Cogito

Cogito

Résumé de l’éditeur :

Un don du ciel…
Roxane, dix-huit ans, a plongé dans la délinquance quand ses parents ont perdu leur emploi, remplacés par des robots. Sa dernière chance de décrocher le Brevet d’Accès aux Corporations : un stage de programmation neuronale, une nouvelle technologie promettant de transformer n’importe qui en génie.
…ou un pacte avec le diable ?
Pour les vacances de printemps, Roxane s’envole pour les îles Fortunées, un archipel tropical futuriste entièrement dédié au cyber-bachotage. Mais cette méthode expérimentale qui utilise l’intelligence artificielle pour « améliorer » la substance même de l’esprit humain est-elle vraiment sûre ? En offrant son cerveau à la science, Roxane a-t-elle vendu son âme au diable ?
Demain, l’intelligence artificielle envahira toutes les strates de la société.
L’ultime frontière sera notre cerveau.

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Mon avis :

Roxane est une jeune femme qui rencontre pas mal de difficultés dans sa vie, notamment scolaire et familiale. Or le monde a évolué et les machines occupent pratiquement tous les postes possibles et inimaginables ; si Roxane n’obtient pas son BAC (brevet d’accès aux corporations), elle ne peut espérer travailler, même en tant qu’auxi dont le boulot consiste à faire ce que les machines ne sont pas encore capables de faire, comme nettoyer un tag par exemple (le boulot ingrat, en somme). Quand elle découvre qu’elle a été retenue pour participer à un stage de la puissante société Noosynth, numéro 1 dans le marché des intelligences artificielles (IA), elle saisit l’opportunité. Pour le meilleur comme pour le pire.
Je n’avais encore jamais lu de roman de Dixen et j’étais donc curieuse de découvrir sa plume. Ce qui m’a attirée en voyant Cogito, c’est cette unique phrase, en quatrième de couverture : « L’ultime frontière sera notre cerveau », ainsi que la couverture (elle brille, il y a comme un circuit électrique…) et son titre (« Je pense » en latin, référence à la célèbre citation « Cogito ergo sum », « Je pense donc je suis », de Descartes). Que de bons présages pour cette lecture ! En plus, Manon du blog Bouquinovores m’a proposé de faire une lecture commune (ce que nous avons fait) ! Mais ça m’a moyennement plu.
J’ai adhéré à la plume de l’auteur, l’histoire est bien racontée et je n’ai rien à redire là-dessus. En revanche, il y a un problème de rythme. Pour ma part, j’ai aimé toute la première partie du roman (Manon, quant à elle, l’a trouvée lente – comme quoi, les goûts et les couleurs!) mais j’ai trouvé la fin relativement poussive. Alors oui, c’est le moment où il y a le plus d’action et où il y a plein de rebondissements. Mais c’est justement ça le problème : j’ai eu l’impression que cette succession de rebondissements n’était là que pour mettre des rebondissements, n’ajoutant pas grand chose au récit (d’après moi). Du coup, quand enfin on commençait à entrevoir là où Dixen voulait nous emmener, le récit m’a finalement fatiguée.
Et puis il y a les personnages que je n’ai pas trouvé plus attachants que cela. Certes, certains comme Faune m’ont fait une bonne impression et m’ont attiré beaucoup de sympathie mais, une fois le livre le livre refermé, il y a à peine plus d’un jour, je l’ai déjà presque oublié. Quant à Roxane, l’héroïne, elle m’a longtemps parue assez antipathique. Ajoutons à cela que beaucoup de personnages ont un crush, une attirance amoureuse pour d’autres protagonistes alors qu’ils ne se fréquentent depuis même pas deux jours… Ce n’est pas vraiment le genre de chose à me plaire d’autant plus que c’était traité de façon assez superficielle.
Il y a quand même des points positifs à Cogito, à commencer par la plume et la narration, comme je vous le disais un peu plus haut. J’y ait trouvé également des réflexions philosophiques pertinentes, des réflexions autour de ce qui différencie l’être humain du robot, même le plus intelligent qui soit ; des réflexions intéressantes sur la construction de notre société avec les nouvelles technologies, les IA, mais aussi sur le travail de demain (ce qui me fait penser au recueil de nouvelles Au bal des actifs – Demain le travail paru aux éditions La Volte – c’est bien moins optimiste!). Dommage que ce ne soit qu’une entrée en matière et destiné à un public plutôt jeune, mais en même temps cela ouvre la réflexion et c’est peut-être bien ce premier pas qui est le plus important.

Si Cogito n’est pas une déception, il n’en est pas pour autant un roman que j’ai aimé plus que cela. Je suis contente d’avoir enfin découvert Victor Dixen, de découvrir un roman qui propose de considérer le travail de demain, mais le rythme inégal et les personnages ne m’ont guère enchantée. Peut-être qu’un public lycéen, de l’âge des personnages, serait plus à même d’apprécier Roxane et ses amis, ainsi que leurs aventures.
Et vous, vous l’avez lu ? Qu’en avez-vous pensé ?

J’ai lu ce roman avec Manon du blog Bouquinovores.
Cliquez ici pour sa chronique.

Cogito, Victor Dixen Robert Laffont • 2019 • 544 pages • 19,90€ • Genre : littérature jeunesse, SF, IA • ISBN : 9782221241721

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15 réflexions sur “Cogito

  1. Romanesquement Vôtre dit :

    Aïe c’est ce même problème de rythme dont certains parlent concernant le tome 3 de « Phobos » qui fait que j’ai peur de me lancer dans la suite de cette autre série de l’auteur… Je t’avoue qu’en plus, comme je trouve l’IA hyper intéressant et que je suis souvent en contact avec des personnes qui travaillent dans ce domaine, je suis un peu lassée des histoires qui montrent l’IA comme notre futur potentiel ennemi ou qui ne font que rester à la surface du sujet :/ Après avoir lu ta chronique, je pense que je vais passer mon tour pour Cogito (malgré la superbe couverture de ce roman !!)

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    • Ma Lecturothèque dit :

      C’est vrai que, si tu côtoies des gens qui travaillent dans ce domaine, ça te paraîtra peut-être trop fictif ou pas assez poussé. La couverture est superbe mais ne suffit pas à se lancer dans un roman ! Bon après il y en a qui ont beaucoup aimé « Cogito » mais c’est vrai que, de fait, ce n’est pas moi qui vais t’encourager à le lire absolument ;(

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  2. lespagesquitournent dit :

    Le rythme peut effectivement poser problème (même si cela ne m’a pas vraiment dérangée), mais je comprends, surtout avec la partie de surenchères de rebondissements ! Dommage que tu n’aies pas spécialement accroché. En tout cas, je te rejoins pour les thématiques intéressantes même si, comme tu le signales, il existe des œuvres plus poussées sur le sujet. L’avantage, c’est que c’est un one-shot.^^ Au moins, l’histoire se termine à la fin.

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