Shadowscent, t.1 : Le parfum de l’ombre

Shadowscent, t.1 : Le parfum de l’ombre

Quatrième de couverture :

Dans l’empire d’Aramtesh, les parfums, sacrés, sont l’objet de toutes les convoitises.

Avec son nez affûté et sa grande connaissance des senteurs, Rakel espérait devenir parfumeuse et gagner de quoi soigner son père malade. Mais le prince Nisaï est empoisonné et elle est accusée à tort…
Obligée de fuir, Rakel doit absolument découvrir l’antidote au poison qui a plongé le prince dans le coma. Ainsi, seulement, elle pourra laver son nom. Pour cela, elle devra s’allier avec Ash, le soldat envoyé sur ses traces.
Ensemble, ils découvriront d’anciens secrets enfouis aux confins de l’empire – et au plus profond d’eux-mêmes. Mais parviendront-ils à déjouer la machination qui menace la paix fragile d’Aramtesh ?

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Mon avis :

Shadowscent est un roman qui fait pas mal parler de lui, notamment pour sa sublime couverture et pour son résumé attrayant.
Ce livre nous raconte deux histoires qui, au bout d’un moment, ne vont plus en former qu’une seule. D’un côté, nous suivons Rakel, une jeune femme dotée d’un odorat exceptionnel et qui espère devenir parfumeuse afin de gagner suffisamment d’argent pour acheter des médicaments pour son père malade. De l’autre côté, nous avons Ash, qui est le Bouclier (garde du corps) du prince Nisaï, futur héritier du royaume d’Aramtesh. Ces deux derniers partent en voyage diplomatique et c’est ainsi qu’ils vont se retrouver loin de la capitale, là où vit Rakel. Mais les choses vont mal tourner et c’est à ce moment que les destins de ces trois personnages vont se retrouver liés, comme c’est à partir de là que Rakel et Ash vont se retrouver à vivre moult péripéties ensemble.
La narration se fait au présent et à la première personne, et chaque chapitre alterne la voix de Rakel et celle d’Ash. Je sais que cela peut rebuter certaines personnes mais, pour ma part, j’apprécie lire ce genre de narration de temps en temps ; ce qui m’a gênée, c’est le fait que ce soit au présent (je préfère quand c’est au passé mais cela est très subjectif). J’aime bien car cela permet d’avoir des points de vue différents et, même si l’histoire de ces personnage vient à ne plus faire qu’une, les sentiments qu’ils se cachent à l’un ou l’autre nous sont toutefois dévoilés.
Je parle de sentiments et, dans un roman jeunesse, ou même young adult (il m’a semblé que c’était du YA mais l’éditeur indique 9-12 ans…), bien que ce soit avant tout un livre de fantasy, on peut s’attendre à ce que les sentiments entre les protagonistes – souvent amoureux – prennent une place assez importante. Mais pas dans Shadowscent. Ils ont bien sûr leur importance car ils mènent à certaines actions (Rakel qui veut pouvoir soigner son père, Ash qui veut sauver Nisaï car, avant d’être son prince, c’est son ami…) mais ce n’est pas au premier plan du récit. Ce qui est au premier plan, ce sont l’univers et l’action, la résolution des problèmes ainsi que l’évolution de nos héros et héroïne qui permet justement d’atteindre leurs objectifs.
J’ai beaucoup aimé l’univers que P.M. Freestone a créé. Entre les lieux, les croyances, les odeurs, quelques créatures, la politique du royaume, on peut dire qu’il est assez dense mais tout est bien amené, petit à petit, sans perdre les lecteurs et les lectrices. Et celles qui m’ont fascinée alors qu’elles apparaissent peu, ce sont les Gardiennes des Senteurs ; elles dégagent une aura assez remarquable pour si peu de présence. A contrario, si les motivations et le caractère de Rakel sont assez marqués, j’y ai été moins sensible. Non pas que je n’ai pas apprécié l’héroïne de Shadowscent, elle m’a plu, mais c’est une personne bien plus jeune que moi et je m’en suis donc trouvée assez éloignée. Quant à Ash, c’est un héros plein de mystère qui n’a su me toucher que sur la fin du roman. Pour autant, j’ai apprécié suivre leurs aventures, grâce à l’univers et l’intrigue, bien sûr, mais aussi parce que Freestone a bien dosé l’action (très présente) et les temps morts.
Le roman n’échappe pas à quelques clichés, et il en faut parfois, pour que nous puissions identifier rapidement les personnages, l’action, etc., le tout étant de ne pas en abuser. Heureusement, l’autrice se les ai assez appropriés pour qu’ils ne soient pas lourds  et les place par petites doses. Et donc, en écrivant cela, je me rends compte que ce que j’ai le moins apprécié dans Shadowscent, c’est la narration au présent et les personnages, auxquels je ne me suis pas assez attachée bien que je me sois sentie concernée par leur sort.

Alors, lire ou ne pas lire Le parfum de l’ombre, premier tome de Shadowscent ? Je pense qu’il plaira aux jeunes. Pour ce qui est des adultes, cela dépendra de votre rapport à la littérature jeunesse. Quoiqu’il en soit, l’univers est très plaisant, le roman ne manque pas d’action, et j’ai bien envie de lire la suite quand elle sortira, même si ce ne sera probablement pas ma priorité.
Voilà, à vous de vous faire votre propre avis désormais !

Belle lecture à vous.

Shadowscent, t.1 : Le parfum de l’ombre, P.M. Freestone • Titre VO : Shadowscent Traduction : Isabelle Troin La Martinière • 2019 • 464 pages • 21€ • Genre : fantasy, empoisonnement • ISBN : 9782732491035

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

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