur liberté. Parfois même, les femmes sont d’une grande sensualité, d’un amour redoutable et sans barrières.
Renée Vivien était une poétesse de la toute fin du dix-neuvième siècle, surnommée Sappho 1900 par certains. Désormais quelque peu oubliée, elle mérite d’être redécouverte.

La dernière fois que j’ai cru mourir c’était il y a longtemps, Clémence Michallon :
Un premier roman dans lequel Clémence Michallon aborde le corps avec son héroïne, Véronica, qui est culturiste, sa sœur qui est enceinte, un collègue qui est Drag queen… C’est l’histoire de plusieurs univers qui se mélangent, une belle diversité dans les personnages présentés… Un bel ensemble abordé avec une sensibilité certaine.
A noter qu’il est également question de troubles alimentaires et que cela ne conviendra pas à tout le monde, j’en ai conscience.

La petite dernière, Fatima Daas :
Avec ce premier roman, Fatima Daas nous présente une auto-fiction dans laquelle les mots ne manquent pas d’impact, dans laquelle elle nous parle des difficultés à concilier sa religion et sa sexualité et ses amours, des choses qui semblent si étrangères l’une à l’autre et qui, pourtant, font parties de la jeune femme.
C’est court, ça martèle, c’est pertinent et impertinent. On en redemande.

La Sirène & la Licorne, Erin Mosta :
Un roman jeunesse qui nous offre une histoire d’amour entre deux jeunes femmes ; elles se rencontrent au cours de l’été et leur histoire va leur apporter beaucoup. C’est très mignon, parfait pour lire pendant les vacances.

La sorcellerie est un sport de combat, Lizzie Crowdagger :
Razor est paranoïaque alors, le jour où une meuf qu’elle vient de rencontrer se retrouve transformée en vampire après avoir été tuée, Razor pense que le meurtrier ne doit pas être très loin. Fuir ou contre-attaquer ? Elle ne va pas prendre la décision seule car elle va devoir compter sur son groupe d’amies !
Un bon roman d’urban fantasy qui pourrait être résumé ainsi : prenez de bons films d’action, transformez les héros en héroïnes queers, ajoutez des vampires et des loups-garous, et vous obtenez La sorcellerie est un sport de combat. Tout à fait ma came, j’ai adoré.

Le bûcher de Moorea, Patrice Guirao :
Journaliste pour un quotidien local, Maema se plonge sur l’affaire des corps retrouvés démembrés sur un bûcher. Elle est accompagnée d’une photographe, Lilith. Cette dernière est une héroïne bisexuelle vraiment cool. Malheureusement, le récit se concentre plus sur un autre protagoniste qui débarque à Tahiti et dont les intentions sont plus que douteuse…
Espérons que la prochaine enquête mette Lilith plus en évidence.

Le faire ou mourir, Claire-Lise Marguier :
« La vie au lycée n’est pas toujours rose. Dam se fait régulièrement tabasser par une bande jusqu’au jour où Sammy et sa bande le prennent sous leur aile. Sam a un cœur d’or qui contraste avec la noirceur de son look et Dam se sent vite attiré par lui. Mais il ne se définit pas comme homosexuel surtout qu’il sait que son père la battrai probablement s’il le savait. Pour faire face à ses problèmes Dam se mutile, souvent. Faire couler son sang le soulage.
Le Faire ou mourir est un bref roman uppercut qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie pour comprendre le mal-être adolescent et les difficultés que peuvent traverser des jeunes dont la famille refuse de les entendre. »
[la chronique de La tête en Claire]

Le jardin arc-en-ciel, Ito Ogawa :
Chiyoko fuit la ville avec Izumi et le fils de cette dernière pour vivre leur amour en montagne. Si les deux femmes cachent tout d’abord leur amour, elles vont finalement le vivre au grand jour en ouvrant leur maison d’hôtes portant le nom d’Arc-en-ciel.
Un roman qui parle d’amour, de famille, qui est doux et émouvant – une belle histoire à découvrir/

Le Prieuré de l’Oranger, Samantha Shannon :
Un bon roman de fantasy avec un très chouette univers, des dragons féroces et d’autres merveilleux… Si les personnages homosexuels (peut-être bi également?) ont été loués par les lecteurices, on notera toutefois que ce ne sont pas des relations qui terminent particulièrement bien. En revanche, les héroïnes sont franchement badass.

