Le Cimetière du diable

Le Cimetière du diable

Les événements racontés dans ce roman se déroulant avant ceux qui ont lieu dans Livre sans nom, et de L’œil de la lune, vous pouvez sans problème lire cette chronique.

Quatrième de couverture :

Vous n’avez pas lu Le Livre sans nom ? Vous êtes donc encore de ce monde, et c’est tant mieux. Parce que vous allez pouvoir assister à un spectacle sans précédent, mettant en scène Judy Garland, James Brown, les Blues Brothers, Kurt Cobain, Elvis Presley, Janis Joplin, Freddie Mercury, Michael Jackson… et le Bourbon Kid.
Les héros du Livre sans nom se retrouvent en effet dans un hôtel perdu au milieu du désert pour assister à un concours de chant au nom prometteur : « Back From the Dead ».

Imaginez un Dix petits nègres rock revu et corrigé par Quentin Tarantino… Vous y êtes ? C’est encore mieux !

Mon avis :
Avant de parler du récit en lui-même, j’adresse un coup de gueule aux éditeurs s’ils me lisent – Le Livre de Poche, plus précisément, car c’est la seule édition que j’ai pu lire, n’ayant pas trouvé en librairie celle de Sonatine.
Pourquoi écrire les onomatopées en gras, alors que ce n’était pas le cas dans les deux tomes précédents ? C’était déjà la même chose avec le troisième tome du Clan des Otori dans lequel des débuts de paragraphes étaient mis en gras. Pourquoi ? Quel intérêt ? Du coup mon regard est attiré par les « Bang! » et « Boum! » en fin de page, me faisant alors deviner la tournure des choses ! C’est nul, vraiment.
Concernant les chapitres, ils ne commençaient auparavant que sur les pages de droite, mais ils débutent aussi désormais à gauche. C’est moins gênant pour la lecture, mais plus embêtant quand je feuillette le livre pour voir si j’ai le temps ou non de lire encore un chapitre. Quelle est la raison pour le coup ? Vous ne vouliez pas dépasser les 500 pages et afin d’économiser vos sous ? Soit, mais de toute façon vous vous faites une assez belle marge, alors pourquoi faire les radins ?

Bon, maintenant je vais vous dire ce que j’ai pensé du Cimetière du diable.
Le 31 octobre, jour d’Halloween, plusieurs personnages que nous connaissons déjà pour la plupart se rendent dans un somptueux hôtel en plein désert pour le concours annuel « Back From the Dead ». Celui-ci consiste à élire le meilleur sosie de chanteur ou chanteuse décédé.e ; le vainqueur empoche 1 million de dollars, et signe un contrat en or. Mais le concours est truqué, et certaines rumeur affirment que le gagner, c’est vendre son âme au diable…
J’ai pris une douche froide.
Au début, j’ai pensé que j’allais lire un roman comme si je jouais à une partie de Cluedo : il y aurait des meurtres, mais on ne saurait pas qui les a commis, et on découvrirait des indices au fur-et-à-mesure. Sauf que ce n’est pas le cas. Très vite on apprend que non seulement le concours est truqué, mais en plus qu’un concurrent veut le gagner au point de faire tuer les autres participants, et le seul suspens qu’il y a, c’est de savoir qui survivra à cette nuit d’enfer – mais comme nous connaissons très bien la plupart des protagonistes, nous savons d’avance qui sera vivant à la fin du roman, et pour les autres personnages, on devine aisément. Alors que l’un des intérêts des deux tomes précédents, c’était justement que du début à la fin, on n’avait aucune idée de ce qui allait se passer.
Quant au récit, qui continue d’alterner en fonction des personnages, comme comme c’était déjà le cas dans les deux premiers romans, il m’a parut assez décousu pour le coup. Pas même besoin de comparer au Livre sans nom ou à L’œil de la lune. C’est décousu. Point.
Ensuite, là où nous avions l’habitude de lire les massacres du Kid et autres comparses tout le long du livre, il faut attendre le chapitre 58 du Cimetière du diable pour que le véritable carnage commence. Ou pas. En vérité, même si l’auteur écrit que le bain de sang débute, il n’en parle vraiment qu’au chapitre suivant ; avant, il nous a réservé une petite surprise, un retournement de situation que j’attendais, mais je ne savais pas ce qui allait se passer… Je ne vous en dis pas plus, puisque c’est l’un des trop rares éléments qui m’a plu dans ce roman !

Le Cimetière du diable semble ne rien apporter aux aventures du Bourbon Kid, si ce n’est un plaisir certain que l’auteur a eu en plaçant l’une de ses aventures au beau milieu de (sosies de) chanteurs célèbres en tout genre. Je ne doute pas un instant qu’il est un grand amateur de musique. En attendant, moi, j’ai presque subit le récit ; s’il faut le comparer aux deux tomes précédents, il est très en deçà. Sinon, ça n’en reste pas moins un bon livre. Le plus dommage, c’est qu’il met entre parenthèses ce qui se déroule à Santa Mondega pour en plus nous situer l’histoire 8 ans auparavant ! Mais après tout, peut-être faut-il simplement commencer par Le Cimetière du diable avant de s’attaquer aux autres tomes ?
Tout ce que j’espère, c’est que ce roman nous aura expliquer malgré tout quelque chose d’important pour le dernier tome : Le Livre de la mort. A très vite pour en savoir plus…

Le Cimetière du diable, Anonyme • Titre VO : The Devil’s Graveyard • traduction : Diniz Galhos • Le Livre de Poche • 2011 • 452 pages • 7,60€ • Genre : thriller, fantastique • ISBN : 9782253161448

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