Wilder Girls

Wilder Girls

Quatrième de couverture :

Voilà bientôt dix-huit mois qu’un mal inconnu, la Tox, a frappé l’île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine.
D’abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.
Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n’osent plus sortir de l’enceinte de l’école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis.
Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu’au bout…
Plus glaçant encore que Sa Majesté des mouches, un huis clos féminin et féministe qui a fait frissonner l’Amérique de plaisir !

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Mon avis :

Aykut Aydoğdu est la personne à l’origine de l’illustration de la couverture (voici son site). Je ne sais pas vous mais, moi, elle m’a tout de suite attirée ; elle m’évoque l’adolescence, la transformation, la nature, l’éclosion… et, en même temps, les couleurs sont désaturées et le titre semble très agressif par rapport à l’adolescente au regard perdu, par rapport aux fleurs. Ça m’a beaucoup parlé et, même si j’ai lu des retours parfois assez mitigés, j’avais très envie de découvrir ce titre. C’est désormais chose faite et je vous partage donc aujourd’hui mon ressenti.
Cela fait environ un an et demi que la Tox, une maladie étrange et inconnue, sévit sur l’île de Raxter. Sur cet île, pas grand chose : un office touristique, de beaux paysages et un pensionnat pour filles. Celles-ci vivent en isolement depuis tout ce temps ; certaines d’entre elles sont mortes, la plupart des professeurs également, mais il reste la directrice et Welch et elles travaillent à ravitailler l’école en nourriture et médicaments, à protéger les élèves de la faune extérieure. En effet, la Tox a un effet des plus particuliers : elle transforme les êtres vivants, elle les faits muter – parfois au plus profond d’eux-mêmes. Nos héroïnes elles-mêmes et leurs camarades sont touchées. Les paupières d’un œil d’Hetty se sont soudées, Reese se retrouve avec une mains métallique et tranchante et des cheveux phosphorescents, et Byatt a une deuxième colonne vertébrale.
Au début du roman, nous suivons aussi tranquillement que possible le quotidien à Raxter, on découvre le fonctionnement de l’internat et les différents personnages… Sauf que, vous vous doutez bien, un événement va venir chambouler la vie bien rodée de Raxter. A partir de là, c’est difficile de parler du récit sans dévoiler quelque chose d’important alors je vais juste dire qu’il y a une chose de très attendue qui se passe, et d’autres qui le sont moins. Tout cela est assez bien amené, sauf le passage attendu – il était tellement prévisible, amené avec de gros sabots ! On a des passages de tendresses, d’autres de tension, on a des révélations, des dissensions… Bref, un cocktail pas des plus originaux mais tout de même sympathique. Finalement, je pense que, ce que je regrette le plus, c’est la fin (ou plutôt le dernier gros tiers du roman). J’en parle mais je mets le texte en blanc afin de ne pas spoiler aux personnes qui n’ont pas encore lu le roman : déjà, il y a cette histoire d’ours qui vient un peu inutilement gonfler le récit (« on va rajouter de l’action et du suspens », soit, mais c’était avant, dans le quotidien, qu’il aurait fallu en mettre dans ce cas – et puis on se dit que de toute façon, elles sont perdues donc on n’a pas vraiment peur pour elles). Aussi la fin est une fin ouverte, pas de problème si ce n’est que c’est tout de même beaucoup trop optimiste : les avions n’auraient pas vu la petite embarcation ? Enfin bon…
Aussi, je n’ai pas beaucoup accroché à l’ensemble, pourtant tout était là pour que j’aime cette histoire : l’une des héroïnes est ouvertement lesbienne, il y a un côté post-apocalyptique et c’est un côté huis-clos puisque nulle ne peut quitter l’île, la narration qui nous fait suivre deux personnages, à savoir Byatt et Hetty (vraiment très chouette, ça!)… Mais non, à part Reese qui m’a fait une assez forte impression (et encore, « forte » est exagéré), j’ai trouvé l’ensemble assez fade et je ne me suis pas vraiment accrochée aux personnages.

Pour moi, Wilder Girls est une lecture sympathique mais qui ne me restera probablement pas longtemps en mémoire, d’autant plus que je n’ai pas eu d’affection particulière pour les héroïnes. Du coup, peut-être que ça plaira à des lecteurs et lectrices assez jeunes, qui découvriront le genre et s’identifieront peut-être aux personnages mais, avec moi, ça l’a moyennement fait, dommage.

Wilder Girls, Rory Power • Titre VO : Wilder Girls Traduction : Frédérique Le Boucher Robert Laffont • 2020 (2019 VO) • 444 pages • 17,90€ • Genre : littérature jeunesse, mutations, huis-clos • ISBN : 9782221246788

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

15 réflexions sur “Wilder Girls

  1. lespagesquitournent dit :

    Quel dommage ! La couverture et le résumé étaient si prometteurs ! Mais j’avoue que j’avais souvent lu des avis mitigés… Le fait que tu n’aies pas accroché me fait comprendre que ce ne sera définitivement pas pour moi non plus. Dommage ! J’espère que ta prochaine lecture sera meilleure.

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