Arena 13

Arena 13

 

Résumé de l’éditeur :

Les temps sont funestes pour l’humanité, qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humaines vivent confinés dans le pays de Midgard, entouré par une infranchissable barrières de brouillard.
Au-delà, personne ne sait ce qu’est devenu le monde.
Dans les arènes de Gindeen, la seule ville du pays, des combats se succèdent toute la journée.
Dans l’Arène 13, on mise sur celui qui, le premier, fera couler le sang, on parie sur celui qui trouvera la mort.
Un jour, un jeune garçon, Leif, arrive à Gindeen…
Son ambition : combattre dans l’Arène 13 et défier Hob, qui terrorise les habitants et vole leurs âmes. Il veut prendre sa revanche sur l’infâme créature qui a détruit sa famille, devrait-il y laisser la vie.

Mon avis :

Le résumé, soyons honnêtes, est quelque peu alarmiste : les combattants meurent dans l’Arène 13, mais le héros veut y combattre. Est-il suicidaire ? Non. Les premières pages du roman nous expliquent en détail les règles du combat : pour gagner, il faut verser le sang de l’adversaire, et un petite coupure suffit amplement.
Puis débute l’histoire qui nous intéresse : Leif débarque à Gindeen afin de devenir un combattant et, pour cela, il désire s’entraîner avec le meilleur maître de lame qui soit : Tyron. A partir de là, notre héros va commencer tout un parcours d’apprentissage, que ce soit communiquer avec un (simu)lacre (sorte de robot humanoïde créé pour les combats dans l’Arène), perfectionner ses connaissances pour se battre, mais aussi découvrir la ville, faire des rencontres… Et des rencontres, il va en faire beaucoup ! A commencer par Tyron, bien sûr, mais aussi Kern, qui sera l’une de ses professeurs, Kwin (la fille de Tyron), mais aussi les autres apprentis du maître de lame : Palm et Deinon.
Cela dit, les protagonistes sont assez superficiels : Palm, riche et imbu de lui-même, attiré par Kwin, est le rival typique du jeune héros. Un triangle (carré) amoureux se met rapidement en place, etc. Mais ils n’en restent pas moins sympathiques, et on s’attache plus ou moins à certains d’entre eux. Dans ce premier tome, Joseph Delaney nous présente ses personnages, leurs différentes relations, et je ne doute pas une seconde que par la suite ils seront mieux développer.
Car le plus important ici, à mon sens, était de réussir à plonger le lecteur dans cet univers assez complexe. Non pas qu’il soit si difficile à comprendre, mais l’auteur nous parle de nombreuses choses qui ont ou auront toute leur importance dans les événements qui se trament. Nous avons Midgard, un pays gouverné par les Djinns, et où il n’y a qu’une seule véritable ville : Gindeen. Là, les hommes peuvent espérer devenir des champions au combat nommé Trigladius. Et qui de mieux pour vous expliquer ce qu’est un combat de Trig que Leif ? (p.106)

Trois lacres affrontent ensemble un quatrième lacre… […] Un combattant humain se bat derrière ces trois lacres, dans la position dite « Mag ». Son adversaire, un autre humain défendu par un lacre unique, est dans la position « Min ». Au bout de cinq minutes, un gong résonne. Les humains doivent se placer devant leurs lacres pour continuer le combat. Le vainqueur est celui qui fait culer le sang de son adversaire. […]

Pour se battre avec un lacre, il faut connaître ce qui s’apparente à un langage informatique, le maîtriser, et créer un code que seuls le combattant et son/ses lacre(s) comprendront. Ça, c’est ce que veut faire Leif, mais dans un but bien précis : se confronter à Hob qui a détruit sa famille. Hob, c’est un Djinn qui dirige la ville ; on raconte bien des choses à son sujet, comme le fait qu’il vole les âmes, le sang de ses victimes, etc. Je ne vais pas vous en raconter plus, mais je pense que vous l’aurez compris : l’univers est foisonnant. Le plus, c’est que Delanay nous dépeint tout cela très bien, sans tomber dans la lourdeur.
Le récit est assez bien rythmé, on ne s’ennuie pas une seconde, et le roman se lit à une vitesse folle !

Arena 13 est un premier tome qui nous plonge dans un univers très bien imaginé, très bien pensé et, s’il est vrai qu’on reste en surface des personnages, je pense qu’on peut s’attendre à de bons développements pour la suite. Si cela ne vous a pas convaincu, que dites-vous de ça ? : des arènes, des combats qui ne sont pas sans rappeler les antiques gladiateurs, un monde dystopique, de la science-fiction dans un univers où on ne serait pas étonné de voir quelques éléments de fantastique (il n’en est pourtant rien), un brouillard et un méchant très mystérieux…
Si vous n’êtes pas réfractaires à la littérature (pas si) jeunesse, foncez !

Merci à Babelio et à Bayard pour cette très bonne lecture.

Arena 13, Tetsuya Toyoda • Titre VO : Arena 13 •  traduction : Sidonie Van den Dries • Bayard • 2015 • 400 pages • 15,90€ • Genre : jeunesse, fantasy, combats • ISBN : 9782747058582

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