Le pensionnat des innocentes

Le pensionnat des innocentes

Résumé de l’éditeur :

Avant de mourir, Teresa Wyatt a juste eu le temps de croiser le regard de son agresseur et de le reconnaître. Mais aussi de comprendre qu’il était trop tard… Pour elle, mais aussi pour ses amis, les cinq du pacte de Crestwood, liés par un secret. Un sombre secret que l’inspectrice Kim Stone va devoir déterrer pour rendre justice aux innocentes oubliées. Bienvenue au Pays noir, dans une région engloutie par la désindustrialisation, le chômage et le charbon, là où tout n’est que poussière…

Mon avis :

J’ai découvert Angela Marsons avec Nos monstres, qui s’avère être le deuxième roman dans lequel nous suivons l’inspectrice Kim Stone. Rien de gênant cela dit ; à l’instar d’une enquête de Sherlock Holmes, lire les précédents bouquins n’est pas nécessaire à la compréhension de l’histoire. Mais voilà, avec Ibidou, nous voulions découvrir le premier tome, et c’est ainsi que nous avons fait une nouvelle lecture commune, cette fois-ci pour découvrir Le pensionnat des innocentes.
Le récit débute de façon bien funeste ; quelques années plus tard, nous assistons au meurtre d’une personne qui semble a priori avoir participé au macabre événement. Qui a donc voulu la faire taire ? C’est la question que nous nous posons, mais l’enquêtrice Kim Stone n’a pas les mêmes éléments que nous. Pour elle, il semble s’agir d’un meurtre sans mobile apparent, mais toutefois prémédité.
Là, je me pose la question de savoir par quoi je vais poursuivre mon retour. Et me vient alors l’évidence : Kim Stone. C’est une femme qui a tendance à suivre ses intuitions, ce qui peut-être très fâcheux dans le cadre de son travail : on n’y avance pas à l’instinct mais avec des preuves. Cela étant dit, c’est une bonne inspectrice et les résultats sont là. Ainsi sa hiérarchie la soutient du mieux qu’elle peut, ce qui n’est pas toujours très évident. Et si j’aime Kim Stone dans son travail, je l’aime aussi en tant qu’individu. Alors oui, elle a un traumatisme d’enfance (qu’elle a surmonté mais qui reste toujours là, quelque part en elle) et c’est assez récurrent dans les thrillers, l’histoire du flic au passé trouble. Habituellement, cela aurait d’ailleurs tendance à m’user mais, pour le coup, sans que je sache l’expliquer, ça passe bien ici. Peut-être parce qu’elle n’est pas seule dans l’histoire, peut-être parce que c’est particulièrement horrible mais qu’elle a su rebondir avec force. Forcément, avec ce qu’elle a vécu, ce n’est pas la personne la plus sociable au monde, mais je m’y suis attachée. D’une part, parce qu’elle a ses passions (les motos et la mécanique), d’autre part parce qu’elle entretient tout de même des relations avec autrui, à commencer par des relations professionnelles, mais aussi une amitié qui est vraiment sympa à suivre.
Pour autant, la vie de Kim Stone ne nous éloigne pas de l’enquête, et cette enquête, c’est quelque chose ! Beaucoup de personnages, beaucoup de destins se croisent, et ce de façon parfois brutale. Certaines vies vous prennent aux tripes, vous les tordent dans tous les sens, et il est alors impossible de rester impassible. Dans le roman (et même dans le titre), il est question d’un pensionnat, et l’on s’attend à y trouver des adolescent·es, mais en vérité il est question d’un lieu où l’on plaçait des jeunes filles abandonnées, que ce soit volontairement ou non. Je n’en dis pas plus, bien sûr, ce lieu étant un élément clé de l’intrigue. D’ailleurs, revenons à l’enquête dans son ensemble. Eh bien elle est rondement menée ! Nous étions trois à lire Le pensionnat des innocentes en même temps et, s’il nous arrivait d’être sur la bonne voie, la surprise a toutefois été au rendez-vous lors du dénouement. On peut se douter de certaines choses, on peut se tromper, rebondir, s’approcher de la vérité, mais le mystère plane jusqu’à la fin, nous offrant alors une révélation des plus surprenantes, mais cohérente de bout en bout. Pour faire simple, on peut dire que l’enquête est menée avec brio, tant par Stone et son équipe que par l’autrice qui a su construire une très bonne intrigue.

Lire ou ne pas lire Le pensionnat des innocentes d’Angela Marsons ? La question est vite répondue : oui ! C’est une thriller prenant et saisissant et, ayant déjà lu il y a quelques mois la suite, je peux vous assurer qu’on a là de bons moments de lecture, parfaits pour vous glacer les sangs et vous prendre aux tripes.

Deuxième enquête : Nos monstres

Le pensionnat des innocentes, Angela Marsons • Titre VO : Silent Scream • Belfond • 2018 (VO 2015) • 464 pages • 8,20€ • Genre : thriller, disparitions • ISBN : 9782266297394

10 réflexions sur “Le pensionnat des innocentes

  1. Steven dit :

    Alors à l’inverse et même si j’ai adoré découvrir et suivre l’enquête de ce thriller, je n’ai pas réussi à m’attacher à notre enquêtrice de choc que j’ai trouvé assez peu humaine. J’ai eu l’impression de faire face à un robot et j’avoue que cela a pesé dans mon jugement.

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