Le Roman de Jeanne, Lidia Yuknavitch :
Christine, l’héroïne de ce roman, est bien décidée à faire connaître l’histoire de Jeanne la Terrienne. Dans ce futur post-apocalyptique, le corps humain s’est transformé, il n’y a plus vraiment de sexualité et l’humanité cherche à survivre coûte que coûte. Finalement, c’est l’amour, ce sentiment que l’on pensait oublié, qui décidera Christ et les autres à agir.
Un très bon roman.

Les amies d’Héloïse, Hélène de Monferrant :
Dans ce roman épistolaire, Héloïse et ses amies s’échangent des lettres sur une dizaine d’années. Le récit commence alors qu’elles sont adolescentes et que Héloïse découvre l’amour auprès d’une femme. Très bien écrit, une histoire passionnante, je vous recommande chaudement ce livre.

Les illusions de Sav-Loar, Manon Fargetton :
Se déroulant dans le même univers que L’héritage des Rois-passeurs, on y suit le parcours d’une jeune magicienne poursuivi par des mages prêts à tout pour la trouver et la tuer.
Le récit commence de façon brutale (TW : viol) et sa force réside dans la diversité des personnages et notamment de ses héroïnes et leur évolution.

Lettre à Hervé, Eric Sagan :
Il y a 24 ans, l’auteur est tombé amoureux d’un homme hétérosexuel. Il lui a écrit une lettre qu’il ne lui a finalement jamais donné.
C’est une autobiographie touchante, à mettre entre toutes les mains. Pour celles et ceux qui en douterait encore, c’est également l’occasion de se rendre compte que l’amour homosexuel est le même que l’amour hétérosexuel.

L’héritage des Rois-passeurs, Manon Fargetton :
Deux héroïnes pour ce roman, dont une princesse bad ass et lesbienne, à la forte personnalité et surtout déterminée. Si ce récit de fantasy est plutôt inégal, il a toutefois le mérite de présenter des personnages variés.

Libre d’aimer, Olivier Merle :
Deux femmes qui s’aiment. Cela aurait pu être banale si la Seconde Guerre mondiale n’avait pas lieu et que l’une de ces deux femmes est juive. Une très bonne première moitié de roman, toutefois la seconde est bien en-dessous, dommage.

Maurice, E.M. Forster :
Maurice est un formidable roman, mais c’est aussi une analyse psychologique d’un jeune homme timide, tout en contradiction (car il peut aussi se montrer un véritable tyran à la maison), un jeune homme qui cherche sa voie amoureuse, qui ne comprend pas son inclinaison, qui la refuse, avant de l’accepter. Il vivra pour le restant de ses jours une vie en marge de la société qui voudrait qu’il se marie et fasse des enfants.
[la chronique de Cannibal Lecteur

Mes vrais enfants, Jo Walton :
Patricia, une vieille femme, se souvient d’avoir eu deux vies ; une où elle a été mariée avec un homme et pourtant très seule, l’autre où elle a été en couple avec une femme et très entourée. Dans ces deux vies, elle a eu des enfants. Lesquels sont les vrais ? Et si ces vécus étaient tous réels ?
Un roman uchronique  superbement écrit et très émouvant que je vous recommande.

