L’homme aux cercles bleus

L’homme aux cercles bleus

Quatrième de couverture :

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Mon avis :

C’est au collège, en classe de 5ème ou de 4ème, je ne sais plus bien, que j’ai découvert Fred Vargas. Nous étudiions les genres littéraires et le roman policier faisait partie du programme. Premier contact avec le polar pour moi – pour beaucoup de mes camarades aussi, je pense. En ce début d’année 2023, j’ai décidé de redécouvrir le héros qui m’a ouverte à ce genre. Aujourd’hui, je vous parle de L’homme aux cercles bleus.

Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg est à Paris depuis quelques mois maintenant. A lire les journaux, un événement récurrent l’intrigue : des cercles dessinés à la craie, qui entourent divers objets, sont disséminés sur les trottoirs de la capitale. Autour de ces cercles est écrit « Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors ? ». Là où beaucoup n’y voient que le jeu d’un maniaque, lui sent que quelque chose ne tourne pas rond dans cette histoire. Alors il collectionne les coupures de presse, avant de demander à ses collègues habilités de traquer les cercles au petit matin et de les prendre en photo. Et le commissaire flaire bien la chose : est-ce l’homme aux cercles bleus ou bien une autre personne se sert-elle des cercles, toujours est-il que, bientôt, les objets deviennent des pattes de pigeons, des animaux morts puis, comme pour confirmer les soupçons d’Adamsberg, le cadavre d’une femme.
Je ne sais pas pourquoi, je gardais en tête une image d’Adamsberg erronée : vous savez, le classique flic désabusé par des années à côtoyer les pires crimes, qui plonge dans l’alcool ou autres addictions ? J’avais ça en tête mais, pour ce qui est du héros de Fred Vargas, ce n’est pas du tout le cas. Adamsberg, pour sa part, est plutôt un policier d’une grande nonchalance et il a confiance en son flair, au contraire de Danglard qui, lui, est effectivement alcoolique (c’est probablement un mélange du souvenir des deux hommes que je gardais en tête). Danglard est le contraire d’Adamsberg : il ne se fie plus à son instinct, il a une famille à charge et il est trop porté sur le vin. Pour autant, il est assez attachant (ses enfants y sont pour quelque chose, je pense) et sa relation avec le commissaire fait de ce dernier un homme plus humain – sinon, il semble parfois vivre sur une autre planète. En bref, Adamsberg et Danglard, c’est un binôme de policiers qui fonctionne bien. Mais ce ne sont pas les seuls protagonistes du roman ; je ne vais pas tous les citer, je n’en vois pas l’intérêt, mais je tiens toutefois à mentionner Mathilde Forestier qui m’a beaucoup plu, que ce soit par ses réflexions comme son habitude de suivre des gens au hasard dans la rue et de consigner leurs faits et gestes dans un carnet. C’est curieux, c’est vrai, mais je vous rassure, cela sert au récit.
Quant à l’enquête, justement, j’ai franchement bien aimé. Adamsberg fait son possible mais n’empêche pas l’impossible. L’homme aux cercles bleus commence gentiment, en nous plantant le décor et en nous présentant les personnages. Les faits sont latents et, tout comme le commissaire, sans avoir lu le résumé, on devine que quelque chose de grave va se passer, on n’a aucun doute là-dessus. Où, quand et comment ? Les seules certitudes que l’on a, c’est : une nuit, sur un trottoir parisien. Et les trottoirs sont nombreux dans la capitale ! Toutefois, nous sommes bel et bien ici dans un roman policier, pas dans un thriller : il y a un peu de tension mais ce n’est pas la clé du roman. Il n’y a pas trop de détails morbides, on ne frissonne, on n’a pas peur. Mais le livre nous réserve quelques surprises et je dois dire que je ne m’y attendais pas. Certes, je l’ai déjà lu mais c’était il y a une bonne quinzaine d’années et, des romans de Vargas, je n’ai retenu qu’Adamsberg et « quelle fin ! » (pour chacun de ses livres).

L’homme aux cercles bleus est une bonne première enquête au côté du commissaire Adamsberg et de Danglard, un duo de policiers agréable à suivre. Le roman se lit bien, il se dévore tandis que nous découvrons et nous attachons aux personnages. Ce polar ne révolutionne pas le genre mais il n’en reste pas moins que c’est une lecture très sympa et qui ne manque pas de quelques surprises. Je vous le recommande donc – pour un voyage, dans un café ou sur la plage, ou tout simplement le soir au lit, L’homme aux cercles bleus saura vous accompagner durant quelques heures.
Bonne lecture à vous 🕵️‍♂️ 

L’homme aux cercles bleus, Fred Vargas J’ai lu • 1991 • 220 pages • 7,50€ • Genre : polar, enquête, trottoirs parisiens • ISBN : 9782290349229

Autres livres de la série : 
L’homme à l’envers

Ce livre participe au challenge Les Dames en noir.

16 réflexions sur “L’homme aux cercles bleus

  1. Vampilou fait son Cinéma dit :

    Je n’ai jamais lu l’auteur, mais ce roman paraît extrêmement tentant et je ne sais pas pourquoi, mais j’aime beaucoup le titre !

    J’aime

  2. Maggie dit :

    Mon premier Vargas, j’avais beaucoup aimé et j’ai lu autres au fur et à mesure de leur sortie… mais j’ai arrêté à sous les vents de Neptune, après 5 ou 6 romans… (je crois que je ne supportais plus les rêveries de l’inspecteur…)

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