Chants du cauchemar et de la nuit

Chants du cauchemar et de la nuit

Résumé de l’éditeur :

Recueil de nouvelles choisies, présentées et traduites par Anne-Sylvie Homassel.

Mon avis :

Vous l’aurez remarqué, le résumé n’est pas très éloquent. Il y a un total de onze nouvelles, mais de quoi parlent-elles ? De choses diverses et variées, avec toujours des sujets assez sombres, tel qu’un kidnappeur meurtrier, des cauchemars (cela revient beaucoup, comme l’on peut s’en douter avec le titre du recueil), d’une divinité ou d’un lieu des plus terrifiants…
Voici les onze nouvelles présentées :
Petits jeux, 1982
Rêve d’un mannequin, 1982
Le Chymiste, 1981
L’art perdu du crépuscule, 1986
Dr Voke et Mr Veech, 1983
Vastarien, 1987
Nethescurial, 1990
Miss Plarr, 1990
L’Ombre au fond du monde, 1990
Conversation dans une langue morte, 1989
Le Tsalal, 1994

Si chacune des nouvelles a des thèmes assez similaires aux autres – horreur, cauchemar – elles n’en sont pas moins très différentes les unes des autres. Commençons déjà par le narrateur : tantôt omniscient ou non, tantôt interne ou externe au récit, il change sans cesse, ce qui est plaisant car donnant aux nouvelles un rapport au lecteur assez différent des unes aux autres. Par exemple, dans Petits jeux, le narrateur est omniscient et externe à l’histoire ; c’est à la troisième personne, et il y a des dialogues entre les protagonistes. En revanche, dans Rêve d’un mannequin, Ligotti a pris le parti de raconter l’histoire à la première personne, sous une forme épistolaire : la nouvelle est une longue lettre d’un psychiatre (vraisemblablement) à une femme, consœur.
Ensuite, comme je l’ai dit plus haut, en introduction, on retrouve dans cet ouvrage une histoire basée sur un meurtrier, mais aussi un récit autour d’un mannequin, un autre sur un vampire (que j’ai beaucoup aimé), un marionnettiste, etc. Les personnages sont très variés, et il en va de même pour chaque nouvelle, bien qu’il y ait toujours une unité, que l’on retrouve dans le titre de l’ouvrage.
J’ai vraiment apprécié la plume de Thomas Ligotti. En revanche, on m’a vendu ce livre comme un mélange entre Poe et Lovecraft, que si j’aimais ces auteurs, alors j’aimerais Chants du cauchemar et le nuit. La vérité est que, dans la préface, Anne-Sylvie Homassel écrit que si Poe et Lovecraft ont des lecteurs en France, alors il devrait en être de même pour Ligotti – je ne sais pas si elle veut dire par là que c’est aussi bien, ou un mélange des deux premiers auteurs, ou autre chose. Or, si j’ai apprécié certaines des nouvelles de Ligotti présentes dans ce recueil, j’ai tout de même trouvé que certaines auraient mérité d’être prolongées : je me suis retrouvée face à des fins insatisfaisantes car je trouvais qu’il manquait quelque chose, mais aussi parfois qui m’ont déplu, tout simplement. Et puis je n’ai pas aimé d’autres des textes de Ligotti, et il y en a même qui m’ont laissée dans une indifférence la plus totale.
A noter que Le Tsalal conclut très bien cet ouvrage.

Une très belle plume et de bonnes idées ne suffisent pas, et certaines de ces nouvelles auraient méritées plus d’approfondissement, ou une autre fin. Cette lecture a été pour moi en demi-teinte et pour cette raison j’ai mis plus d’une semaine à finir Chants du cauchemar et de la nuit.
Un point très positif en revanche, c’est la qualité du livre en tant qu’objet : il est superbe ! La couverture, de Stéphane Perger, est magnifique, la qualité du papier est vraiment bonne.

Chants du cauchemar et de la nuit, Thomas Ligotti  traduction : Anne-Sylvie Homassel • Dystopia Workshop • 2014 • 256 pages • 15€ (9€ en ebook) • Genre : nouvelles, fantastique, horreur • ISBN : 1091146136

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