Millenium, Stieg Larsson :
Saga très connue, notamment grâce à son héroïne Lisbeth Salander. Hackeuse hors-pair, look très sombre, taciturne, elle aide dans le premier tome le journaliste Mikael Blomkvist dans sa recherche quant à la disparition de Harriet Vanger, il y a quarante ans de cela. Mais c’est aussi une héroïne bisexuelle, chose encore assez rare aujourd’hui pour être soulignée.
Millenium est une très bonne série de thrillers et super prenante malgré les violences qu’on y trouve (mise en garde : toutes sortes de violences envers les femmes, ce qui est d’ailleurs le gros sujet du premier tome, le deuxième étant plus tourné sur la prostitution mais n’en restant pas moins violent). Le point fort est que l’auteur met en avant des chiffres exact afin d’appuyer son propos et dénonce ainsi les violences des hommes contre les femmes.

Moi, Simon, 16 ans, Homo Sapiens, Becky Albertalli :
Simon est un jeune homosexuel. Il a rencontré un dénommé Blue sur le Tumblr du lycée ; ces deux-là se plaisent, mais Simon ignore qui est Blue. Toutefois, pas de chance, Martin finit par être au courant et fait alors un odieux chantage : Simon l’aide à se rapprocher de la belle Abby, ou il déballe tout au lycée.
Ce roman est très sympathique, avec une histoire assez mignonne.

Mortal Derby X, Michael Roch :
Molly Pop est l’une des meilleure joueuse de Quad Derby™, mais un jour, au cours d’un match, elle a un terrible accident : plus jamais elle ne retrouvera son niveau. Elle en veut à la joueuse responsable et elle est bien décidée à se venger.
On a là un pulp efficace dans lequel se mêlent parfaitement action, sexe (lesbien) et violence. C’est court, c’est rythmé, ça se lit vite.

Normal(e), Lisa Williamson :
Que vous soyez au fait ou non des identités de genre, ce roman est à votre portée : bien écrit, une histoire efficace et des personnages attachants. Malgré ses défauts, c’est un roman jeunesse qui est à découvrir.

Nous les filles de nulle part, Amy Reed :
Un roman jeunesse très dur puisqu’une adolescente a été violée par trois garçons du lycée ; une groupe de filles se lance dans une croisade contre le sexisme et les violences qu’elles subissent au quotidien.
C’est un livre dur à lire, à ne pas mettre entre toutes les mains, mais avec un bon message.

Opération Pantalon, Cat Clarke :
Liv est un garçon mais les gens le perçoivent comme une fille car il a un corps de fille. Son gros problème en cette rentrée scolaire, c’est que l’uniforme est obligatoire est collège : les filles doivent porter une jupe, et les garçons doivent porter un pantalon. Liv voudrait bien porter un pantalon mais cela lui est interdit.
Un très chouette roman jeunesse qui aborde les transidentités, les familles homoparentales, l’amitié, etc. A mettre enter toutes les mains.

Pierre-de-vie, Jo Walton :
Dans ce roman de fantasy dans lequel la famille est au cœur du récit, on apprend qu’un événement important s’est déroulé à Applekirk au retour de Hanethe, une vieille parente du seigneur actuel.
Si les personnages ayant des relations homosexuelles sont rares, on trouve dans ce roman un couple de quatre personnes vivant en famille, des individus bi, asexuel·les, etc. Sans aucun forcing, avec beaucoup de naturel, les choses se posent et nous offrent de la diversité dans une lecture de l’Imaginaire incroyable.

Point cardinal, Léonor de Recondo :
Ce roman raconte l’histoire de Laurent qui se sent plus Mathilda que Laurent. Il est elle, une femme trans. Un jour, sa femme découvre un cheveux blond dans leur chambre. Vient alors le moment de se dévoiler pour Laurent, de s’affirmer et de vivre comme elle se sent le mieux.
Le roman est assez court et l’écriture de l’autrice est belle et efficace.

Rêves de femmes, Virginia Woolf :
Un recueil présentant diverses nouvelles autour des femmes. Certaines de ces nouvelles parlent d’homosexualité et c’est beaucoup de tendresse et de passion que l’on y trouve.

Roller Girl, Vanessa North :
Ce court roman est l’occasion de lire une histoire d’amour agréable avec une héroïne trans. Tina est séparée depuis peu de sa femme et elle a du mal à s’en sortir seule. Quand le lave-linge tombe en rade, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! C’est ainsi qu’elle rencontre Joanne « Joe Mama » et qu’elle va se mettre au roller derby.

