Premières lignes #412

Hello !
Ce coup-ci, ce sont les premières lignes d’une novella que je vous partage. J’en ai entendu beaucoup de bien alors, quand je suis tombée dessus à la médiathèque, je n’ai pas trop réfléchi et je l’ai emprunté. Je vous laisse découvrir le début de L’impératrice du Sel et de la Fortune.
Bon dimanche à vous !

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

Chapitre premier

« Quelque chose veut de manger, lança Presque-Brillante, perchée sur un arbre voisin. Je ne lui en voudrai pas s’il y parvient. »
Un tintement. Chih se remit debout et examina soigneusement le cordon de clochettes qui entourait le bivouac. Un instant, elle se crut de retour à l’abbaye des Collines-Chantantes, en retard pour une nouvelle tournée de prières, de corvées et de leçons, mais les Collines-Chantantes n’étaient ordinairement pas baignées d’une odeur de fantôme et de pin humide. On n’y sentait pas se dresser les poils de ses bras en signe d’alarme ni bondir son cœur dans sa poitrine sous l’effet de la panique.
Les clochettes étaient de nouveau immobiles.
« J’ignore ce que c’était, mais le danger est passé. Tu peux redescendre. »
La huppe poussa un gazouillis, qui parvient à exprimer en deux notes tant le doute que l’exaspération. Néanmoins, elle se posa sur la tête de Chih, où elle se balança, mal à l’aise.
« Les protections doivent toujours être en place. Nous sommes très près du lac Écarlate à présent.
— Nous ne serions jamais arrivés si loin si on ne les avait pas neutraliséses. »
Chih y réfléchit un instant, puis enfila ses sandales et se glissa sous le cordon de clochettes.
Effarouchée, Presque-Brillante s’envola dans un tourbillon de plumes avant de redescendre sur l’épaule de l’être humain.
« Adelphe Chih, regagne tout de suite le campement ! Tu vas te faire tuer et je serai obligée de rendre compte à notre Céleste de ton irresponsabilité.
— Je copte sur la précision de ton rapport, rétorqua Chih d’un air absent. Maintenant, chu ! Je crois distinguer ce qui a fait ce raffut. »
La huppe exprima son mécontentement d’un battement d’aile mais enfonça plus fermement ses griffes dans l’habit de Chih. En dépit de sa bravade, celle-ci se sentit réconfortée par la présence de la neixin sur son épaule et elle leva la main pour lui caresser doucement la crête avant de s’avancer entre les pins.

L’impératrice du Sel et de la Fortune, Nghi Vo, 2020.

L’impératrice du Sel et de la Fortune

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Résumé de la maison d’édition :

Premières lignes #402

Salutations !
Voilà, je lis un autre titre de Becky Chambers (que dis-je ? Je le dévore, il sera terminé dans la journée) et j’ai voulu vous partager ces premières lignes car, d’emblée, elles m’ont happée : il y a ce sentiment que l’on s’adresse directement à nous et ça fonctionne très bien puisque, me concernant, je me suis demandée ce que l’on voulait me raconter et pourquoi on avait besoin que je lise cet appel. Je vous laisse désormais le découvrir.
Bon dimanche à vous.

