Désolation

Désolation

Quatrième de couverture :

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Mon avis :

Quand Désolation est sorti il y a quelques années de ça, j’ai assez eu envie de le découvrir mais il m’a fallu attendre ces derniers jours pour sauter le pas. Et c’était vraiment sympa.
Même sans l’incipit, il est évident que cette novella illustrée est une référence à l’œuvre de Tolkien : un groupe de nains et de gnomes cheminent à travers les montagnes mais voilà que, suite à diverses péripéties, ils se retrouvent à poursuivre dans les entrailles de la terre… 
Je vais commencer par les petits points qui ne sont pas essentiels en termes de retour mais dont j’ai tout de même envie de parler. La première chose, c’est qu’il y a quelques petites coquilles (une rune manquante, un nom dont le « h » présent en plein milieu saute un coup…) – rien de bien embêtant mais j’ai tout de même trouvé ça dommage vu que, avec Janua vera, Jean-Philippe Jaworski m’a tout de suite habituée à un texte très ciselé. Du côté des petites choses sympa, c’est justement que Désolation se déroule aussi dans l’univers du Vieux Royaume, comme pour Janua vera, alors la petite référence m’a fait plaisir mais elle n’est pas essentielle à la compréhension du texte. De fait, tout le monde peut lire ce bouquin. Pour ce qui est des points les plus importants, malgré les coquilles dont je vous ai fait part, c’est indéniablement bien écrit mais, contrairement au recueil Janua vera, je n’ai pas trouvé que c’était lourd, au contraire, j’ai trouvé que Désolation se lit très bien. On suit notre petite troupe, on appréhende assez rapidement les différents grades (des termes qui m’étaient inconnus, probablement inventés), on s’immerge vite dans le récit tandis que la tension monte crescendo, et ce des premières au dernières lignes du récit où elle atteint son point culminant. La raison est simple : les nains et les gnomes doivent traverser la montagne qui est infestée de créatures malfaisantes et qui abrite en son sein un dragon. Pendant ma lecture, je me disais : « il va se passer quelque chose, c’est obligé ». Oui, mais quoi ? Quand ? Qui ? Et ces interrogations venaient renforcer la tension qui se faisait toujours plus oppressante. Franchement, bien joué, le récit était maîtrisé, c’était très prenant à lire.
Je vous parle de Désolation, écrit par Jean-Philippe Jaworski, et je ne vous ai toujours pas parlé de Melchior Ascaride. Car Désolation ne se lit pas seulement, il se vit aussi au travers des illustrations d’Ascaride et c’est un travail superbe qu’il a fait là. Le livre est en bichromie orange et noir (avec leurs nuances plus ou moins vives et sombres, délavées…) et ça rend très bien. Il y a un jeu avec la mise en page que j’ai beaucoup aimé (même si, comme c’est mon métier, je pourrais pinailler sur certaines pages), rendant l’œuvre très vivante mais aussi d’autant plus brutale et puissante. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Désolation est un livre qui mérite d’être lue : visuellement, c’est beau ; littérairement, c’est réussi. Suivre les gnomes et les nains dans ces montagnes n’est pas une promenade de santé mais c’est un périple que vous ne regretterez pas.

Désolation, Jean-Philippe Jaworski, illustré par Melchior Ascaride • Les moutons électriques • 2020 • 144 pages • 15€ • Genre : fantasy, récit illustré, périple • ISBN : 9782361836153

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

2 réflexions sur “Désolation

  1. tampopo24 dit :

    J’ai beaucoup de titre de cet auteur dans ma PAL mais je n’ai lu que Janua Vera, Gagner la guerre et le Chevalier d’Epines, je compte bien réparer cela cet été et peut-être mettrai-je celui-ci sur ma liste en plus de sa saga chez Folio ^^

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