Sur les traces du corbeau, Zoe Reed :
« Un royaume prêt à mener une guerre insensée, une princesse en fuite pour découvrir une vérité cachée, une jeune chasseuse tiraillée entre ses devoirs et ses sentiments pour cette envoûtante fugueuse…Ou tout simplement quand la romance devient l’un des plus beaux pilier pour une histoire Fantasy, Sur les traces d’un corbeau est un roman F/F que je vous conseille à lire sans plus attendre ! »
[la chronique de Kloliane]

Thérèse et Isabelle, Violette Leduc :
Ce roman de Violette Leduc a longtemps été censuré : publié en 1966, il aura fallu attendre le début des années 2000 pour avoir droit à l’œuvre originale, non censurée.
C’est l’histoire de Thérèse qui, à l’internat, va découvrir les plaisirs charnels avec l’une de ses camarades. C’est à la fois poétique et sensuel.

Une autobiographie transsexuelle (avec des vampires), Lizzie Crowdagger :
Cassandra, jeune femme trans, vient tout juste d’emménager à Lille. Entre un prof transphobe qui s’en donne à cœur joie et des relous comme on peut en croiser tous les jours dans la rue, cette nouvelle vie ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Mais ça, c’était sans compter sa rencontre avec un groupe de meufs : les Hell B*tches.
Ce roman se lit super bien, il est bourré d’action, mais aussi d’amour, ainsi que pas mal de questionnement autour de l’amour, de la sexualité, etc.

Une mère, Alejandro Palomas :
Le narrateur, Fer, nous parle de sa mère, l’héroïne du roman, mais aussi de sa vie. Avec cette femme en point central du récit, Fer nous parle de sa famille, de leurs amours.
Sans m’étendre sur le sujet, sachez qu’il y a plus d’un personnage homosexuel dans ce roman très touchant.

 

Essais & guides

La pensée straight, Monique Wittig :
Cet essai est un classique du féminisme. Wittig y explique pourquoi les lesbiennes ne sont pas des femmes parce que la-femme est une construction sociale et politique. Si ce n’est pas l’essai le plus simple à aborder, il me semble toutefois important de le lire afin de développer sa pensée.

La salope éthique – Guide pratique pour des relations libres sereines, Dossie Easton et Janet W. Hardy :
Ce guide sur les relations libres et polyamoureuses n’est pas réservé aux couples hétérosexuels. En effet, tout le monde peut être concerné par ce genre de relations et c’est logiquement que La salope éthique s’adresse à toutes et à tous. S’il peut parfois paraître utopiste, il n’en reste pas moins intéressant et pertinent. Empruntez-le, achetez-le, feuilletez-le, qu’importe, mais lisez-le (que vous soyez ou non ouvert.e.s aux relations libres).

Les dessous lesbiens de la chanson, Léa Lootgieter et Pauline Paris, illustré par Julie Feydel :
Même en tant que lesbiennes ou personnes queers, nous avons parfois tendance à oublier certains pans de notre culture. Alors voici de quoi y remédier concernant la chanson francophone en (re)découvrant des titres chantés par des femmes ; homosexualité, désir, identité, trouble… C’est tout un programme !

Se dire lesbienne, Natacha Chetcuti
Bien que certaines choses soient datées (le mariage n’était pas encore ouvert aux couples aux couples homosexuels), l’essai est intéressant et met en lumière la vie des lesbiennes (en France notamment), qu’il s’agisse du coming out, de la vie de couple, du travail, etc.