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

Veuillez lire ceci

Si vous ne lisez qu’un document parmi ceux que nous avons envoyés, que ce soit celui-ci. Je vous le demande en sachant fort bien que je déroge à mes convictions profondes. C’est dans les rapports que se trouvent nos conclusions scientifiques, et c’est ici la science le plus important, de loin. Mon équipage et moi sommes secondaires. Tertiaires, même.
Malgré tout, il est capital pour nous que quelqu’un reçoive ceci.
Ne vous pressez pas. Ce fichier aura mis quatorze ans à atteindre la Terre et, si nous avons la chance que quelqu’un le lise immédiatement et réponde sans tarder, il repartira pour quatorze autres années. Donc, bien que nous ne puissions pas attendre éternellement, l’urgence est ici relative, comme souvent dans les voyages intersidéraux.
Vous pourriez lire la fin directement, c’est vrai. Vous ne seriez pas le premier et, honnêtement, c’est là que se trouvent les observations les plus lourdes de conséquences. Et peut-être, si vous savez déjà qui nous sommes et ce que nous faisons, si vous êtes de ceux qui nous ont envoyés ici, vous comprendrez quand même. Pourtant, je pense que le pourquoi de notre requête est important. Naturellement, je ne suis pas objective, et pour deux raisons : non seulement ce rapport parle de mon équipe et moi, mais nous sommes des scientifiques. Les pourquoi sont notre raison d’être.
Cela fait cinquante ans que nous avons quitté la Terre, et je ne sais pas quels yeux et quelles oreilles mon message a trouvés. J’ignore à quel point une planète peut changer en l’espace d’une vie. Les causes varient et les souvenirs se brouillent. Je ne sais pas non plus ce que vous connaissez personnellement de l’univers autour de notre planète. Peut-être comptez-vous au nombre de ces gens capables de réciter l’histoire de la conquête spatiale mieux encore que moi et qui partagent mes aspirations. À moins que vous ne viviez pas dans la même sphère que moi. Peut-être tout cela sonne-t-il à vos oreilles comme une langue étrangère. Quand j’évoque une exoplanète ou une naine rouge, comprenez-vous ? Je ne vous teste pas et, si ces mots ne vous évoquent rien, ne je vous en veux [sic] certainement pas. Au contraire, c’est à vous que je veux parler, autant qu’à mes collègues – davantage, presque. Si je ne pose ma question qu’à ceux qui partagent mon point de vue fondamental, mes rêves, mon langage, il ne sert à rien que je la pose.
C’est pour cette raison que je vais m’efforcer de parler à l’expert autant qu’au novice. Pour cette raison aussi, il me semble important de commencer par le commencement afin de bien poser les fondations de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Je ne ferai sans doute pas preuve d’objectivité. Je vais probablement parfois me contredire.
Mais je promets de dire la vérité.
Je m’appelle Ariadne O’Neill, et je suis l’ingénieure de vol à bord du Merian, un vaisseau du GAO. J’ai pour collègues les spécialistes de mission Elena Queseda-Cruz, Jack Vo et Chikondi Daka. Nous faisons partie de Lawki, un vaste programme d’étude écologique des exoplanètes – c’est-à-dire des planètes qui ne sont pas en orbite autour de notre soleil – qui abritent la vie ou sont susceptibles de l’abriter. Lawki 6, notre mission, porte sur les quatre planètes habitables en orbite autour d’une naine rouge, Zhnyi (BA-921) : Aecor, une lune glacée, et les planètes terrestres Mirabilis, Opéra et Votum. Je me trouve actuellement sur cette dernière.
Je suis née en Cascadie le 13 juillet 2081. Ce jour-là, cela faisant cinquante-cinq ans, huit mois et neuf jours qu’il n’y avait pas eu d’être humain dans l’espace. J’ai été la deux cent quatrième personne à y retourner. C’était avec le sixième équipage extrasolaire. Si je vous écris, c’est dans l’espoir que nous ne soyons pas les derniers.

Apprendre, si par bonheur, Becky Chambers, 2019.

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Courts retours #51

Bien le bonjour, cher·es lecturovores !
Aujourd’hui, je vais vous parler de trois lectures qui m’ont plu à commencer par Une prière pour les cimes timides de Becky Chambers qui est la suite de la novella Un psaume pour les recyclés sauvages. Il y aura aussi Hotaru d’Aki Shimazaki, dernier tome du cycle Le poids des secrets. Je le répète : s’il est mieux de tout lire (et de préférence dans l’ordre de parution), il est tout à fait possible de lire un seul des tomes indépendamment des autres. Enfin, je vais vous présenter les deux premiers volumes de Hachi & Maruru – Chats des rues de Yuri Sonoda, un manga touchant sur deux chats qui s’entraident pour survivre dans la rue.
Bonne lecture à vous 😸

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Premières lignes #387

Salutations, les lecturovores !
Pour ces nouvelles premières lignes, j’ai choisi La huitième couleur de Pratchett. Ce livre dort depuis une éternité dans ma pile à lire alors, même si je ne compte pas le lire dans l’immédiat, j’ai toutefois eu envie d’en découvrir le prologue, que je partage aujourd’hui avec vous.
Bon dimanche à vous et bonne lecture !

