Rage against the machisme

Rage against the machisme

Résumé de l’éditeur :

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Mon avis :

Rage against the machisme est un livre intéressant à découvrir. Mathilde Larrère, son autrice, nous raconte l’Histoire des féminismes en France mais, contrairement à d’autres ouvrages, elle ne débute pas à la première vague féministe (fin XIXe – début XXe siècle) et elle remonte plus loin dans le temps. Seulement voilà, les livres de ce genre en audio, je vais arrêter car, pour prendre des notes, ce n’est pas simple et c’est encore pire quand on veut noter le nom d’une femme qui nous est inconnue. Ce n’est nullement la faute de Lola Naymark, la narratrice, que j’ai bien aimé. Non, c’est juste que je n’y arrive pas ; j’écoute des livres audio quand je fais du point de croix (seul moment où j’arrive à rester concentrée en les écoutant) et autant vous dire que ce n’est pas très propice à la prise de notes. Donc, pour l’audio, je me contenterai désormais de romans car c’est beaucoup plus simple. Cela étant dit, je vous conseille tout de même l’audio de Rage against the machisme si vous n’êtes pas du genre à prendre des notes, ou tout simplement de le lire au bon vieux format papier.
Avec cet ouvrage, Mathilde Larrère nous présente deux siècles de luttes féministes en France, en commençant par la Révolution avec, notamment, Olympe de Gouges. J’ai apprécié découvrir d’autres noms moins connus mais, hélas, je n’ai pas réussi à les noter, comme je vous l’indiquais plus haut. A partir de là, on passe par Napoléon et le Code Civil qui soumet les femmes à l’autorité de leur père ou de leur époux ; viennent ensuite – et je ne cite pas tout – les Pétroleuses, les Françaises musulmanes d’Algérie, l’émancipation par le travail avec les Guerres mondiales puis le retour à la maison une fois ces guerres terminées, le droit à l’avortement et les droit à une maternité heureuse et sans souffrances (avec l’ASD – accouchement sans douleur – par exemple), la sexualité, etc. Rage against the machisme est dense sans jamais être indigeste (une force!).
J’ai beaucoup apprécié que l’autrice nous parle de flux et de reflux des luttes. De même, j’étais contente qu’il ne soit pas question que des Françaises de la métropole. Par exemple, saviez-vous que les Françaises musulmanes d’Algérie n’ont pu voter qu’en 1958 contre 1945 pour les femmes de la métropole ? Et alors, je le savais déjà car j’ai lu Elsa Dorlin, tandis qu’en métropole la maternité était encouragée et qu’il était hors de question de légaliser l’avortement, dans les départements d’Outre-Mer, on encourageait les femmes à avoir le moins possible d’enfants et, à la fin des années 1960, il y avait même des avortements et des stérilisations forcées. L’incitation à la procréation d’un côté, la restriction à enfanter de l’autre. Clairement, nous pouvons parler d’hypocrisie patriarcale. Un autre exemple ? Les menstruations, c’est bien, c’est la fécondité, la procréation. Mais c’est aussi mauvais : c’est sale, ça fait tourner la mayonnaise, etc. En somme, un discours qui change en fonction de ce qui arrange le discours patriarcal.
Ce que je retiens le plus de cet ouvrage, c’est le nom de Joséphine Pencalet car, oui, j’en ai retenu un parmi les femmes que je ne connaissais pas mais c’est parce qu’elle était Bretonne (comme moi) et que c’est la première femme a avoir été élue à un conseil municipal (en 1925). Je retiens également tout le chapitre sur la colonisation, notamment avec l’histoire du voile (un fantasme pour les Occidentaux et, en même temps, il faut le leur faire enlever car c’est perçu comme une soumission à leurs hommes), tout comme je retiens un peu mieux Hubertine Auclert qui luttait en affirmant que, si les femmes ne comptaient pas pour les votes démocratiques, alors elles ne devaient pas non plus compter pour les impôts (et plus encore, mais j’abrège). 

Si plusieurs choses m’étaient déjà connues au sujet des luttes féministes en France, j’ai tout de même fait quelques découvertes bien sympathiques grâce à Rage against the machisme de Mathilde Larrère. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande donc cet ouvrage, surtout si vous pensez avoir des choses à apprendre sur les deux derniers siècles de lutte.
Bonne lecture à vous 💪

Rage against the machisme, Mathilde Larrère, lu par Lola Naymark Audiolib • 2022 • 4h49 • 21,95€ • Genre : Histoire des féminismes, livre audio • ISBN : 9791035411237

11 réflexions sur “Rage against the machisme

  1. Dal_eg dit :

    PAs lu ce livre mais les derniers livres documentaires sur le féminisme m’ont déçu car j’y apprenais très peu de choses et répétaient surtout ce que j’avais déjà lu auparavant. Peut-être que je tenterai celui-ci 🙂 Merci pour ton retour de lecture

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    • Ma Lecturothèque dit :

      J’imagine que ça dépend de tes connaissances. Sur Olympe de Gouges, je n’ai rien appris ; sur Joséphine Pencalet, si ! Mais c’est en effet souvent le risque, avec ces ouvrages : d’y retrouver les mêmes choses, les mêmes noms. Je pense que, de fait, il vaut mieux se tourner vers des ouvrages plus spécifiques, comme ceux d’Elsa Dorlin (quoique, ce ne sont pas les plus simples à aborder, il faut s’accrocher, c’est très universitaire, mais c’est aussi et surtout très intéressant!).

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  2. Vampilou fait son Cinéma dit :

    Très intéressant qu’on abordé aussi d’autres pays, parce que le féminisme n’est évidemment pas que français et il est intéressant de voir d’autres cultures s’y confronter !

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