La petite fille sous la neige

La petite fille sous la neige

Quatrième de couverture :

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Mon avis :

Si vous êtes parents, ne lisez pas ce livre.
La petite fille sous la neige est un roman de Javier Castillo qui a été adapté et diffusé sur Netflix. Je ne sais pas à quel point c’est fidèle (je sais juste que Kiera est devenue Amaya) ni si c’est bien car je n’ai pas encore regardé l’adaptation. Ce qui m’a poussé à découvrir le livre, c’est sa couverture que je trouve belle et le fait que j’avais très envie de lire un polar.
Nous sommes à New-York, en 1998, lorsque la petite Kiera, qui s’apprête à fêter ses quatre ans, disparaît dans la foule. Quelques années plus tard, les parents, qui ne se sont jamais remis de la perte de leur fille, reçoivent une vidéo où l’on y voit Kiera – elle est vivante. 
J’ai beaucoup aimé cette enquête car l’on suit essentiellement une jeune journaliste d’investigation (encore étudiante lors de la disparition de Kiera) ; elle s’appelle Miren et elle est déterminée à retrouver la petite. Nous suivons aussi les parents, notamment le père ; ils sont complètement ravagés et ça ne peut que se comprendre. Forcément, on ne peut qu’être en empathie avec ces gens-là, contrairement à la personne ou aux personnes qui ont enlevé Kiera. Pourtant, à un moment, j’ai eu un peu de « sympathie » mais, très vite, ce sentiment a été effacé ; il y a pire que ce type d’individu, c’est vrai, mais le kidnapping reste une chose effroyable, un horrible bouleversement pour la famille concernée. Et puis nous suivons ce nouveau foyer, où vit désormais la petite Kiera – peut-on vraiment parler d’un foyer et d’une vie ? Rien n’est moins sûr. Toutefois, c’était intéressant pour nous plonger encore plus dans le récit, et surtout pour nous montrer la monstruosité du désir (qui n’a rien de sexuel, rassurez-vous, c’est même un désir originellement assez louable mais qui, ici, est perverti).
J’ai également apprécié le fait que la narration alterne entre 1998 et des années antérieures et postérieures. Si j’admets avoir parfois été perdue, je tiens à signaler que ce n’était dû qu’à mon manque de concentration (ça arrive) car l’auteur a bien fait les choses, tout est très clair.

La petite fille sous la neige est le cauchemar de tout parents. A chaque fois qu’on me demandait de parler de ce roman, je savais pertinemment que je n’avais pas à développer, juste à dire : « C’est l’histoire d’une petite fille qui disparaît dans la foule » ; un gain de temps car, immédiatement, on me répondait : « ah non, en effet, ce n’est pas pour moi » (car je prévenais que ça ne serait pas pour ces personnes). Le livre a beau ne pas être horrible (nous sommes loin du thriller sanguinolent), personne ne souhaite vivre ça. Quoiqu’il en soit, pour moi, c’est un bon roman d’investigation, avec une héroïne que j’ai apprécié. Alors oui, je veux vous le recommander mais, si l’histoire de disparition d’enfant vous met déjà dans tous vos états, inutile d’aller plus loin (en tout cas, pas dans l’immédiat mais peut-être dans cinq ans, qui sait?).
Sur ce, bonne lecture à vous 🗞

La petite fille sous la neige, Javier Castillo • Titre VO : La chica de nieve • Traduction : Romain Puértolas • Albin Michel • 2023 (VO 2020) • 382 pages • 21,90€ • Genre : polar, disparition d’enfant, journaliste • ISBN : 9782226478498

8 réflexions sur “La petite fille sous la neige

  1. Light And Smell dit :

    Je me souviens qu’enfant, TF1 passait pas mal de téléfilms américains avec comme base l’enlèvement d’un enfant. Des histoires qui me terrifiaient mais que je ne pouvais pas m’empêcher de regarder… Ce roman me tente donc beaucoup d’autant que j’apprécie quand on alterne entre les époques.

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  2. Vampilou fait son Cinéma dit :

    J’ai justement vu passer l’adaptation sur Netflix, je n’ai pas encore tentée, mais ça me fait très envie ! Et en lisant ton retour, c’est encore plus le cas, en espérant que ce soit aussi bien que le roman 😉

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