Les Magiciens

Les Magiciens

Quatrième de couverture :

Vous étiez prof. Votre fiancée et votre meilleur ami vous ont convaincu d’abandonner la carrière pour ouvrir une agence de détective privé et… sont partis ensemble avec la caisse et une bonne partie de vos illusions.

Vous ne possédez plus que votre revolver et un fond de bourbon, quand une vieille dame aux yeux bleus fait irruption dans votre bureau et vous donne mille dollars pour une mission incroyablement facile en appa­rence. C’est alors que vos ennuis commencent. Le type que vous devez retrouver s’appelle Salomon et son regard transperce les portes d’acier des ascenseurs. Dans le huis-clôt d’un hôtel, ce qui semblait n’être qu’une convention de prestidigitateurs va s’avérer être bien plus redoutable : un affrontement entre magie noire et magie blanche, dont l’enjeu n’est rien moins que la domination du monde…

Mon avis :
Dès les premières lignes de ce roman, j’ai été embarquée en pleine filature aux côtés de Casey. Ce détective privé a accepté une mission facile, voire même trop facile alors que la somme proposée est très élevée. Vous pouvez vous en douter, cela cache bien des difficultés.
En quelques pages, James E. Gunn nous pose le décor, celui d’un bel hôtel ; il en profite pour nous présenter les personnages principaux, à savoir Casey qui est un homme assez terre-à-terre et qui a récemment tout perdu, la belle Ariel qui est désespérée car Salomon est devenu depuis peu le mage d’une assemblée magique reconnue, et semble avoir des intentions peu louables. Il y a aussi la magnifique La Voisin, et ce pauvre Uriel, qui aimerait bien que les gens prennent la magie au sérieux, voient le bien que l’on peut faire grâce à elle, mais aussi comment on peut l’améliorer grâce aux sciences.
Le récit est à la première personne, et nous découvrons avec Casey un univers plein de magie et de corruption. L’ensemble est très sombre, mais puisque je vous parle de magie et de récit sombre, je n’en dirai pas plus à ce sujet pour ne pas en dévoiler trop.
Ce que je regrette toutefois est le manichéisme de certains personnages. Cela dit, ce n’est pas le point essentiel du roman, et notre attention se retrouve plus attirée par les épreuves endurées par Casey et par la résolution du problème.
La plume de James E. Gunn est efficace, et son récit évoque quelque polar à l’humour presque sarcastique.

J’ai passé un très bon moment, moi qui ne savais pas trop quoi attendre du récit – non pas que je n’avais pas lu le résumé, mais parce que je ne connaissais pas du tout l’auteur, et que le récit date des années 1970 (ce qui en fait l’un des premiers récits de fantasy urbaine, ou urban fantasy!). Avouons-le, parfois les histoires vieillissent mal. Mais pas Les Magiciens : j’avais l’impression d’être dans un hôtel similaire au Grand Budapest Hotel, mais avec de la magie noire en toile de fond. Autant vous dire que j’ai apprécié !
Je vous conseille donc cette lecture, à condition que les sciences occultes ne soient pas rédhibitoires pour vous.

Merci Babelio et les éditions Moutons électriques pour ce service presse gagné grâce à une Masse Critique Babelio.

Les Magiciens, James E. Gunn • Titre VO : The Magicians •  traduction : Julien Bétan • Moutons électriques • 2016 (1976 pour la VO) • 191 pages • 7,90€ • Genre : fantastique, fantasy urbaine • ISBN : 978-2-36183-251-3

Ce livre participe au challenge Littérature de l’Imaginaire.
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