The Lord of the Rings, Part 1 : The Fellowship of the Ring

The Lord of the Rings, Part 1 : The Fellowship of the Ring

Quatrième de couverture :

Sauron, the Dark Lord, has gathered to him all the Rings of Power – the means by which he intends to rule Middle-earth. All he lacks in his plans for dominion is the One Ring – the ring that rules them all – which has fallen into the hands of the hobbit, Bilbo Baggins.

In a sleepy village in the Shire, young Frodo Baggins finds himself faced with an immense task, as his elderly cousin Bilbo entrusts the Ring to his care. Frodo must leave his home and make a perilous journey across Middle-earth to the Cracks of Doom, there to destroy the Ring and foil the Dark Lord in his evil purpose.

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Mon avis :

The Lord of the Rings, ou Le Seigneur des Anneaux en français, est l’une des plus grandes œuvres de fantasy au monde – oui, rien que ça (et je suis tentée de dire « la plus grande œuvre de fantasy » mais je n’ai pas tout lu et je ne suis donc pas bonne juge). Ce récit est publié en 1954 et reste encore aujourd’hui très lu, et je ne doute pas que la nouvelle traduction de Daniel Lauzon fasse de nouveaux et de nouvelles émules.
Fin 2001 sortait le premier film de Peter Jackson, adaptation qui a connu et connaît encore aujourd’hui beaucoup de succès (il faut dire que les effets spéciaux, numériques ou prothèses, n’ont pas beaucoup vieillis, les acteurs et actrices sont parfait·es, les musiques sont incroyables… bref, je ne suis pas là pour vous parler des films mais voilà, c’est un parfait exemple d’adaptation pas toujours très fidèle mais incroyablement bien réussie). Puis vint Noël et ma tante qui, sans que je n’ai demandé quoique ce soit, m’a offert la trilogie dans l’édition Folio Junior. J’ai dévoré les trois tomes en un mois et, l’été, je les ai relu encore plus vite. Et pendant des années, je n’ai au de cesse de les redécouvrir au moins une fois par an, si ce n’était plus. Est arrivée l’époque du lycée avec ses lectures obligatoires qui ne m’ont pas toutes enchantées, les devoirs de plus en plus denses… et je n’ai plus lu Le Seigneur des Anneaux. Jusqu’à présent. Après avoir fait un marathon des films, poussée par quelques copines et ayant déjà les livres en anglais dans ma bibliothèque, je me suis alors lancée dans la lecture en VO. Et j’ai bien fait ! Oh, bien sûr, je n’ai pas tout compris et je n’allais pas regarder le dictionnaire à chaque mot inconnu. Cela m’a aussi pris du temps (beaucoup de temps) parce que, pour lire en anglais, il me faut être concentrée, sans parler que je ne voulais pas abîmer le livre en le sortant de chez moi. Mais qu’importe, j’ai découvert la plume de Tolkien et, même si je ne saisissais parfois pas la signification de chaque terme, j’ai pu apprécier la poésie de l’ouvrage – un vrai régal ! Je poursuivrai donc cette énième relecture avec la version originale. Mais parlons donc de l’histoire.
The Fellowship of the Ring est le premier tome de la trilogie. Connu sous le titre de La Communauté de l’Anneau ou La Fraternité de l’Anneau pour les francophones, on nous y raconte l’histoire de Frodo*, jeune hobbit (peuple de petites gents qui aime mener une vie tranquille) qui se lance bon gré mal gré dans une quête pour détruire l’Anneau de pouvoir appartenant à Sauron, le Seigneur des ténèbres. Heureusement, huit compagnons partent avec lui dans cette aventure périlleuse : trois hobbits, à savoir Merry, Pippin et Sam, deux hommes qui sont Aragorn et Boromir, l’elfe Legolas, le nain Gimli et Gandalf, le magicien.
J’aime globalement tous les personnages – même Boromir car, après tout, n’est-il pas animé par une cause juste ? Je pense que n’importe qui peut se mettre à sa place, comprendre ses motivations et pourquoi il sombre ainsi. A dire vrai, le personnage que j’apprécie le moins n’est nul autre que Frodo. Oh, bien sûr, il est sympathique et remarquable quoique fade par rapport à certains de ses compagnons, mais surtout je pense avoir trop en tête la suite du récit (pauvre Sam). Aussi, je ne me souvenais pas que les rapports entre Frodo et Sam étaient tant des rapports de classe ! Je me rappelais que Sam était le jardinier du héros, mais aussi son ami. Sauf que non, c’est son fidèle serviteur. Bien sûr, il a de l’estime pour lui, mais ses meilleurs amis, ce sont Merry et Pippin. De même que je gardais l’impression d’une plus forte présence d’Arwen alors que non. Bon, c’est simple, les personnages féminins ne sont franchement pas mis en avant, leur présence étant semblable à un objet dans le fond du décor – à part Galadriel qui est extraordinaire. Cela dit, pour ma part, j’aime autant peu de personnages féminins mais qu’ils soient bien écrit plutôt qu’ils foisonnent et que ce soit une catastrophe. Et il se trouve que tous les personnages, masculins, féminins, hobbits, magiciens, nains…, tous les personnages de Tolkien sont superbement écrits.
Donc nous avons là de très bons protagonistes, mais il y a aussi l’univers qui est juste incroyable, et les descriptions de Tolkien sont superbement riches et poétiques ; elles sont telles que les lieux apparaissent sous nos yeux, que les héros pourraient presque se matérialisés tels quels devant nous. Alors oui, je le sais, beaucoup ont du mal justement avec les descriptions mais je peux vous le dire, comme j’ai eu des retours et parce que j’ai eu l’occasion de comparer quelques pages des romans traduits : la nouvelle traduction, faite par Daniel Lauzon, est plus légère, plus poétique, plus accessible que la précédente. Je connais des gens qui n’avaient pas dépassé la première moitié du roman qui se sont retrouvés à dévorer les trois livres avec cette dernière traduction !
Et si l’histoire est désormais assez classique (un jeune héros qui va mener une quête, généralement entouré de compagnons, pour détruire le Mal), grâce à la superbe écriture de Tolkien, mais aussi grâce à ses personnages, on a là une œuvre d’une grande envergure. Je n’ai certes pas apprécié plus que cela la relation entre Frodo et Sam, et je ne trouve pas Frodo extraordinaire (serait-ce la destinée du héros ? Être moins aimé que ses ami·es et allié·es?), mais il faut dire que le jeune hobbit est bien construit, qu’il est sympathique et qu’il est intéressant à suivre. Toutefois, l’on retiendra surtout Aragorn semblant paré pour un grand destin, les liens que tissent Gimli et Legolas, de même que Boromir ne peut que laisser un souvenir fort : il se perd en voulant faire ce qu’il pense être le mieux pour son peuple mais s’offre une belle rédemption.
Enfin, je ne m’en souvenais pas, mais dans tout ce bouillon de poésie, d’aventure, d’amitiés, d’épique…, il y a aussi de l’humour. Oui, vous avez bien lu : de l’humour. Cela m’avait frappé quand j’ai lu Le Hobbit mais j’avoue que je n’avais pas pensé retrouver cela dans Le Seigneur des Anneaux. Et pourtant ! Alors certes, ce n’est pas un roman humoristique, ce n’est pas aussi rigolo que dans Le Hobbit mais, qu’on se le dise, il y a bien des touches d’humour qui parsèment le récit et c’est tellement chouette de redécouvrir cela !