 

9ème art

Asana n’est pas hétéro, Sakuma Asana [one-shot] :
Dans ce manga autobiographique, Sakuma Asana nous parle de sa vie en tant qu’homme homosexuel au Japon. Pas toujours simple et devant faire face à pas mal de préjugés, il décrit toutefois tout cela avec humour et n’oublie pas les bons moments, rendant l’ensemble assez léger à lire. Le mangaka a écrit ce livre dans l’idée que les gens dans la même situation que son copain (donc notamment des gays qui n’ont pas fait leur coming out à leur famille, celle-ci étant homophobe) puissent offrir ce manga à leurs proches pour leur faire comprendre que leurs clichés sont bidons et qu’il y a de nombreuses façons de vivre son homosexualité.
Un livre à offrir, à partager.

Autour d’elles, Shino Torino [6 tomes] :
Maya et Michiru sortaient ensemble à la fac. Aujourd’hui, elles vivent en colocation, avec également le jeune fil de Maya, Yûta.
Un manga qui interroge avec beaucoup de justesse sur ce qui fait la famille tout en tissant et retissant les relations entre les personnages principaux. Une très belle découverte.

Batwoman, Greg Rucka, J.H. Williams III et Jock [5 tomes] :
Batwoman est une super-héroïne lesbienne. Dans cette série, Kate Kane (alias Batwoman) doit faire face à de redoutables ennemis, un passé qui ne veut pas la laisser tranquille, mais aussi aux institutions (vous connaissez le « Don’t ask, don’t tell »?).
En plus d’être superbement dessiné, ces comics nous propose une héroïne du tonnerre, alors jetez-vous dessus !

Bloom into you, Nio Nakatani [8 tomes]:
Yû et Tôko se rencontrent au lycée ; rapidement, la seconde va commencer à avoir des sentiments amoureux pour Yû, mais cette dernière, qui n’a encore jamais été amoureuse, ne semble pas éprouver de sentiments réciproques. Pour elle, Yôko n’est qu’une amie.
Bloom into you est un manga qui parle des relations, amicales et amoureuses, et les évolutions que celles-ci peuvent avoir, mais aussi de l’acceptation des sentiments. Une chouette découverte.

Blue Flag, Kaito [série en cours]:
Taichi se retrouve dans la même classe que son ami d’enfance qu’il avait perdu de vue, Tôma. S’y trouve également Futaba, une fille timide et amoureuse de Tôma. Mais voilà, ce dernier n’est pas attiré par elle, ni même par aucune autre fille.
Une histoire d’adolescent·es qui présente le classique triangle amoureux, mais ce dernier est très sympathique et l’on y trouve également une lesbienne qui ferait tout pour protéger celle qu’elle aime. Au final, Tôma et elle font pas mal de sacrifices pour les êtres aimés et on ne peut qu’espérer que, par la suite, ces deux-là puissent enfin trouver chaussure à leur pied.

Bounty, Kurtis Wiebe et Mindy Lee [one-shot] :
Si, dans ce comics à destination des jeunes amateurs et amatrices de SF, la sexualité des personnages n’est pas mise en avant, on remarque quand même Nina, une héroïne bisexuelle qui aime l’action. De plus, les personnages sont d’ethnies différentes ; Bounty est un comics qui ne manque pas de représentations.

Culottées – Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent, Pénélope Bagieu [2 tomes] :
Culottées est une BD dans laquelle sont présentés divers portraits de femmes qui, d’une façon ou d’une autre, ont marqué leur époque.

Eros / Psyche, Maria Llovet [one-shot] :
Sara, nouvelle élève au pensionnat non-mixte de La Rose, va découvrir un monde d’autarcie. Mais elle va aussi faire la rencontre de Silje. Une relation forte va bientôt naître entre les deux jeunes femmes.
Une roman graphique beau, tout en sensualité.

L’essentiel des gouines à suivre, Alison Bechdel [2 tomes]:
Un roman graphique incontournable qui, depuis plus de 30 ans, nous fait vivre les aventures amoureuses, sociétales, politiques… de Mo et de ses ami.es.