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

PROLOGUE

Dans un ensemble lointain de dimensions récupérées à la casse, dans un plan astral nullement conçu pour planer, les tourbillons de brumes stellaires frémissent et s’écartent…
Voyez…
La tortue la Grande A’Tuin apparaît, elle fend d’une brasse paresseuse l’abîme interstellaire, ses membres pesants recouverts d’un givre d’hydrogène, son antique et immense carapace criblée de cratères météoritiques. De ses yeux vastes comme des océans, encroûtés de chassie et de poussière d’astéroïdes. Elle fixe le But Ultime.
Dans son cerveau plus grand qu’une ville, avec une lenteur géologique, Elle ne songe qu’au Fardeau.
Une bonne partie du fardeau est évidemment due à Bérilia, Tubul, Ti-Phon l’Immense et Jérakine, les quatre éléphants géants dont les larges épaules bronzées par les étoiles soutiennent le disque du Monde que la longue cataracte enguirlande sur son vaste pourtour et que surplombe le dôme bleu layette des Cieux.
L’astropsychologie n’est toujours pas parvenue à établir à quoi ils pensent.
L’existence de la Grande Tortue restait du domaine de l’hypothèque jusqu’au jour où Krull, un petit royaume cachottier dont les montagnes les plus proches du Bord saillent au-dessus de la Grande Cataracte, conçut un système de portique et de poulie à la pointe de son rocher le plus à pic et fit descendre plusieurs observateurs par-dessus le Rebord dans un vaisseau de cuivre aux hublots de quartz afin qu’ils regardent par-delà les voiles de brume.
Une fois remontés au bout de leur long pendoir par d’immenses équipes d’esclaves, les premiers astrozoologistes furent en mesure de fournir maints renseignements sur la conformation et la nature d’A’Tuin et des éléphants, mais qui ne répondaient pourtant pas aux interrogations fondamentales sur la nature et le but de l’Univers.
Par exemple, quel était le sexe d’A’Tuin ? Cette question vitale, affirmaient les zoologistes avec une autorité croissante, resterait sans réponse tant qu’on n’aurait pas construit un portique plus grand et plus puissant permettant de lâcher un vaisseau dans l’espace profond. En attendant, ils ne pouvaient qu’émettre des conjectures sur le cosmos révélé.
Par exemple, une théorie avançait qu’A’Tuin venait de nulle part pour se rendre nulle part, indéfiniment, d’une brasse uniforme, ou reptation continue. Une théorie populaire chez les universitaires.
Une autre, qui avait la faveur de la religion, voulait qu’A’Tuin se déplace de Son Lieu de Naissance vers l’Heure du Frai, à l’image de toutes les étoiles du ciel, elles aussi manifestement transportées à dos de tortues géantes. A l’arrivée, elles s’accoupleraient dans une étreinte brève et passionnée, une seule et unique fois, et de cette union fougueuse naîtraient de nouvelles tortues qui véhiculeraient une nouvelle série de mondes. On connaissait cette hypothèse sous le nom de théorie du Big Band, ou de la Grande Secousse.
Voilà comment un jeune cosmochélonologiste de la faction de la Reptation Continue, alors qu’il testait un nouveau télescope grâce auquel il espérait mesurer l’albédo précis de l’œil droit de la Grande Tortue A’Tuin, fut en cette soirée mémorable le premier observateur extérieur à voir, dans la direction du Moyeu, s’élever la fumée de l’embrasement qui ravageait la plus ancienne cité du monde.
Plus tard le même soir, absorbé par ses études, il avait déjà tout oublié de l’événement. Ce fut pourtant lui le premier.
Il y en eut d’autres…

La huitième couleur (Les Annales du Disque-Monde), Terry Pratchett, 1993.

La huitième couleur

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Premières lignes #381

Salutations !
Aujourd’hui, je vous présente les premières lignes de Une prière pour les cimes timides de Becky Chambers que j’ai beaucoup aimé.
Bon dimanche à vous 🤖

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I

La grand-route

Le truc, quand on envoie chier toutes ses obligations pour aller crapahuter dans la forêt, c’est qu’à moins d’être vraiment l’exception on comprend très vite pourquoi les êtres humains ont quitté les forêts. Ce n’est pas par hasard qu’on a inventé les maisons ; de même que les chaussures, le tout-à-l’égoût, les oreillers, les radiateurs, les lave-linge, la peinture, les lampes, le savons, les frigos et tout ce dont on imagine mal avoir à se passer. Frœur Dex aveit eu besoin – un besoin vital – de découvrir le monde tel qu’il était une fois dépouillé de toutes les constructions, de comprendre viscéralement que la vie ne se résumait pas à ce qui se passait entre quatre murs, que les gens n’étaient au bout du compte que des animaux habillés, soumis aux lois de la nature et aux caprices du hasard, au même titre que toutes les créatures qui vivaient et mouraient dans l’univers. Mais à l’instant où son chariot sortit des bois, au coup de pédale qui lea ramena sur la route, Dex sentit un soulagement indescriptible : iel passait de l’autre côté de l’équation, celui où les humains s’étaient bâti une existence aussi douillette que le permettaient la technologie et le respect de l’environnement. Les roues du vélo de Dex ne butaient plus sur les caillasses de la vieille route à pétrole. Sa roulotte lourdement chargée ne bringuebalait plus sur des surfaces chaotiques déchiquetées par les racines et les mouvements du sol. Il n’y avait plus de branches pour s’accrocher à ses vêtements, plus d’arbres abattus pour lui bloquer le passage, plus d’embranchements mystérieux où prendre une décision à l’aveugle. Non, maintenant il y avait des pavés beiges, liesses et doux comme du beurre, et des panneaux que des gens avaient fabriqués pour indiquer aux autres par où passer pour trouver du repos, un bon repas et de la compagnie.

