Quatrième de couverture :
ET SI LES FEMMES PRENAIENT ENFIN LE POUVOIR DANS LE MONDE ENTIER ?Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu’elles détiennent le « pouvoir ».
Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante – et même la mort.
Soudain, les hommes comprennent qu’ils deviennent le « sexe faible ».
Mais jusqu’où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?
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Mon avis :
Arriva un jour où les femmes découvrirent qu’elles avaient un pouvoir et qu’elles pouvaient le transmettre à d’autres femmes. Certaines décidèrent de s’en servir pour se protéger, d’autres pour se venger, ou encore pour gagner en autorité.
J’ai eu un peu de mal au début de ma lecture car je ne savais pas trop où j’étais, ce qu’il se passait. En vérité, je ne me souvenais plus du résumé (que j’avais lu il y a déjà de nombreux mois) et je croyais donc que les femmes étaient déjà au pouvoir au début du roman, ce qui n’est en fait pas le cas. Le roman est découpé en plusieurs parties qui font office d’un décompte (« Encore dix ans », « Plus que six ans », « Plus qu’un an », etc.) et, dans chacune de ces parties, nous suivons différent.e.s protagonistes, chacun.e ayant un chapitre qui lui est dédié.e. Ainsi, nous commençons par faire la connaissance de Roxy, une jeune fille de quatorze ans qui se cache chez elle alors que des hommes agressent sa mère. L’adolescente découvre par hasard ses pouvoirs en tentant de sauver sa mère. Ensuite, nous partons à la rencontre de Tunde, un jeune journaliste en vacances et qui va se retrouver sous le charme d’une jeune femme ; leurs liens vont devenir électriques et Tunde sera alors le premier à se pencher sur cette affaire de pouvoir. Puis il y a Margot, Madame le Maire, qui doit prendre des mesures : doit-elle faire fermer les établissements scolaires au cas où ce pouvoir que les jeunes filles développent s’avérerait dangereux ? Et comment gérer les relations avec sa fille, Jos, qui se retrouve elle aussi porteuse de ce fameux pouvoir ? Enfin, il y a Allie, une jeune femme qui s’enfuit de chez elle suite à un accident. Le temps passe et chacun de ces personnages évolue, apprend, découvre… Avec eux et durant tout le roman, nous découvrons les événements, les changements qu’ils apportent, et il a été difficile pour moi de décrocher de cette lecture.
Un point a été soulevé par d’autres quant au récit, aux proportions prises par les événements : c’est énorme, trop gros à avaler. Parce que – je ne vous dévoile rien car c’est l’idée du livre de Naomi Alderman – les femmes prennent le pouvoir, certaines partant dans une véritable guérilla contre les hommes, leur faisant subir ce que eux leur faisaient subir, mais aussi parce qu’il y a un véritable culte qui se crée autour du pouvoir, etc. Eh bien, à dire vrai, même si je pense qu’il faudrait plus de dix ans, je ne serais pas étonnée qu’avec un tel pouvoir, des femmes, voire des groupes de femmes, deviennent de véritables bourreaux. Pensez donc à toutes ces femmes qui se sont déjà faites violer, à toutes ces femmes qui se font battre par leur conjoint, ou encore toutes celles qui se font siffler, insulter dans la rue. Qui n’en a pas marre de tout cela ? Personnellement, je ne suis jamais surprise quand on apprend qu’une femme battue finit par se retourner contre son mari et le tue ; au bout d’un moment, l’eau déborde du vase et, si ça prend du temps chez certaines, ou si d’autres restent passives, il y en a qui n’ont pas toute cette patience, et il finit par y avoir des conséquences, parfois dramatiques. Donc, pour moi, en dehors du fait que les femmes seraient subitement les détentrices d’un puissant pouvoir, tout ce que l’on trouve dans Le pouvoir est plutôt crédible, bien que dix années pour tout cela me paraît un peu juste.
Concernant l’écriture, j’avoue ne pas avoir apprécié plus que cela. Elle n’est pas mauvaise mais j’étais loin d’être sous le charme. L’avantage est que ça se lit bien et, le récit étant addictif, je suis vite passée outre.
Le pouvoir de Naomi Alderman est un roman déroutant, qui met en garde contre certaines dérives et qui nous rappelle avec force que les extrêmes mènent aux extrêmes. Aussi j’ai beaucoup aimé l’histoire, j’ai apprécié les personnages et surtout leur évolution. C’est un livre qu’il faut découvrir.
Le pouvoir, Naomi Alderman • Titre VO : The Power • Traduction : Christine Barbaste • Calmann-Levy • 2014 • 400 pages • 21,50€ • Genre : anticipation, empowerment, féminisme, politique, culte • ISBN : 9782702163405
Ce livre participe au Bingo de l’Imaginaire.
Ce livre participe au challenge Littérature de l’Imaginaire.
J’avais adoré ce roman, un peu de matriarcat ça change (même si ce n’est pas bien mieux que le patriarcat) !
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J’ai bien aimé ce roman aussi, mais j’ai été un peu freinée dans mon élan par le tournant extrême que prend l’histoire.
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Original comme sujet ! flippant pour moi ^^ excellent weekend 🙂
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Je suis très curieuse de le lire ce roman, surtout que la question des dérives du pouvoir m’interpelle beaucoup
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je crois que je vais faire une pause sur ce genre de sujet. Les chroniques du pays des mères est un livre encore trop présent et diificile à égaler dans mon coeur.
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J’ai adoré ce roman. En fait ce que je trouve intéressant, plus que l’idée de la « vengeance » de certaines femmes, c’est l’idée que c’est le pouvoir qui corrompt. En fait les hommes ne sont pas mauvais en eux-même, c’est juste qu’ils peuvent exercer une domination physique sur la moitié de l’Humanité ce fausse leur manière de concevoir les relations entre les sexes. Si les femmes étaient physiquement plus puissantes, elles agiraient comme les hommes le font maintenant. Et j’ai beaucoup aimé le retournement des clichés, qui en prouvent l’inanité
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