Annabel

Annabel

Quatrième de couverture :

1968, un bourg côtier du Labrador au Canada. Un enfant naît, ni garçon ni fille. Hermaphrodite. Ils sont trois à partager ce secret : les parents et une voisine de confiance. On décide de faire opérer l’enfant ; ce sera Wayne – le choix du père. Mais dans l’eau trouble de l’adolescence, son moi caché, cette Annabel qui l’accompagne comme une ombre, réapparaît. Et avec elle, la vérité. Un magnifique roman sur la différence et l’identité, porté par une langue poétique où vibrent intimement la Nature et les êtres.

Mon avis :
En lisant Annabel, j’ai découvert un très beau récit, bien que le début me laissait un peu perplexe.
De prime abord, je n’ai pas été envoûtée par la narration, que je trouvais assez clinique. Ce qui m’a quelque peu surprise car je m’attendais à un roman écrit avec beaucoup de poésie. Cela dit, au fil des pages, j’ai fini par accrocher à la plume, je m’y suis habituée, et elle m’a alors bien plu. Il y avait en quelque sorte de la tendresse qui se dégageait des mots.
Si j’ai aussi aimé l’histoire, que j’ai trouvé très touchante, ce sont surtout les personnages qui m’ont marquée, notamment Thomasina (une voisine et amie de la famille, qui est dans le secret) et bien sûr Wayne. On suit ce dernier de sa naissance à ses débuts dans la vie d’adulte, et nous découvrons un garçon tiraillé quant à son identité, s’interrogeant. Car, évidemment, ses parents ne lui ont rien dit quant au fait qu’il est hermaphrodite. Mais lui, il comprend qu’il n’est pas tout à fait comme les autres garçons de son âge.
Un accident va permettre à la vérité d’éclater. Wayne, bouleversé, va réfléchir et s’interroger : doit-il devenir elle ? Rester lui ? Etre les deux ? Etc. Ses questionnements sur l’identité, et les choix qu’il va faire, sont très intéressants mais aussi, et surtout, très touchants.
Annabel, c’est aussi l’occasion de découvrir le mode de vie qui existait dans un bourg du Canada à la fin des années 1960, et au cours des années 1970. Une véritable plongée dans une époque, un lieu.

Annabel est un roman plein de sensibilité, abordant avec justesse les questions d’identité. Une belle lecture à découvrir.

Annabel, Kathleen Winter • Titre VO : Annabel • traduction : Claudine Vivier • 10/18 • 2010 (2014 édition française) • 480 pages • 8,80€ • Genre : littérature étrangère, hermaphrodisme, identité • ISBN : 9782264062314

13 réflexions sur “Annabel

  1. lespagesquitournent dit :

    Convaincue par ta très belle critique.
    Je note et croise les doigts pour voir s’il est à la médiathèque. Mais avant, il faudra que je lise « Les Ogres du Gange » que tu m’avais conseillé et qui est arrivé cette semaine. Je m’y attaque d’ici peu et espère autant aimer que toi .^^

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