C’est lundi, que lisez-vous ? #353

C’est lundi, que lisez-vous ? est un rendez-vous organisé par Millina, qui a désormais repris le flambeau.

Ce que j’ai lu la semaine passée

J’ai dévoré On noie bien les petits chats et déjà chroniqué la BD Les quatre fleuves. Contes de fées suit son cours. Enfin, je commence à réussir à écouter les livres audio en faisant autre chose que du point de croix – tout un entraînement pour y arriver ! Une mauvais nouvelle hier est venue ralentir mon rythme (j’arrive moins à me concentrer), on verra comment je vais avancer cette semaine.

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Premières lignes #375

Salut les lecturovores !
Le 1er juin dernier est sorti Les profondeurs de Vénus et, les récits de type Planet Opera me plaisant généralement, sans parler d’Apophis qui en a parlé, ça m’a clairement donné envie de découvrir les premières lignes, que je vous partage donc aujourd’hui. Nul doute que je lirai bientôt ce roman de science-fiction, et vous ?
P.-S. : les mots en italiques suivis d’un astérique sont en québécois.

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

1.

1er mars 2255 (È.C.), quarante-cinq kilomètres au-dessus de la surface de Vénus :
« On peut peut-être encore le rapiécer », dit son père en français par radio.
Des éclairs distants crépitèrent dans la bande radio. Des gouttes d’acide sulfurique s’écrasèrent sur la visière du casque de Pascal. Ils baignaient dans une brume jaune. Les orages commençaient rarement si profond sous les nuages, mais les plus gros pouvaient se frayer un chemin jusque-là.
« Je nous donne cinq minutes, dit Pascal, dix maximum.
– Donne-m’en une ! »
Il sentit un frisson de peur dans son abdomen. Ils jouaient avec le feu, malgré ses estimations.
Il se tenait sur la tête d’une des grandes plantes vénusiennes qui vivaient dans les nuages, ce qu’ils appelaient un chalutier. Toute la flottabilité de la plante lui venait de cette tête bulbeuse d’environ cinq mètres de large. Dessous pendaient une longue queue, quarante mètres de fibre de carbone terminés par un lest en bois. Les chalutiers se promenaient dans les nuages de Vénus, voire dans la brume brûlante en dessous, leurs longs câbles en carbone attirant les éclairs et amassant des charges d’électricité statique.
Georges-Étienne et ses enfants possédaient une douzaine de ces chalutiers, rassemblés en une flotte très étendue par des voiles réglables fixées sur leurs têtes. Des greffes de matériel supplémentaire les avaient tous transformés en usines minuscules. Les citernes et l’équipement hydrolique de celui-là permettaient d’obtenir de l’eau par craquage de l’acide sulfurique. Il n’aurait pas dû plonger autant, mais ses pompes ligneuses tombaient en panne. Même si Pascal pouvait en traverser le sommet d’un bout à l’autre en cinq grandes enjambées, c’était une île, extrêmement précieuse pour survivre dans les nuages. Et cette île n’allait pas tarder à disparaître.
« Minute !* dit Pascal.
Câlisse !* jura son père.
– Sauvons ce qu’on peut sauver. »
La brume était impénétrable. Le soleil brillait d’un orange spongieux, à cet endroit-là, et la visibilité se dégradait fortement au-delà de mille mètres. Peut-être un orage sévissait-il juste à côté d’eux sans qu’ils n’en voient rien. Un éclair crachota dans la bande radio et le grondement du tonnerre parvint peu après jusqu’à eux.
« Tabarnak !* jure de nouveau Georges-Étienne. Bon, d’accord. Passe-moi une corde. »
La situation ne préoccupait pas moins Pascal. Ils vendaient de l’oxygène, de l’eau et les métaux lourds qu’ils récupéraient dans les cendres volcaniques au sein de la couche de nuages inférieure, mais acheter un nouveau chalutier était au-dessus de leurs moyens et en apprivoiser un sauvage n’avait rien de facile. Perdre celui-là ne ferait que les rendre d’autant plus pauvres.
Pascal attacha la corde par son milieu au mât qui se dressait au sommet du chalutier, en fit descendre une extrémité à Georges-Étienne tandis qu’il nouait l’autre à un sac gonflable. La moitié inférieure ne tarda pas à se tendre, écrasant en partie les mauvaises herbes noires toutes en longueur qui colonisaient l’extérieur des chalutiers.

