Bonjour, les lecturovores !
Aujourd’hui, je vous partage les premières lignes de La petite dernière de Fatima Daas. Le roman ne sortira qu’en août mais il me tente énormément, comme vous l’avez peut-être remarqué, et j’ai donc décidé de partager avec vous les premières lignes de ce roman, en attendant sa sortie.
Et comme, par un heureux concours de circonstances, je l’ai désormais en ma possession, attendez-vous à ce que je vous en parle prochainement dans une chronique. Mais voilà, en attendant, voici l’incipit.
Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
Je m’appelle Fatima.
Je porte le nom d’un personnage symbolique en islam.
Je porte un nom auquel il faut rendre honneur.
Un nom qu’il ne faut pas « salir », comme on dit chez moi.
Chez moi, salir, c’est déshonorer. Wassekh, en arabe algérien.
On dit darja, darija, pour dire dialecte.
Wassekh : salir, foutre la merde, noircir.
C’est comme « se rapprocher », en français, c’est polysémique.
Ma mère utilisait le même mot pour me dire que j’avais sali mes vêtements, le même mot quand elle rentrait à la maison et qu’elle trouvait son Royaume en mauvais état.
Son Royaume : la cuisine.
Là où l’on ne pouvait pas mettre les pieds ni la main.
Ma mère détestait que les choses ne soient pas remises à leur place.
Il y avait des codes dans la cuisine, comme partout ailleurs, il fallait les connaître, les respecter et les suivre.
Si l’on n’en était pas capable, on devait se tenir à l’écart du Royaume.
La petite dernière, Fatima Daas, 2020.

La petite dernière
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