Frieren, tomes 1 & 2

Quatrième de couverture (1er tome) :

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Mon avis :

Depuis la sortie de Frieren en France en 2022, j’en ai pas mal entendu parler et ce en bien. Au moment où j’écris ces lignes, la note du premier tome est de 4,17/5 sur Babelio et de 16,5/20 sur Livraddict, c’est donc même très bien ! Mais voilà, moi, les séries avec une telle hype, je préfère souvent attendre un peu avant de me lancer : qui me dit que, passer les premiers tomes, c’est toujours aussi bien ? Certes, il m’arrive de foncer tête baissée mais pas cette fois et, quand j’ai enfin voulu sauter le pas, j’ai dû attendre encore quelques mois que les tomes 1 et 2 soient disponibles à la médiathèque. Il s’en aura fallu pas mal de temps avant que je me lance et c’est désormais chose faite. Premier avis rapide pour les plus pressé·es : c’était super et j’ai hâte de lire la suite ! Maintenant, développons un peu tout ça pour les personnes qui ont le temps de me lire.

Il y a bientôt quatre-vingts ans, après une décennie d’aventures, l’elfe Frieren et ses compagnon – Himmel le héros, le nain Eisen et Heiter le (drôle de) prêtre – ont vaincu le roi des démons. Suite à cela, le groupe se sépare afin que chacun puisse vivre sa vie ; une vie toujours pleine d’aventures pour l’une, plus paisible pour les autres. Quand iels se retrouvent cinquante ans plus tard, le jeune et superbe Himmel n’est plus qu’un vieillard rabougri. Même Eisen, qui a pourtant une assez grande longévité, a perdu de sa superbe. Frieren est surprise par la courte vie des humains et éprouve quelques regrets à voir ses anciens compagnons et amis partir si vite. Avec sa nouvelle apprentie Fern, protégée de Heiter, l’elfe prend la route pour de nouvelles aventures mais aussi dans l’espoir de mieux connaître les humains notamment ses proches.
Je pense que je ne devais même pas être à la moitié du premier tome quand j’ai versé quelques larmes. Alors que je découvrais les personnages, j’étais déjà attachée à eux et les sujets amenés par cette longévité, la tristesse dans le regard d’un personnage, etc., ont tout de suite fait mouche. Il y a beaucoup de mélancolie dans le premier tome et elle reste présente en toile de fond par la suite. Toutefois, la joie et une pointe d’humour ponctuent elles aussi le manga et, petit à petit, l’aventure se fait bel et bien présente. L’ensemble est très bien dosé et c’est ce qui fait que ça fonctionne – ni trop larmoyant, ni trop dans l’action. J’ai d’ailleurs trouvé qu’il y avait beaucoup de justesse dans la façon dont sont traités les personnages et dont sont amenées leurs relations. Par exemple, nos héroïnes sont amenées à croiser la route de démons et, si certains sont clairement dans une démarche destructrice, d’autres semblent plus posés et enclins à la discussion. Freien, Fern ou bien encore Stark n’ont alors pas la même façon de réagir face à cette situation et chacun·e a des raisons qui lui sont propres et que l’on comprend ; la méfiance comme l’envie d’échanger, de voir les choses évoluer vers un climat de paix, c’est tout à fait normal.
Ainsi, entre nostalgie, souvenirs qui resurgissent pour Frieren, entre l’apprentissage de Fern, les rencontres ou la lutte contre de vilains démons, le récit est ponctué de réflexions sur les individus et sur le temps qui passe. C’est agréable, il y a beaucoup de douceur (en dehors des combats, bien sûr, mais ils sont peu nombreux – tout du moins pour l’instant) et j’ai très envie de voir comment les liens au sein la nouvelle troupe vont évoluer.
Si je devais chipoter, je trouve que c’est dommage que les personnages, malgré les dizaines d’années qui passent, ne changent pas de vêtements (et ils paraissent aussi neufs qu’au premier jour). Aussi, j’ai réalisé qu’ils vivent tous super longtemps, qu’il s’agissent des héros comme d’individus randoms. Prenons l’exemple de Himmel, qui semble être le plus jeune : après dix ans d’aventures, il doit avoir entre vingt-cinq et trente ans. Frieren le retrouve un demi-siècle plus tard ; rien de choquant pour le coup. Mais Heiter, qui semblait être plus vieux de cinq à dix ans, lui survit une vingtaine d’années. Belle longévité, n’est-ce pas ? Surtout pour un ancien alcoolique. Et ce n’est pas rare de voir des personnages qui doivent être octogénaires. Ma conclusion est que, dans ce monde de fantasy, certes les humain·es ne vivent pas bien longtemps en comparaison des elfes, mais c’est toujours plus que notre moyenne à nous. Quand j’ai conclu ceci, j’ai arrêté de me prendre la tête à calculer l’âge des individus et mon conseil à ce sujet est de faire pareil. Quant aux fringues (ou aux coiffures, d’ailleurs) qui ne changent pas, je comprends l’idée (reconnaître facilement les protagonistes) mais je trouve que c’est de la paresse. Tant pis, ça m’a un peu amusée tout de même.

Si le dessin de Frieren est joli (je n’en avais pas parlé, c’est dit), je retiens surtout l’ambiance, les interrogations et les liens entre les personnages. C’est d’une grande douceur, j’ai beaucoup aimé et je suis prête à me lancer dans la suite des aventures de Frieren, Fern et Stark.
Bonne lecture à vous ✨

Frieren, tomes 1 et 2, Kanehito Yamada (scénario) et Tsukasa Abe (dessin) • Titre VO : Soso no Frieren • Traduction : Géraldine Oudin • Ki-oon • 2022 (VO 2020) • environ 190 pages/tome • 7,95€/tome • Genre : manga, fantasy, voyage • ISBN : 9791032710838 (tome 1)

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

8 réflexions sur “Frieren, tomes 1 & 2

    • Ma Lecturothèque dit :

      Ce n’est pas que ça puisque ça explore les liens et que c’est ce qui est le plus mis en avant (tout du moins pour l’instant) mais, en effet, il y a une part d’aventure dans ce manga. Je ne sais pas à quel point ça prendra de la place par la suite comme je n’ai pas encore les tomes suivants.

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