Belle

Belle

Quatrième de couverture :

Vous croyez connaître l’histoire de la Belle et la Bête ? Pourtant, celle-ci ne commence pas par « Il était une fois… ».
Belle ne l’est pas, belle ; la grâce et le charme sont allés à ses deux sœurs. Son prénom, elle le doit à son esprit et à l’ironie de la vie. Mais peu lui importe, elle fuit les mondanités et n’a que faire des robes élégantes. Elle leur préfère les vieux livres et les longues cavalcades. L’atout de Belle, c’est son fort caractère, qui lui sera bien utile. Car son père est ruiné.

Mon avis :

Belle est l’une des nombreuses réécritures du célèbre conte La Belle et la Bête. J’étais tombée dessus dans une bouquinerie il y a quelques années et j’avais alors acheté ce roman. Après tout ce temps, ça y est : je me suis lancée, j’ai lu, j’ai aimé.
Belle est une histoire qui ne fait pas la part belle à l’action ; l’important dans ce récit est l’évolution des personnages et de leurs sentiments. Premier point qui m’a plu, moi qui aie cette vision assez manichéenne de l’histoire (la gentille héroïne, ses vilaines sœurs égoïstes…), c’est que l’autrice, Robin McKinley, dépeint ici des personnages tous sympathiques, qui n’oublient pas de s’inquiéter, d’avoir peur ou d’être en colère. Ils sont profondément humains et cohérents avec les événements, dans leurs relations et leurs sentiments.
Autre point que j’ai aimé, c’est Belle. Initialement, elle ne s’appelle pas ainsi mais Honneur et, bien qu’elle ne se trouve guère aussi jolie que ses sœurs, elle décide de se choisir un nom, une identité. Tout cela est renforcé par le fait que la narration est à la première personne. Aussi, tout au long du roman, nous allons voir que la fille, puis jeune femme, va tâcher de faire sa vie en fonction de ses choix et non ceux des autres ; elle va faire en sorte que d’autres puissent aussi vivre de leurs choix et non de ce que l’on pourrait leur imposer. Je ne pouvais qu’aimer une telle héroïne !
En fait, ce qui me faisait peur, c’était la façon dont Belle pourrait tomber amoureuse de la Bête. Cela dépend de la façon dont ce conte est narré mais cela peut passer d’une belle histoire d’amour au récit d’une captive développant le syndrome de Stockholm, finissant donc par tomber amoureuse de son ravisseur. Pensez donc ! Si j’ai aimé Belle, c’est que ce n’est pas une romance malsaine qui se développe au fil des pages. Non, c’est une jolie romance qui part d’un sentiment de méfiance (la peur du monstre) pour évoluer en amitié (le monstre a bon fond) avant de se terminer en un amour sincère (ce n’est pas le physique qui séduit Belle). A dire vrai, Belle fuit un peu sa vie ; bien sûr, sa famille lui manquera, mais elle se libère de ses obligations, à savoir notamment le mariage qu’elle ne veut pas. Ainsi, en partant pour le château de la Bête, elle se libère de cela (pour s’emprisonner différemment), ne s’attendant évidemment pas à avoir ne serait-ce qu’un peu de sympathie pour une créature décrite comme monstrueuse et cruelle. Et du côté de la Bête ? Il faut dire qu’elle tient absolument à se marier et à être aimée. Pourtant, au fil du temps, c’est là aussi la sincérité des sentiments qui prend le pas sur tout le reste.

Pour moi, Belle est une réussite avec son héroïne qui prend sa vie en main, les sentiments très humains qui se dégagent de chacune des pages du roman… Une réécriture qui ne réinvente pas le conte originale mais qui est très plaisante. Je vous la conseille vivement.

Belle, Robin McKinley • Titre VO : Beauty • Traduction : Sophie Dalle Pocket • 1978 • 256 pages • 7,50€ • Genre : réécriture de conte, fantasy • ISBN : 9782266259361
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