Premières lignes #300

Salutations !
Ça y est, nous en sommes à la trois-centième publication du RDV « Premières lignes ». Cela me fait bizarre ; ce sont 300 semaines qui se sont écoulées depuis que j’ai commencé ce rendez-vous. Je m’en souviens encore, il vous avait tout de suite plu ! Moi qui pensais faire un petit truc dans mon coin, vous avez finalement été plusieurs à participer à votre tour et c’est encore aujourd’hui le cas. Merci à vous !
Nous sommes le 26 décembre alors j’ai décidé de vous partager les premières lignes du Noël d’Hercule Poirot d’Agatha Christie, que je lis en compagnie de Millina.
Passez une très belle journée.

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.

N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

I

STÉPHEN releva le col de son pardessus et, d’un pas vif, se mit à arpenter le quai de la gare. De grosses locomotives sifflaient, lançaient dans l’air glacé d’épais nuages de fumée qui obscurcissaient l’atmosphère. Tout était malpropre et barbouillé de suie.
« Quel sale pays ! Quelle ville dégoûtante ! » pensa Stéphen.
Le plaisir éprouvé en arrivant dans la capitale anglaise, à la vue des magasins, des restaurants, des femmes jolies et bien habillées, s’évanouissait déjà et il comparait Londres à un faux diamant serti dans une vilaine monture.
Et s’il retournait tout de suite en Afrique du Sud ? … En proie au mal du pays, il revoyait en imagination le soleil, le ciel bleu, les jardins pleins de fleurs… des fleurs d’un bleu éclatant, les haies de dentelaires et les liserons bleus s’accrochant à la moindre cabane.
Ici, partout de la boue, de la saleté, et des gens pressés, se bousculant, comparables à des fourmis affairées autour de leur fourmilière.
Un moment, il songea :
« Je regrette d’être venu… »

Le Noël d’Hercule Poirot, Agatha Christie, 1938.

Le Noël d’Hercule Poirot

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