La dame de Reykjavík

La dame de Reykjavík

Quatrième de couverture :

La perspective de la retraite n’enthousiasme guère Hulda, une des inspectrices les plus douées de la police de Reykjavík. Comme dernière faveur, elle obtient de son patron la réouverture d’une affaire non résolue sur la mort d’une jeune Russe. Hulda n’a que quinze jours devant elle pour cette ultime mission qui va la contraindre à affronter ses propres démons.

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Mon avis :

La dame de Reykjavík de Ragnar Jónasson nous raconte l’histoire de Hulda, une inspectrice proche de la retraite. Si celle-ci devait arriver d’ici un an, Hulda a la désagréable surprise de découvrir que son remplaçant sera finalement là d’ici une quinzaine de jours et elle devra donc laisser sa place plus tôt que prévu. Toutefois, elle arrive à obtenir de son supérieur la possibilité de reprendre une enquête irrésolue et ainsi travailler dessus durant les quelques jours qui lui restent au sein de la police.
J’ai aimé plusieurs choses dans ce roman, à commencer par l’héroïne, Hulda. Il faut savoir que l’on ne suit qu’elle et que ses interactions avec les autres personnages sont assez limitées, dû au laps de temps relativement court que dure l’histoire. Elle est donc la seule que l’on apprend véritablement à connaître, la seule à laquelle on s’attache vraiment. D’une nature assez solitaire, quoique cela soit plus lié à la force des choses qu’à son propre caractère, ayant consacrée sa vie à son travail, la retraite la terrifie. Elle se sent en forme, quoique moins dynamique que durant sa jeunesse, elle fait d’ailleurs pas mal de randonnées, elle sait qu’elle fait bien son boulot… Aussi, si elle a vécu des drames, on ne peut que constater que se plonger dans diverses enquêtes semble avoir permis à Hulda de toujours garder la tête hors de l’eau. Alors la retraite, pour l’inspectrice, c’est comme un coup de massue ; que va-t-elle bien pouvoir faire après, elle qui n’a guère de passions pour l’occuper ? Heureusement, il y a Pétur, médecin retraité avec qui elle fait des randonnées et qu’elle apprécie tout particulièrement. Au fil des jours, Hulda commence alors à envisager la retraite comme quelque chose de positif.
Le deuxième point que j’ai apprécié dans La dame de Reykjavík, c’est l’enquête. C’est un récit banal, celui d’une jeune Russe retrouvée morte sur une plage. Le crâne fracassé, il a été conclu que la cause en étaient les rochers sur lesquelles la femme ce serait écrasée. Suicide ou accident, impossible à déterminer. Alexander, le collègue de Hulda qui a bossé dessus, a clairement fait un mauvais travail, on s’en rend vite compte alors que l’inspectrice reprend tout depuis le début. Au fil des heures, au fil des jours, de nouvelles pièces du puzzle s’ajoutent et prennent place. Le début du roman est assez vif, les éléments s’accumulent, on avance bien. Et puis le rythme ralentit et la tension monte pour un final qui est la troisième chose que j’ai aimé dans ce livre. Si j’ai pu être un peu déçue par la conclusion de cette ultime enquête, j’avoue l’avoir toutefois trouvée parfaite ; je suis convaincue que c’est ce que l’auteur, Jónasson, voulait nous faire ressentir et c’est réussi. Cette fin va clairement me marquer pour un bon moment.

La dame de Reykjavík est donc un bon polar que je vous recommande chaudement – mais ce terme est-il vraiment approprié pour un roman qui nous plonge en plein cœur de la froide Islande ?
Bonne lecture à vous.

La dame de Reykjavík, Ragnar Jónasson • Titre VO : Dimma • Traduction : Philippe Reilly • Editions Points • 2015 (VO) • 312 pages • 7,70€ • Genre : policier, Islande, retraite • ISBN : 9782757878095

13 réflexions sur “La dame de Reykjavík

      • Vampilou fait son Cinéma dit :

        Je pense que si justement, je suis une petite nature dans ce domaine, les trucs un peu trop violents et méga détaillés, c’est pas pour moi 😂 Et pourtant, je suis une fan de films d’horreur hein, mais en littérature, ça me file des frissons lol

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        • Ma Lecturothèque dit :

          Ah d’accord ! Eh bien franchement, il n’y a aucune action violente détaillée (pas comme certains romans où on a l’impression que ce genre de descriptions bien gores fait la moitié du bouquin… je ne suis pas fan), juste l’évocation de comment était le corps quand il a été trouvé et le pourquoi du comment mais ça ne va pas dans les détails.

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