inSEXts, tome 1 : Chrysalide

inSEXts, tome 1 : Chrysalide

Quatrième de couverture :

.
Mon avis :

Lady Bertram est malheureuse dans le couple qu’elle forme avec son mari. Heureusement, Mariah, sa bonne, est là pour la soutenir et l’aimer véritablement. Un jour, alors que les deux amantes constatent des changements en elles, elles décident de tuer Lord Bertram ; ainsi vivront-elles libres et en paix. Seulement, Lady Bertram et Mariah ne sont pas les seules créatures à évoluer dans la société victorienne et certaines pourraient même se révéler des plus terribles.
J’ai acheté ce comics il y a quelques années, sur un coup de tête, après en avoir lu de bons retours sur la blogosphère. Et si l’histoire d’amantes qui tuent le conjoint gênant n’est pas des plus originale, en revanche la métamorphose apporte une dimension très sympathique au récit, le teintant d’horreur et de sensualité. Cela peut sembler antinomique et c’est pourtant ce que réussit à faire inSEXts. La transformation de Lady Bertram est de plus en plus importante, visible et déroutante, elle en devient terrifiante ; celle de Mariah est plus subtile, se joue plus sur les sens et, pour les exacerber, le désir de la femme doit être à son paroxysme. C’est donc là qu’interviennent la sensualité et l’érotisme. Car non seulement seulement inSEXts joue sur le registre de l’horreur, avec la métamorphose, des arrachages de membres, des créatures qui paraissent venir tout droit des enfers, mais le comics nous offre également des scènes de sexe assez belles. Seule exception qui mélange la sensualité à l’horreur, quand une femme couche avec un homme – une scène glaçante.
Maintenant que vous savez ce que l’on trouve dans inSEXts, parlons un peu des personnages. En lisant cette histoire, j’ai eu l’impression que Mariah est la plus posée des deux femmes, celle qui va prendre le temps de réfléchir avant d’agir, mais qu’elle semble aussi être celle qui en sait le plus (bien que l’on ne nous dise pas grand chose pour le moment quant aux transformations, par exemple). Lady Bertram, quant à elle, s’emporte plus facilement et, de par sa puissance et, en quelque sorte, de par son innocence, elle supplante la bonne dans les planches. Dans leur couple, elles me semblent apporter l’une un équilibre à l’autre ; les amantes se complètent merveilleusement bien. Avec elles vit un bébé, né de leur amour. C’est très mystérieux et je me demande comment il grandira mais, quoi qu’il en soit, sa présence démontre l’importance de la famille et de l’amour entre Mariah et sa dame. D’autres protagonistes les entourent, certains sont pleins d’animosité, d’autres respectueux voire aimants ; chaque personnage apporte sa pierre à l’édifice qu’est le récit.
Comme je vous le disais plus haut, nous sommes dans de l’horrifique avec, parfois, de l’érotisme. Quand on aime ces genres, c’est assez plaisant mais je dois dire que j’ai également apprécié que l’histoire se passe durant l’époque victorienne (XIXe siècle), en Angleterre, que l’on navigue de la haute société à ses bas-fonds. Appréciable aussi, les personnages qui n’attendent pas mais qui passent à l’action, qui prennent en main leur vie et qui décident, pour certains, d’œuvrer pour les individus qui ne peuvent pas se protéger par leurs propres moyens. 

inSEXts est un comics foisonnant, plus riche qu’il n’y paraît et c’est avec plaisir que je lirai la suite. Si mon retour vous a intrigué, je ne peux que vous inviter à découvrir par vous-mêmes cette histoire 🦋

inSEXts, tome 1 : Chrysalide, Marguerite Bennett et Ariela Kristantina •Titre VO : inSEXts 1 : « Chrysalis » • Traduction : Carine Pomarès • Snorgleux Comics • 2018 (VO 2017) • 156 pages • 17,50€ • Genre : comics, horreur, érotique • ISBN : 9782360140640

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

8 réflexions sur “inSEXts, tome 1 : Chrysalide

  1. Vampilou fait son Cinéma dit :

    Honnêtement, rien que pour la couverture, j’aurai craqué, elle a un petit côté Mucha je trouve, dont je suis fan 😍 Mais en plus, avec ton retour, je suis d’autant plus tentée !

    J’aime

Laisser un commentaire