Résumé de l’éditeur :
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Mon avis :
Lykke Andersen, éditrice pour une célèbre maison d’édition, est arrêtée et interrogée. On ne sait pas trop pourquoi si ce n’est qu’elle a des marques de strangulation et du sang sur ses vêtements. Huit ans plus tôt, c’étaient ses fils, Harry et David, qui étaient mis aux arrêts suite à la découverte d’un corps dans la chambre de l’un des deux jumeaux.
J’ai beaucoup aimé L’énigme de la stuga – depuis le temps que je voulais découvrir Camilla Grebe, en plus ! Autant vous dire que je ne compte pas m’arrêter là dans la lecture de ses romans. Dès le début de ce thriller, on s’interroge : pourquoi cette femme, Lykke, est-elle couverte de sang, que s’est-il passé ? Le récit a beau être à la première personne, être narré par Lykke elle-même, nous n’en savons rien. Au fil de l’écoute (des pages, si vous lisez ce livre au format papier), cette mère de famille va nous dérouler son récit, n’hésitant pas à revenir huit ans en arrière, quand la jeune Bonnie, la meilleure amie de ses fils, a été tué. Et ce n’est pas anodin : à ce moment là, elle a fait la rencontre de Manfred, inspecteur de police ; elle va demander à lui parler, refusant d’être de répondre aux questions de qui que ce soit d’autre. C’est ainsi que la narratrice, Lykke, va laisser place au narrateur, Manfred. A partir de là, le roman va alterner entre le présent et le passé – ni trop peu, ni pas assez, Camilla Grebe réussit à doser le tout.
Bon, l’autrice de L’énigme de la stuga équilibre passé et présent mais elle équilibre aussi la vie de Lykke et celle de Manfred. On ne va pas se mentir, la vie de l’éditrice est bien plus intéressante que celle de l’inspecteur : dans le temps présent, j’apprécie de suivre ses histoires de couple, de famille mais, dans le passé, si certains éléments m’ont plu (son divorce, ses relations avec, notamment, sa fille Alba…), d’autres me sont en revanche totalement passés par-dessus la tête. Ce n’était pas mauvais mais ce n’était pas ce qui m’intéressait. Alors que, pour Lykke, il y a sa ses débuts d’éditrice, son travail auprès de ses écrivains et écrivaines, les soirées mondaines, la conciliation entre sa vie professionnelle et sa vie privée, etc. Et, surtout, il y a l’arrestation de ses fils et les changement que ça va amener au sein de sa famille ; comment cette dernière, qui était si soudée, se retrouve à éclater, comment on recolle maladroitement les morceaux… ? Il y a une certaine intensité dans le récit de cette mère qui, d’abord, ne veut pas croire à la culpabilité de David ni de Harry.
Plus qu’une histoire de famille et de meurtre, L’énigme de la stuga est aussi l’histoire d’un lieu. Un lieu nommé « L’Éternité », le lieu de vie de la famille Andersen, un lieu idyllique avant de devenir celui de tous les drames. Une maison, des champs, un lac, une stuga – la dépendance où vivent les jumeaux. J’avais envie d’être avec les personnages, de partager leurs soirées, de boire un verre sur la terrasse en leur compagnie, de lire un bouquin tranquillement… Ca faisait rêver et je suis ravie que Camille Grebe a pris le temps de nous présenter « L’Éternité » ; on s’y projette, on visualise les bonheurs partagés, les non-dits et les malheurs.
Enfin, que serait un livre audio sans voix ? J’étais contente de retrouver Lola Naymark que j’ai découvert dans Rage against the machisme de Mathilde Larrère. J’ai vu sur le net que certaines personnes lui reprochent de parler trop lentement dans ce roman mais, pour ma part, j’ai trouvé que ça dépendait des moments (en cohérence avec ce qui était raconté) et, surtout, que ça collait à Lykke. Pour moi, c’est une véritable personnification grâce à la voix de Lola Naymark. Cette dernière est accompagnée de François Hatt qui incarne l’inspecteur Manfred. Il a plus de punch dans son phrasé mais quoi de plus normal ? Il est plus dans l’action. J’ai trouvé que le binôme fonctionne bien, même s’iels ne se donnent jamais vraiment la réplique (il lit les chapitres racontés par Manfred, elle lit ceux racontés par Lykke. L’alternance des deux est agréable et j’espère donc découvrir d’autres récits à plusieurs voix.
Je suis ravie d’avoir enfin découvert Camilla Grebe ; L’énigme de la stuga est un thriller que j’ai grandement apprécié et que je vous recommande. Comme je le disais plus haut, ce livre, c’est plus qu’une histoire de meurtre et j’ai été embarquée par le récit et ses personnages ! Si vous en avez l’occasion et que vous appréciez les livres audio, je vous conseille l’écoute (mais nul doute que le livre papier marche très bien aussi).
Bonne écoute, bonne lecture 🔪
L’énigme de la stuga, Camilla Grebe, lu par François Hatt et Lola Naymark • Titre VO : Välkommen till Evigheten • Traduction : Anna Postel • Audiolib • 2023 (VO 2022) • 10h43 • 22,95€ • Genre : thriller, famille • ISBN : 9791035412838
Ce livre participe au challenge Les Dames en noir.
Que ce soit en version audio ou papier, ce thriller qui semble somme toute plutôt prenant me tente pas mal.
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En papier pour moi, mais franchement, ça a l’air absolument génial, le thriller paraît extrêmement bien mené et en plus, ce que tu dis des personnages me plaît énormément !
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Je pense qu’en papier, ce doit être tout aussi bien ^^ Bonne future lecture à toi !
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Après ce retour élogieux il me tarde de découvrir cette autrice peut être avec le roman que j’ai d’elle dans ma pal l’ombre de la baleine puis enchaîner avec celui-ci !
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Oh, je lirai avec plaisir tes retours ! J’espère que tu aimeras, je te souhaite de bonnes futures lectures 😉
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En tout cas je me note celui ci en version audio Lola Neymark m’avait beaucoup plu Rage against the machisme.
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J’avais beaucoup aimé de cette romancière Le journal de ma disparition, je note celui-là !
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Et je note « Le journal de ma disparition » 😉
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Camilla Grebe est une autrice qu’il faudrait que je découvre moi aussi et tu m’as donné envie de commencer par celui-ci.
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