Les 15 premières vies d’Harry August

Les quinze premières vies d’Harry August

Merci au site Babelio et à Milady pour ce superbe roman !

Quatrième de couverture :

Harry August se trouve sur son lit de mort. Une fois de plus.
Chaque fois qu’il décède, il naît de nouveau, au lieu et à la date exacts auxquels il est venu au monde la première fois, possédant tous les souvenirs des vies a déjà vécues. Au crépuscule de sa onzième vie, une petite fille apparaît à son chevet. « J’ai bien failli vous rater, docteur August, dit-elle. Je dois vous transmettre un message, passé d’enfant à adulte, d’enfant à adulte, remontant de génération en génération depuis un millénaire dans le futur. Le voici : la fin du monde approche, et nous ne pouvons pas l’empêcher. A vous de jouer. »

Mon avis :
Contrairement au roman/à la série de mangas/au film All I Need is Kill (ou The Edge of Tomorrow), dans Les quinze premières vies d’Harry August, notre personnage principal renaît bébé. Et cela à toute son importance, puisque c’est ainsi que les ouroboriens, ces gens qui renaissent indéfiniment après leur mort, transmettent leurs messages du futur au passé : un enfant communique l’information à une personne s’apprêtant à passer l’arme à gauche qui, en revenant à la vie, en fait de même, etc. Ainsi, un beau jour, alors qu’il s’apprête de nouveau à mourir, Harry apprend que la fin du monde se rapproche de plus en plus.

C’est ainsi que commence le premier chapitre : l’annonce d’une apocalypse inévitable. Et Harry August prend alors le temps de nous raconter toutes ses vies – c’est un récit à la première personne – dans une chronologie globalement linéaire, sauf quelques digressions de temps en temps qui nous permettent de mieux cerner certains ouroboriens dont il nous parle.
Il faut bien l’admettre, c’est parfois quelque peu déconcertant : on suit le déroulement de ses nombreuses vies et, soudainement, on fait un bond dans le temps ! Mais on s’y fait vite, d’autant plus que le narrateur nous précise toujours au cours de quelle vie tel ou tel événement a eu lieu.
En ce qui concerne les personnages, Harry est très détaillé, puisque nous le découvrons sur plusieurs siècles, et à la fin du roman, nous le connaissons presque par cœur ! Cela dit, ce n’est pas le seul personnage du livre de Claire North : il y a l’une de ses femmes, Jenny, qui a beaucoup compté pour lui. Il y a aussi le terrible Phearson, mais aussi son ami Vincent, qui renaît lui aussi. Il y a toute une galerie de personnages qui prennent vie à travers le récit du docteur August, et tous les citer n’apporterait au final pas grand chose. Donc retenez juste ceci : beaucoup de protagonistes, chacun ayant une certaine importance, auxquels on s’attache plus ou moins, mais qui laissent en nous une trace, de par leurs réflexions, leur volonté de faire ce qui est bien… Et cela m’a énormément plu !
Toutefois, ce roman n’est pas un coup de cœur, comme il aurait pu l’être tant le sujet (revivre et modifier les événements) et la façon dont il est traité sont bien. En effet, il y a parfois quelques longueurs qui m’ont un peu rebutée (quand Harry et Vincent parlent en termes scientifiques ; même s’ils sont tout à fait compréhensibles, c’était assez indigeste). Et à cela s’ajoute les coquilles : la première  moitié du roman est très bien, pas ou peu d’erreurs, mais ensuite ça devient beaucoup trop récurrent, et je tique.

Malgré quelques petits défauts, Les quinze premières vies d’Harry August est pour moi un bon roman, que j’ai beaucoup apprécié ; Claire North y aborde de nombreux sujets intéressants, avec une plume agréable, et de petites touches d’ironie de la part de notre héros. Une belle découverte.

Les 15 premières vies d’Harry August, Claire North • Titre VO : The First Fifteen Lives of Harry August •  traduction : Isabelle Troin • Milady • 2015 • 432 pages • 8,20€ • Genre : science-fiction • ISBN : 2811215069

8 réflexions sur “Les 15 premières vies d’Harry August

Laisser un commentaire