The Fellowship of the Ring vient me (re)confirmer que Tolkien était un incroyable narrateur, plein de talent et bourré d’imagination. Ce premier tome est la porte d’entrée à une œuvre extraordinaire que je ne peux que vous recommander.
Petit point sur la lecture VO : si vous n’êtes pas à l’aise avec l’anglais, que vous ne connaissez pas du tout l’histoire…, privilégiez la lecture des romans traduits par Lauzon, ce sera bien plus simple pour découvrir cet incontournable de la littérature de fantasy.

*J’use des noms anglais qui sont également ceux de la dernière traduction, à ma connaissance.

The Lord of the Rings, Part 1 : The Fellowship of the Ring, J.R.R. Tolkien HarperCollins • 1954 • 550 pages • Genre : fantasy, classique • ISBN : 9780008108298

Ce livre participe au Challenge de l’Imaginaire.

10 réflexions sur “The Lord of the Rings, Part 1 : The Fellowship of the Ring

  1. L'ourse bibliophile dit :

    Ces livres… ♥ Je n’ai jamais lu la traduction de Lauzon, mais c’est dans cette nouvelle version que j’aimerais les relire la prochaine fois. Quoique tu me tentes de me lancer en anglais à présent… (mais je crois que j’attendrai d’avoir une PAL raisonnable pour passer des semaines sur le texte en VO !). Superbe chronique !

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