Sorceleur, tome 1 : Le dernier vœu

Sorceleur, intégrale

Quatrième de couverture :

Geralt de Riv est un homme inquiétant, un mutant devenu le parfait assassin grâce à la magie et à un long entraînement. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur à gages à la hauteur, et Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un sorceleur.
Au cours de ses aventures, il rencontrera une magicienne capricieuse aux charmes vénéneux, un troubadour paillard au grand cœur… et, au terme de sa quête, peut-être réalisera-t-il son dernier vœu : retrouver son humanité perdue.

.
Mon avis :

Il y a quelques semaines, je me suis lancée dans la série The Witcher sur Netflix et j’ai franchement apprécié : histoire sympathique, personnages plutôt attachants et surtout très chouette casting, univers vraiment plaisant, musiques collant parfaitement à l’ambiance… J’ai donc eu l’envie de découvrir le premier tome du Sorceleur, intitulé Le dernier vœu, écrit par Andrzej Sapkowski. Et ça tombait bien car, il y a quelques temps, j’avais acheté l’intégrale au format numérique. Je me suis donc enfin lancée dans cette lecture mais, avec plus de 3000 pages, je n’ai à l’heure actuelle lu que le premier tome et c’est uniquement de celui-ci dont je vais vous parler aujourd’hui.
Le Sorceleur nous raconte les péripéties de Geralt de Riv, un sorceleur. « Mais qu’est-ce qu’un sorceleur? », me demanderez-vous (ou peut-être pas) : ce sont des personnes qui ont subi des mutations magiques et qui combattent les monstres. Notre héros est un combattant aguerri qui sait également se servir de la magie et qui a des capacités hors du commun. Il parcourt le monde en quête de dangereuses créatures à tuer, et ce moyennant finance car il faut bien vivre. Il est amener à affronter des striges, kikimorrhes (vous ne voulez pas savoir ce que c’est, croyez-moi), goules, dragons, etc. Mais il s’avère parfois que le monstre ne soit pas celui auquel on s’attend et c’est d’autant plus appréciable que, à l’instar de La Belle et la Bête ou encore du Bossu de Notre-Dame, Le sorceleur nous interroge : qui sont vraiment les monstres ? Et si j’évoque ces contes n’est pas anodin. En effet, dans ce premier tome, on découvre des réécritures de contes et les références sont fréquentes. Ainsi, dans Le dernier vœu, on retrouve notamment La Belle et la Bête et Blanche-Neige et l’auteur n’a de cesse de nous interroger, l’air de rien : qui sont les vilains ? Qui sont les monstres ? Il y a également des allusions à des légendes et des mythes slaves mais, pour le coup, j’avoue ne rien y connaître (mais j’ai bien envie de creuser un peu le sujet).
J’en viens à vous parler de la construction du roman car elle est assez particulière. Les chapitres sont, en quelque sorte, des nouvelles et l’on y découvre dans chacun d’entre eux une aventure de Geralt. Et, intercalé entre chacune de ces histoires, un récit se glisse et se tisse petit à petit, laissant vraisemblablement entrevoir ce qui serait l’aventure présente, les autres semblant antérieures. Peut-être que je me trompe et que c’est l’inverse ; la suite me le dira. Quoiqu’il en soit, cette part de mystère me plaît beaucoup et il semble que le deuxième tome soit construit de la même façon et c’est donc pour moi une bonne chose.
Au fil des chapitres, nous faisons la rencontre de nombreux personnages dont Jaskier, un barde réputé et adepte de la gaudriole, et Yennifer, une redoutable magicienne qui cherche le pouvoir et qui a su séduire le sorceleur. Concernant cette dernière, même en ayant vu la série en plus d’avoir lu ce premier livre, je ne sais pas quoi en penser ; c’est une femme plaisante et intéressante mais qui ne m’a pas touchée plus que cela. Quant à Jaskier, même s’il se montre parfois un peu lourd, il me fait bien rire ; son duo avec le taciturne Geralt fonctionne vraiment bien. Et puis il y a ces autres protagonistes, parfois présents au cours d’un seul chapitre. Parmi eux, il y a Nivellen et la Pie-grièche qui m’ont énormément plu, proposant des histoires à la fois tragiques et extraordinaires (pas dans le sens où l’on pourrait y trouver des batailles dantesques, des explosions de magie… mais juste par leurs thèmes, leurs personnages, la façon de s’emparer de contes…). Et il y a la reine Calanthe et l’histoire avec sa fille Pavetta. Si cette dernière ne m’a pas fait grande impression, je dois bien admettre que Calanthe m’a semblé être une sacrée monarque, ne manquant ni de courage ni de beauté et prenant apparemment plaisir à gouverner. Aussi, elle est extrêmement têtue, ce que je trouve déplaisant, mais, eh, sans cela, l’histoire aurait bien vite été terminée et n’aurait pas eu grand intérêt. Et je l’admets, peut-être influencée par la vision que j’ai d’elle dans la série télévisée, elle me plaît bien, malgré les défauts qu’elle peut avoir.