Une prière pour les cimes timides, Becky Chambers, 2022.

Histoires de moine et de robot, tome 2 : Une prière pour les cimes timides

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Un psaume pour les recyclés sauvages (Histoires de moine et de robot, tome 1)

Histoires de moine et de robot, tome 1 : Un psaume pour les recyclés sauvages

Quatrième de couverture :

Premières lignes #371

Salutations !
Pour ces premières lignes, j’ai opté pour Un psaume pour les recyclés sauvages de Becky Chambers. Avec celles-ci, on se place d’emblée dans un futur qui semble être le nôtre mais où les usines ne sont plus, où les robots ont évolué et ont désormais leur propre conscience.
Je vous laisse découvrir cela et je vous souhaite un bon dimanche 🤖

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N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

Si vous demandez à six moines différents quel dieu règne sur la conscience des robots, vous obtiendrez sept réponses différentes.
La plus populaire, parmi le clergé comme chez les laïcs, affirme qu’il s’agit de Chal. De qui dépendraient les robots sinon du dieu des constructions ? D’autant plus, explique-t-on, qu’à l’origine les robots avaient été créés dans un but industriel. Même si l’ère des usines est une page sombre de notre histoire, nous ne pouvons ignorer les motifs qui ont donné naissances aux robots. Nous les avons construits pour qu’ils construisent. C’est l’essence même du dieu Chal.

Histoires de moine et de robot, tome 1 : Un psaume pour les recyclés sauvages, Becky Chambers, 2021.

Histoires de moine et de robot, tome 1 : Un psaume pour les recyclés sauvages

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Les annales de la Compagnie noire : Les Livres du Sud

Tome 1 : La Compagnie noire
Tome 2 : Le château noir
Tome 3 : La Rose blanche

Résumé de l’éditeur :

Il n’en reste plus que sept : Toubib, Gobelin, Qu’un-Œil, Otto, Hagop, Murgen et la Dame, rebaptisée Madame. Jamais dans l’histoire de la légendaire Compagnie noire les effectifs n’étaient tombés si bas. Toubib, archiviste aujourd’hui capitaine, entreprend un retour aux sources, à Kathovar, mythique berceau de la Compagnie. Mais des milliers de kilomètres de jungle et de régions inexplorées la séparent de cet endroit où elle n’a pas mis les pieds depuis des siècles. Pourtant, on ne l’a pas oubliée. Nombreux sont ceux qui l’y attendent…

Premières lignes #281

Bien le bonjour, bien le bonsoir !
Pour ce nouveau RDV, j’ai opté pour les premières lignes du sixième tome de La Compagnie noire (en vérité, plutôt un tome 3.5). En cause, l’explication que le personnage donne de son nom qui m’a fait sourire.

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

Le présent journal est l’idée de Corbeau, mais quelque chose me dit qu’il n’en sera pas trop fier si jamais il met le nez dedans parce que, pour le plus gros, je vais raconter la vérité. Même s’il est mon meilleur pote.
À chacun ses pieds d’argile. Les siens remontent jusqu’aux roubignoles et peut-être plus haut. Mais c’est un type bien, même s’il se comporte comme un cinglé à tendance homicide et suicidaire la moitié du temps. Si Corbeau décide qu’il est ton pote, alors tu as un pote à vie, qui le prouvera au besoin en jouant du couteau.
Mon nom est Casier. Philodendron Casier. La faute à ‘man. Je n’en ai jamais parlé à Corbeau. C’est pour ça que je me suis engagé dans l’armée. Pour fuir des ramasseurs de patates foutus de coller un prénom pareil à un mouflet. J’avais sept sœurs et quatre frères la dernière fois que j’ai fait le compte. Tous portaient le nom d’une saloperie de fleur.

La Compagnie noire, tome 6 : La pointe d’argent, Glen Cook, 1989.

Les annales de la Compagnie noire, tome 6 : La pointe d’argent

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