Le bleu est une couleur chaude, Julie Maroh [one-shot] :
Un beau jour, Clémentine, une lycéenne, fait la rencontre d’une étudiante aux Beaux-Arts qui a les cheveux bleus : Emma. Dans cette BD de Julie Maroh, on voit la naissance de sentiments, on suit la vie de ces deux jeunes femmes…
Avec un graphisme marquant et une histoire touchante, Le bleu est une couleur chaude est un incontournable.

Le mari de mon frère, Gengoroh Tagame [4 tomes] :
« On y découvre la vie de Yaichi qui vient de perdre son frère jumeau et qui reçoit la visite de son beau-frère. Bien que la première rencontre fut fort désagréable, Yaichi apprends à connaître le mari de son frère. Entre deux chapitres, l’auteur nous partagera quelques informations sur la culture gay. Le mari de mon frère est une chouette histoire de mélange de cultures et d’homosexualité. »
[la chronique de La critique vulpine]

Love is Love, Collectif [one-shot] :
Des BD sur une ou deux planches, des illustrations, des textes… Cette anthologie, qui s’est faite après la tuerie d’Orlando  en 2017, transmet beaucoup d’émotions mais jamais de façon négative, et sans trop de pathos. Une belle lecture à découvrir pour ne pas oublier.

Our Colorful Days, Gengoroh Tagame [3 tomes] :
Sora est lycéen et gay mais ça, il ne l’a dit à personne, pas même à sa meilleure amie. Un jour, excédé d’entendre les propos homophobes de ses camarades mais n’osant pas réagir de peur de se révéler, il fait l’école buissonnière, ce qui va l’amener à faire une étrange rencontre.
Ce manga est très plaisant à lire et aborde les thèmes du coming out, de l’amour et de l’amitié. Encore une fois, Gengoroh Tagame aborde son récit avec tendresse malgré les difficultés rencontrées par le héros. Une bonne histoire à découvrir.

Paradise Kiss, Ai Yazawa [5 tomes] :
C’est l’histoire de Yukari qui fait la rencontre d’un groupe d’étudiant.e.s dans une école de stylisme. Elle a la taille d’être mannequin et George, le leader du groupe, lui demande alors de défiler pour eux pour le défiler de fin d’études.
Si la bisexualité de George n’est pas vraiment montrée, elle n’en reste pas moins présente et l’autrice en joue pour placer quelques quiproquos avec l’héroïne. Je n’oublie pas non plus Isabella, personnage totalement queer de cette série.
Une série shôjo très plaisante.

Rat Queens, Collectif [2 tomes] :
Dans ce gang de meufs à la Donjon & Dragons, chacune a ses propres désirs, sa propre sexualité, sa propre façon d’aimer, d’accepter ou non son corps, etc. Ces femmes sont libres, et elles font ce qu’elles veulent.
C’est drôle, un brin irrévérencieux, et tellement plaisant !

Sailor Moon, Naoko Takeuchi [12 tomes] :
C’est l’histoire d’Usagi, une collégienne qui découvre un jour qu’elle est une justicière et qu’elle a des pouvoirs. S’il faut attendre le septième tome pour que des Sailors lesbiennes apparaissent (l’androgyne Uranus et la superbe Neptune), on peut toutefois remarquer un certains nombre de personnages secondaires travestis, d’un genre ou d’une sexualité ambigus… Sailor Moon, c’est un manga aux identités et aux genres multiples, plus queer qu’il n’y paraît.

Sasameki Koto, Takashi Ikeda [9 tomes] :
Sumika est amoureuse de sa meilleure amie, Ushio. Mais cette dernière, qui ne sait pas que Sumika est lesbienne, affirme n’aimer que les filles mignonnes, à savoir petites et féminines. Or Sumika est grande, musclée, peut se montrer violente.
Sasameki Koto est l’histoire de ces deux lycéennes, de l’évolution de leurs sentiments.

Sous le lit, Mr Q :
Une jolie BD pleine de tendresse qui parle de sexualité, de Sida et de dépistage mais surtout pleine de douceur, d’amitié et de compréhension, par Mr Q. dont les dessins sont toujours plein d’émotion !
[la chronique de La Tête en Claire]