La capture – Qui sème les coups récolte la vengeance

La capture – Qui sème les coups récolte la vengeance

Résumé de la maison d’édition :

Morguélen. Un nom funèbre pour une île bretonne giflée par les vents.
Un terrain idéal pour la lieutenante Chen, lancée dans une traque sans merci. Dans son viseur : des tueurs à gages insaisissables, les Furies, déesses du châtiment.
Mais à l’heure de la rencontre, la partie pourrait bien compter plus de joueurs qu’il n’y paraît. Et quand le prêtre de cette île du bout du monde entre à son tour dans la danse, une seule certitude demeure : quelqu’un va mourir.

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Mon avis :

Bienvenue à Morguélen, une île bretonne (de fiction) si petite que tout le monde se connaît et où le bistrot s’avère être le lieu le plus fréquenté avec l’église. Alors que deux agents de l’OCLCH (l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine) enquêtent sur l’île, voilà que la lieutenante Yvonne Chen débarque, traquant des tueurs à gages connus comme étant les Furies. Deux récits se percutent alors, emberlificotant les personnages dans leurs investigations respectives.
Depuis quelques temps déjà, je souhaite découvrir les romans de Nicolas Lebel et, quand je l’ai vu en audio, j’ai sauté sur l’occasion. Notons d’emblée que La capture est un deuxième tome, il vient après Le gibier que je n’ai pas lu. Ce n’est pas gênant ; il est suffisamment résumé pour que l’on comprenne le désir de vengeance de Chen, pour que l’on puisse profiter de notre lecture sans se retrouver dans l’incompréhension. Et ça, j’aime beaucoup : une piqûre de rappel pour les lecteurs et lectrices qui ont lu le précédent roman, les événements brièvement résumés pour les personnes qui, comme moi, découvre Lebel. 
Notons également que le narrateur du livre audio, Michelangelo Marchese, est super ! Il donne différentes intonations aux personnages, il a une voix grave agréable mais il sait la rendre plus légère pour incarner les femmes, tout en gardant les caractériques (force, vieillesse, etc.) qui se dégagent d’elles. On sent le moindre doute, la moindre colère percer lorsque les protagonistes parlent ; Marchese est un acteur, il fait aussi du doublage, et cela s’en ressent dans la performance qu’il livre pour La capture. Ca me donne envie d’écouter d’autres bouquins qu’il narre. Mais allez, peut-être que vous allez lire ce roman au format papier, la voix ne vous intéresse pas forcément, alors passons à l’histoire.
J’ai été prise par le récit. Oh, j’ai cru un instant que j’aurai un peu de mal quand Yvonne Chen a débarqué avec fracas et dégâts. Et puis son aveuglement dû à son désir (extrêmement fort) de vengeance et son sale caractère n’ont pas aidé. Et pourtant, au fil du temps, j’ai fini par l’apprécier (c’est un grand mot, certes). Surtout parce qu’elle a tissé (bien malgré elle) des liens avec les agents de l’OCLCH, Mortier et Romero ; l’un est à trois mois de la retraite et tient à terminer son enquête, l’autre a été expédié là pour ne plus traîner son mal-être au bureau. C’est un bon trio que nous avons là. Ainsi avons-nous la lieutenante Chen qui, après avoir été accusée d’un meurtre qu’elle n’a pas commis, cherche les véritables tueurs (les Furies) pour le leur faire payer au prix fort, et les agents de l’OCLCH qui sont à la recherche d’un criminel de guerre. Les deux hommes sont persuadés qu’il s’agit du prêtre du bourg de Morguélen mais comment l’arrêter s’ils n’ont pas la moindre preuve ? Et ça, c’était très sympa car, en ce qui me concerne, je n’avais jamais lu de roman parlant de l’OCLCH. Ajoutons le cadre de breton, je dis bingo ! Le récit s’accompagne également de quelques rebondissements bienvenus. Quant à la vengeance de Chen et la Danse des Furies, cela semble assez incroyable, pourtant ça marche assez bien. Je pense que je vais lire la suite (L’Hallali) dans les mois prochains.

La capture se lit bien, s’écoute très bien. Les personnages principaux s’avèrent sympathiques à suivre, malgré une première rencontre avec Yvonne Chen des plus détestables. Bon, les habitants de Morguélen semblent quelque peu caricaturaux mais je reconnais qu’il y a du vrai là-dans. L’enquête de Mortier et de Romero est super à suivre tandis que celle de Chen fait monter la jauge du danger.
Au final, je ressors contente de ma lecture. Ce n’est pas le polar de l’année mais c’est un bon moment de lecture et, malgré tout, je me suis attachée à Chen (un peu, mais on partait de loin) et j’ai bien envie de suivre son évolution. Voilà un thriller qui vous accompagnera parfaitement sur les plages cet été !

La capture – Qui sème les coups récolte la vengeance, Nicolas Lebel, lu par Michelangelo Marchese • Audiolib • 2023 • 8h25 • 23,95€ • Genre : polar, vengeance, trésor • ISBN : 9791035413255