Les profondeurs de Vénus, Derek Künsken, 2020.

Les profondeurs de Vénus

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :

Les quatre fleuves

Les quatre fleuves

Quatrième de couverture :

PAL du mois de juin 2023

PAL du mois de juin 2023

Bien le bonjour !
Entrons tout de suite dans le vif du sujet et parlons de mes prévisions de lecture pour le mois de juin. J’ai Conte de fées de Stephen King que je n’ai toujours pas terminé et j’espère réussir à le finir au cours de ces prochaines semaines. Je l’ai déjà dit et je le redis : ça me plaît. Le truc c’est que le bouquin est assez gros, je ne le prends donc pas dans les transports avec moi (moment où je lis le plus). Nous verrons donc. De même, il y a des livres que je n’ai pas lu en mai alors que j’espérais avoir le temps ; je croise les doigts pour pouvoir les découvrir ce mois-ci mais quelques challenges, dont le Shiny Summer Challenge de Millina, débutent et je n’ai pas envie d’attendre la fin de juin pour les commencer. Pour commencer, il y a deux emprunts à la médiathèque, à savoir Les quatre fleuves de Fred Vargas et Baudoin et l’adaptation en BD du Chœur des femmes par Aude Mermilliod (j’avais apprécié le roman de Martin Winckler). J’ai aussi pioché dans ma vieille pile à lire avec, notamment, Apocalypse Bébé de Viriginie Despentes (bientôt treize ans…), le tome 1 de Insext de Marguerite Bennett et Ariela Kristantina et Affinités de Sarah Waters. S’ajoutent également 10 jour pour changer – Passer au zéro déchet de Florence Budon et un titre en VO avec The Well of Loneliness de Radclyffe Hall. Enfin, j’ai quelques livres audio et j’ai également Manuel de survie du sorcier frugal dans l’Angleterre médiévale de Brandon Sanderson que je ne suis pas certaine d’avoir le temps de lire mais, s’il me reste du temps, je compte bien ajouter tout cela à ma pile à lire de juin !

Je vous souhaite de très bonnes lectures et un joli mois de juin. Profitez bien 🌸

C’est lundi, que lisez-vous ? #352

C’est lundi, que lisez-vous ? est un rendez-vous organisé par Millina, qui a désormais repris le flambeau.

Ce que j’ai lu la semaine passée

Le roman de King est toujours en cours mais j’avance bien, et je viens tout juste de commencer celui de Guérin. Un psaume pour les recyclés sauvages, Mononoké – Histoires de fantômes japonais et Tsubame ont été de bons moments de lecture.

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Premières lignes #374

Bien le bonjour à vous, cher·es lecturovores !
Aujourd’hui, ce sont les premières lignes d’Apocalypse Bébé de Virginie Despentes que je partage avec vous. Cela fait treize ans qu’il traîne dans ma pile à lire, il va être temps que je m’y mette.
Bon dimanche et bonne lecture à vous.

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

Il n’y a pas si longtemps de ça, j’avais encore trente ans. Tout pouvait arriver. Il suffisait de faire les bons choix, au bon moment. Je changeais souvent de travail, mes contrats n’étaient pas renouvelés, je n’avais pas le temps de m’ennuyer. Je ne me plaignais pas de mon niveau de vie. J’habitais rarement seule. Les saisons s’enchaînaient façon paquets de bonbons : faciles à gober et colorés. J’ignore à quel moment la vie à cessé de me sourire.

Apocalypse Bébé, Virginie Despentes, 2010.

Apocalypse Bébé

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :

Queer Theory, une histoire graphique

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A Fake Affair

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Résumé de la maison d’édition :

Le prince et la couturière

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