Blue

Blue

Quatrième de couverture :

Autour, il y a le Mur, à l’intérieur, il y a la Cité, et dans la Cité, il y a les clans : les Bouleurs et leur redoutable plaque frontale, les Saignants, rois du surin, les Skins, aussi bêtes que forts, les Youves, spécialistes des armes à feu, les Errants, gardiens du chaos, et les Patineurs, les plus rapides grâce à leurs rollers.
Le Mur bouche l’horizon. Il est gigantesque, infranchissable et défendu par les Néons, des guerriers silencieux et implacables. Le Mur bouche le Futur, il obsède Blue. Pour le vaincre, le chef du clan des Patineurs est prêt à tout, même à s’allier à ses pires ennemis. Mais qu’y a-t-il derrière le Mur, le Paradis ou l’Enfer ?

Mon avis :
La première édition de Blue date de 1982 (Fleuve Noir), et il a fallu attendre presque 15 ans pour que le livre soit de nouveau édité.
Dans le futur, Paris se retrouve entouré d’un immense mur infranchissable. Les gens y vivant sont divisés en plusieurs clans, qui s’entendent plus ou moins bien. Blue, chef des patineurs, espère réussir prochainement à passer le Mur, grâce à une alliance entre les différents clans.

Blue est pour moi un parfait exemple de roman d’anticipation des années 1980, tant par le thème que par les descriptions, le look des personnages, etc.
L’histoire est à la fois axée sur Blue, et sur le passage du Mur : alors que nous apprenons petit-à-petit à connaître le leader des Patineurs (Blue et sa vie sentimentale, Blue et son envie de franchir le Mur, Blue et sa volonté de gouverner…), Joël Houssin fait aussi monter la sauce : les protagonistes du roman ont ce désir – et je l’avais aussi – presque inébranlable de franchir le Mur, gigantesque. D’ailleurs, il est décrit comme extrêmement haut et semblant avoir plusieurs kilomètres d’épaisseur ; cela m’a fait penser à un tout autre Mur :

Le Mur, dans "Le Trône de Fer" ("Game of Thrones" en VO)

Le Mur, dans « Le Trône de Fer » (« Game of Thrones » en VO)

Si je me permets de vous montrer cette image, c’est parce que c’est l’idée que je me fais du Mur dans Blue (sans la neige), et surtout vous pouvez y voir les proportions que j’avais en tête durant ma lecture.
Ce Mur, les personnages veulent le franchir, imaginant chacun leur propre Eden par-delà cette enceinte. Cela semble impossible, que ce soit au vu de sa taille, mais aussi parce qu’il est gardé par les Néons ; le passage doit en valoir le coup. Mais au fond, aucun d’entre eux ne sait ce qu’il y a derrière, et certains finissent par se dire que se contenter de leur territoire, c’est pas si mal.
Dans le synopsis, on nous parle des clans, avec une liste assez exhaustive, en nous informant quelle est la spécialité ou la particularité de chacun d’entre eux. En vrai, le roman nous explique brièvement les clans, leurs relations entre eux, mais sans aller trop loin. Le plus important est les individus qu’on suit tout au long de l’histoire, et les décisions qu’ils prennent : la Lame, chef des Bouleurs, Tout-Gris, soldat fidèle à Blue, Hajine, la compagne de ce dernier, etc. Et, bien qu’il n’y ait que 157 pages, j’ai réussi à m’attacher assez facilement aux protagonistes, au point même d’en défendre certains !

J’ai vraiment aimé Blue, c’est un bon récit d’anticipation, facile et rapide à lire ; il n’est clairement pas loin du coup de cœur ! Je ne peux que vous en recommander sa lecture.
Il ne me semble pas que le roman soit encore édité, mais vous le trouverez facilement sur Internet pour vraiment pas cher.
Enfin, sachez que Blue a été adapté en bande dessinée (2 tomes) par Joël Houssin et Philippe Gauckler, chez les Humanoïdes Associés. Mais bon, là encore, ce n’est plus édité et il faudra donc trouver la BD en occasion.

Blue, Joël Houssin • Florent-Massot • 1997 • 157 pages • Genre : anticipation • ISBN : 2908382695

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