King Kong théorie

King Kong théorie

Quatrième de couverture :

J’écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n’ont pas envie d’être protecteurs, ceux qui voudraient l’être mais ne savent pas s’y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés.
Parce que l’idéal de la femme blanche séduisante qu’on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu’il n’existe pas.
V.D.
En racontant pour la première fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l’auteur de Baise-moi conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Manifeste pour un nouveau féminisme.

Mon avis :

J’ai profité du French Read-a-thon pour relire King Kong théorie de Virginie Despentes. Je l’avais découvert il y a une dizaine d’années et mon souvenir en était assez vague – je me rappelais seulement avoir accroché à ce que l’autrice écrivait à part la conclusion qui m’était un peu passée au-dessus de la tête (à la relecture, je ne comprends pas pourquoi ce sentiment lors de la première fois). Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai bien fait de relire cet essai.
King Kong théorie se découpe en six parties (dont l’introduction et la conclusion) mais je retiens surtout celles sur le viol, la prostitution et la pornographie, sujets encore et toujours très sensibles – quoique, désormais, on ose déjà plus aborder la question du viol et en parler. Ce sont des sujets qu’il reste aujourd’hui difficile d’aborder pour ne nombreuses raisons, et la première étant peut-être la méconnaissance et les stéréotypes que l’on peut en avoir. Pour moi, c’est l’une des raisons pour lesquelles il est important de lire King Kong théorie. Alors c’est vrai, tout le monde ne sera pas d’accord avec ce que Despentes écrit dans son livre, mais cela a le mérite de nous permettre de nous interroger, de réfléchir, pourquoi pas revenir sur ses positions, et pouvoir entamer la discussion.
Récemment, je lisais quelques retours parlant de la vulgarité et de la crudité des propos de Virginie Despentes. J’avais presque peur que ce soit plus vulgaire que dans mes souvenirs alors que, de ce dont je me rappelais, ça allait. Eh bien… Eh bien ça va, ce n’est pas si vulgaire que ça, franchement. Alors oui, parfois, il est question de bite/zob/teub/etc., et c’est assez violent lorsqu’il est question du viol (en même temps, le viol est une violence), mais au final, rien de si choquant que cela, ce sont des mots courants (on peut s’en attrister ou non, mais c’est un autre sujet).

Lisez King Kong théorie, c’est tout ce que j’ai à dire.

A noter que le livre a été adapté au théâtre ; la pièce est vraiment bien alors, si vous en avez l’occasion, allez-y.

Lu dans le cadre du French Read-a-thon #FRRAT

King Kong théorie, Virginie Despentes • Le Livre de Poche • 2007 • 160 pages • 6,10€ • Genre : essai, féminisme, viol, prostitution, pornographie • ISBN : 9782253122111

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12 réflexions sur “King Kong théorie

  1. lespagesquitournent dit :

    Je n’avais pas forcément envie de le lire à cause du retour de ma collègue, mais tu réussis à piquer ma curiosité. Cela a l’air d’aborder des thématiques pertinentes et d’actualité malgré le sexe, la violence et le viol. (ce dernier point m’effraie pas mal, je dois le reconnaitre…)

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    • Ma Lecturothèque dit :

      Là où c’est délicat, c’est que tout le monde ne réagit pas de la même façon pendant et après un viol. Donc là, on a la vision de Despentes – pour autant, elle comprend que tout le monde ne réagisse pas pareil.
      Et d’actualité, oui, mais depuis bien trop longtemps malheureusement ;(

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