Que retenir du Dernier vœu ? Un récit décousu mais bien foutu nous permettant de découvrir l’univers à travers plusieurs aventures, des personnages assez marquants dans l’ensemble, de même que certains monstres, et des interrogations sur le Bien et le Mal, voire le Moindre Mal, franchement bien amenées. Je ne sais pas si c’est un incontournable de la fantasy, n’ayant lu que le premier tome, et seule la suite me le dira. Il n’empêche que j’ai passé un très bon moment de lecture. Alors, est-ce que je vous recommande ce roman ? Si vous aimez la fantasy, oui. Sinon ce n’ai certainement pas cette saga qui vous fera apprécier le genre, celle-ci risquant de vous perdre dans les méandres d’un récit imaginaire aux intrigues qui se tissent les unes aux autres de façon certes réussie, mais aussi incongrue pour qui ne s’y attend pas. Quoiqu’il en soit, ça m’a plu et je me plongerai à coup sûr dans la suite.

Sorceleur, tome 1 : Le dernier vœu, Andrzej Sapkowski • Titre VO : Ostatnie życzenie Traduction : Laurence Dyèvre Bragelonne • 1993 • 380 pages • 7,10€ • Genre : fantasy, magie, créatures • ISBN : 9782811205065

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

18 réflexions sur “Sorceleur, tome 1 : Le dernier vœu

  1. topobiblioteca dit :

    Travaillant en librairie, j’ai eu envie d’en savoir plus sur cette série qui fait parler d’elle depuis l’adaptation ! J’ai donc vue la série Netflix et je n’ai pas adhérée du tout, je me suis endormie à tous les épisodes, c’est dire ! Je n’ai pas adhéré à l’univers, ni aux personnages, tout est trop peu complexe pour moi, malgré un chouette graphisme…

    J’aime

    • Ma Lecturothèque dit :

      Il faut dire que la série ne facilite pas l’entrée dans l’univers avec ses trois narrations qui se déroulent en parallèle mais avec des temporalités différentes. Enfin, c’est sûr, ça ne peut pas plaire à tout le monde !

      J’aime

  2. Brize dit :

    J’ai lu ton avis avec beaucoup d’intérêt, car j’ai failli suivre le même chemin que toi et acheter l’intégrale numérique après avoir vu la série. Mais bon, pour le moment, j’ai résisté, ayant d’autres lectures en vue. Et incontournable ou pas, l’essentiel, c’est que le roman nous plaise 🙂 !

    Aimé par 1 personne

    • Ma Lecturothèque dit :

      Pour ce qui est du premier tome, je te le conseille, pour ce qui est de la suite… j’attendrais de l’avoir lue 😉
      En effet, l’essentiel est de prendre du plaisir ! Si je parle d’ « incontournabilité », c’est surtout parce que je m’interroge sur la possibilité de le mettre avec mes autres incontournables, et parce que tout le monde en a parlé en long, en large et en travers X) De quoi se poser des questions et être intriguée !

      Aimé par 1 personne

  3. Entournantlespages dit :

    Je pensais avoir plus de mal avec le format mais ça m’a finalement plu de découvrir toutes ces nouvelles. J’ai eu un peu de mal au début à entrer dans l’histoire avec un style particulier. Mais j’ai beaucoup aimé les références aux contes et la personnalité de Geralt. J’ai encore plus apprécié le tome 2 dans lequel on en découvre davantage sur les personnages principaux.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire