La trilogie de Gormenghast, t.1 : Titus d’Enfer

Gormenghast, t.1 : Titus d’Enfer

Quatrième de couverture :

Au château de Gormenghast règne une famille farfelue : les d’Enfer. Lord Tombal lit toute la journée. Son épouse Gertrude ne vit que pour ses chats et ses oiseaux. Leur fille Fuschia est d’une nature sauvage et rêveuse. Autour d’eux s’agite une société hétéroclite dont le quotidien est figé dans l’exécution de rites ancestraux. La naissance d’un fils, Titus, va rompre la monotonie du château.

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Mon avis :

Si je connais depuis longtemps Mervyn Peake pour son travail d’illustrateur sur Alice au Pays des merveilles, ses romans restaient pour moi inconnus. Je connaissais déjà la trilogie Gormenghast par le biais d’une adaptation cinématographique (je n’en ai vu que des extraits) et parce que ma sœur aime beaucoup. Elle m’a prêté les livres il y a déjà quelques années et, ça y est, je me suis enfin lancée. Et je vous le dis d’emblée : ce premier tome est long !
J’ai beaucoup aimé l’écriture de Mervyn Peake ; il ne fait aucun doute qu’il savait se servir de sa plume. En revanche, pour ce qui est de sa narration, c’est autre chose. En effet, si les descriptions sont bonnes, si les personnages sont bien décrits et très distincts les uns des autres (sauf les jumelles), Peake tourne toutefois beaucoup trop autour du pot et, du coup, le texte est très long. Titus naît au début du bouquin ; à la fin des 600 pages, tout juste un an s’est déroulé. Moi qui m’attendais à suivre Titus, à le voir grandir, c’est raté ! Cela dit, j’ai beaucoup apprécié suivre certains personnages comme Cracloss, l’intendant si maigre que, lorsqu’il marche, ses os craquent, Lady Fuschia, fille du comte et grande sœur de Titus, Leurs Excellences Cora et Clarisse, etc. Étonnamment, j’ai bien aimé Finelame alors que ce protagoniste se révèle bien vite horrible : il est charmeur, manipulateur, profondément mauvais. Toutefois, j’ai détesté le chef cuisinier que j’ai trouvé très malsain. Il y a de tout, dans les personnages imaginés par Mervyn Peake, et aucun ne peut laisser quiconque indifférent.e. Sur ce point, c’est une grande réussite d’autant plus qu’ils sont tellement bizarres que c’en est presque étrange de réussir à les apprécier.
Voilà, heureusement que les personnages sont là sinon je me serais ennuyée tout du long. Cela n’empêche pas certains passages d’être interminables mais, quand on retrouve nos héros et héroïnes préféré.es, c’est déjà un peu plus palpitant. Aussi, iels évoluent dans un univers fantasmagorique, surprenant et, pour moi, cela a ajouté une part de mystère aux personnages eux-mêmes, comme s’ils faisaient partie du château de Gormenghast.

Un premier tome en demi-teinte mais je compte bien lire la suite pour me faire un avis plus construit sur cette œuvre.

Gormenghast, t.1 : Titus d’Enfer, Mervyn Peake • Titre VO : Titus Groan  Le Cercle Points • 1959 • 592 pages • 8,70€ • Genre : fantasy, famille, complot • ISBN : 9782757804636

Ce livre participe au challenge Littérature de l’Imaginaire.

9 réflexions sur “La trilogie de Gormenghast, t.1 : Titus d’Enfer

    • Ma Lecturothèque dit :

      Ah alors en effet, tu serais bien déçue, ce n’est vraiment pas un roman d’action et d’aventure ! En revanche, la trilogie a été adaptée au cinéma et peut-être que ça te conviendra plus (comme c’est condensé, je pense) – je dis ça mais je n’ai pas regardé, pour l’instant (mais j’aimerais bien).

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