Millenium 2 – La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette

Millenium, tome 2 : La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette

Tome 1 : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes

Quatrième de couverture :

Tandis que Lisbeth Salander coule des jours supposés paisibles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité et victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens hauts placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l’Est.
Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, fans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n’est pas recommandé à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium. Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu’on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé…

Mon avis :

Cela fait un moment que j’ai entamé ma relecture de la première trilogie de Millenium, celle de Stieg Larsson, et j’ai ressenti l’envie soudaine de la poursuivre maintenant – il était temps, à dire vrai. Si je connais très bien le premier tome, je ne peux en dire de même pour les deux suivants, n’en ayant que de vagues souvenirs, me rappelant surtout les grandes lignes. Et il y a une chose qui m’a sauté à la figure en entamant cette relecture : la Fille de TV4 n’a pas de nom (ses confrères, moins importants, si!) alors que tout le monde ne cesse de parler du féminisme de l’auteur. Bon, eh bien, comme quoi tout n’est pas parfait dans ses romans – mais je suis assez certaine que s’il les écrivaient maintenant, il la nommerait. Heureusement, la Fille de TV4 n’apparaît pas longtemps et ce désagrément est vite passé.
L’intrigue principale met environ deux-cents pages (livre grand format) pour se mettre en place et débuter ; ça peut paraître long mais c’est passé relativement vite pour moi. L’histoire se déroule presque deux ans après la fin du premier roman et on retrouve Salander sur une île paradisiaque, en mode « vacances, j’oublie tout » (ou presque) (et je me fais oublier) tandis que Blomkvist, toujours à Stockholm, prend sous son aile un jeune journaliste très prometteur. Ce dernier enquête sur un important trafic de femmes mettant en cause des grands noms politiques, journalistiques, etc.
Stieg Larsson met tranquillement en place les choses, faisant monter doucement la mayonnaise mais elle prend bien, croyez-moi ! En effet, l’auteur prend le temps de nous décrire le quotidien des personnages, qu’ils soient nouveaux ou déjà connus, les relations entre les divers protagonistes… ce qui nous permet de comprendre rapidement les enjeux et les réactions des un·es et des autres. Aussi, cela permet de nous attacher à des personnages qui peuvent apparaître tout au long du livre comme sur une courte période, ce qui me fait dire que c’est certes un début plutôt calme mais également très efficace, nous faisant sombrer petit à petit dans l’horreur de l’exploitation, jusqu’au point de non-retour.
J’ai totalement redécouvert La petite fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette et je n’ai pas réussi à lâcher le livre. C’est prenant, les personnages et les enquêtes sont intéressantes, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Même pendant les passages au cours desquels Lisbeth Salander tentait de trouver par elle-même la démonstration du théorème de Fermat, que je serais bien incapable de vous expliquer puisque je n’ai rien compris. Parce que oui, Larsson a réussi à me rendre intéressant des choses auxquelles je ne saisissait absolument rien. Cela, c’est de nouveau grâce à ses héroïnes et ses héros passionnants ! Et sa plus grande réussite réside d’ailleurs, à mon sens, dans le fait de nous faire découvrir Salander par le biais d’autres personnages. On sait tout de Blomkvist, on sait tout de Berger, de Palgrem, etc. A part quand il y a quelque chose de particulier que les journalistes et les enquêteur·rices doivent découvrir pour l’intrigue, tout nous est donné. Mais pas concernant le personnage principal. Cette femme est un mystère autant pour nous que pour les personnages du roman, même ceux avec qui elle entretien des relations intimes ; elle intrigue, elle fascine, elle passionne. C’est une héroïne extraordinaire, atypique et vraiment très humaine. Sous sa carapace, on la perçoit et on ne peut qu’apprécier la découvrir, on ne peut que vouloir suivre ses aventures et mésaventures en espérant qu’elle en réchappe à chaque fois. Pour faire simple, on ne peut qu’aimer Lisbeth Salander.

Bon, voilà, ce deuxième tome était prenant du début à la fin, bien que l’enquête ne commence réellement qu’une fois passé le premier tiers du livre – preuve en est qu’on ne s’ennuie pas ! Vraiment, si vous n’avez encore jamais lu Millenium, je vous les recommande. Attention toutefois, les sujets abordés sont quand même parfois sacrément difficiles.
Il ne faudra pas que je tarde de trop avant de me lancer dans la suite !

Millenium 2 – La petite fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette, Stieg Larsson • Titre VO : Flickan som lekte med elden • Lena Grumbach et Marc de Gouvenain • Actes Sud • 2015 (2006 en VO) • 672 pages (800 format poche) • 10€  (format poche) • Genre : thriller • ISBN : 9782742797875.

 

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